Merci aussi mes Ami(e)s. Notre lutte est lourde et commence en nous-mêmes mais que cela aide tant de se sentir entouré(e)s de soutien, de compréhension, d'amitié, de reconnaissance, de solidarité et de ce simple geste qui effleure l'enveloppe de votre tristesse en la respectant.
Aujourd'hui j'ai compris le silence de mon fils cadet. Son sens. C'est une protection.
C'est si douloureux quand on est Maman de perdre un enfant. Comment se défaire de la cruauté qu'elle fouille en nous, au plus profond de nos entrailles si ce n'est en haïssant? Quelle illusion que de penser qu'on puisse y couper, nous sommes les un(e)s et les autres si banalement humain(e)s.
Pourtant, à l'aube de l'humanité, ce qui nous a lié c'est d'être ensembles autour d'un feu à se réchauffer. l'image instantanée qui me traversa le jour de la mort de ma fille fut celle d'une solitude glacée dans laquelle elle se sentait. Pauvre Papa, pauvre de moi, je lui ai envoyé de toutes mes forces l'amour le plus intense que je pouvais lui adresser pour la rassurer, l'entourer, la tranquilliser, l'apaiser, la protéger, la guider si besoin était vers un chemin autre que cette solitude glacée. Quand une Maman est terrassée de douleur peut-elle supporter ce qui alors ne peut être dit? Ma réponse est non et le chemin est long pour qu'il déroule son temps, pour nous tou(te)s.
C'est triste aujourd'hui, la tempête va rager, mais elle va passer.
Bisoux.
Pascal-ito.