Salut à vous!
Ce matin, une énorme pensée de tendresse pour Mircea-Catherine. J'ai lu son fil avec attention. Des fois je rie, des fois je pleure, des fois je suis sérieux, et des fois c'est hors de ce ring que ça se joue.
J'ai imaginé que je décidais de me suicider et ce qu'il en serait pour ma compagne. Vraiment pardon, c'est indicible. Nous, les désenfantés, nous avons souvent entendu "c'est le pire". Dans un deuxième temps, j'ai osé répondre , non, regardez en Syrie quand toute une famille meurt, souvenez vous des camps de concentration, lisez Primo Levi, Robert Antelme. Perdre tous les siens, c'est pire. ça changeait pas grand chose au fond de moi de dire ça, non pas grand chose, ça dérangeait aussi l'interlocuteur, le gênait, l'embarrassait cette réponse. Mais je la trouvais vraie.
Je crois que les morts n'aiment pas qu'on mente. eux, ils ont accès à tout en nous, les moindres replis, les moindres pensées, les plus intimes, les plus noires, les plus cachées, les plus masquées. Et c'est de cela qu'ils souffrent, ai-je ressenti, pensé, affronté, supporté, fantasmé. Alors, je me suis dit que dans cette nouvelle vie, je ne mentirai pas, jamais, même si ça plaisait pas. Plus je pourrai diminuer l'espace entre l'explicite et l'implicite, plus je me rapprocherai de ce qu'est ma fille maintenant devenue.
Alors, Mircea-Catherine, recevez toute ma tendresse, parce que perdre un amour c'est un arrachement qu'il n'est absolument pas possible de souhaiter à quiconque pas plus que de perdre un enfant.
bisous;
Pascal.