Souci, tu es toujours la bienvenue ici !
(j'ai toujours dans le coeur ton accueil chaleureux, ta pensée pour M. quand je suis arrivée ici et ton bouquet de roses sur ma table de nuit
Je ne pense vraiment pas que ce soit dérisoire ! Chaque lutte contre le suicide, quelle qu'en soit la forme, même toute petite, a sa place, a le mérite d'exister !!! Etre là, juste être là : c'est déjà beaucoup ! Et en plus trouver les mots : c'est bien difficile : alors respect !
Je t'embrasse souci, en pensant au sourire de Kalahan,
gratouilles à toute ton équipe de minous et plus particulièrement à Caramélito
Catherine
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20 octobre 2018 à 09:58:35 » Post de Mike :
"
Très chère et préciseuse Catherine,
Te lire me fait du bien. C'est étrange, mais depuis que je te lis, j'ai l'impression que tu vis dans un endroit enchanteur, une forêt presque magique, avec une flore luxuriante, des plans d'eau dans lesquels on puise pour remplir des elixirs."
Ma région d’ici … nous vivons côté « forêt »
Mais il y a aussi la lande avec ses « monts » rocheux … 3 mois après mon arrivée en Bretagne : attentat au Bataclan : je suis venue au Roc’h Trevezel …
(sommet rocheux dans les landes désertiques) Je me suis sentie loin de ce monde fou, loin, loin de toutes les horreurs ...
Pourtant ces landes, ces paysages arides ont toujours suscité en moi une pointe de tristesse …
peut-être dû au fait que cet endroit est «
cette frontière entre Vie et Mort si ressemblante à l'horizon qui sépare Ciel et Terre… »
peut-être que je me sens d’autant plus loin de ma région d’origine qui me manque, ma familles, les ami-e-s, les collègues, les familles que j’accompagnais …
enfin bref, tout me manque ….
Mais maintenant je sais que rien ne sert d’y retourner vivre ….
Je ne retrouverai pas ce que je cherche : ma vie d’avant, la personne que j’étais (sans cette « chose » irrémédiablement cassée en moi), Mircea vivant ...
Pourtant, paradoxalement je l’aime cette région des Monts d’Arrée où les gens, des enfants aux personnes âgées, vivent au quotidien avec la forêt.
Forêt plein de magie, d’histoires avec ses korrigans, fées, elle dégage une énergie particulière qui fait que beaucoup de guérisseurs, magnétiseurs, radiesthésistes, passeurs d’âmes etc … vivent ici.
Je suis toujours étonnée par ces personnes venant d’autres régions, d’autres pays, d’autres continents venir vivre dans cette région si isolée …
Quasiment pas d’offres de travail, alors les personnes créent (leur activité) : peinture, poésies, musiques … mais créent aussi d’autres façons d’habiter, de produire, de « consommer » … de VIVRE
Avec les chasseurs, les agriculteurs traditionnels du coin ça fait un mélange tantôt tendu, tantôt joyeux …
Tout cela, je trouve, donne un charme particulier, une richesse, qui s’ajoutent à la beauté du lieu.
Mais tant de personnes, tout comme moi, pour différentes raisons, ont aussi un petit truc cassé en elles …
Et au creux de l’hiver, quand les arbres sont nus, les jours où la pluie n’en finit plus, les jours de tempête … : «
c’est pur, dur et brut » comme dirait Federico ...
Et puis ce terrain où nous vivons, cet espace où l’on respirer, en lien avec Dame Nature, ce petit coin de paradis entouré par la forêt …
La nuit, quand les chouettes et autres animaux se taisaient, j’ai appris à écouter le silence, ce silence profond : le « bruit » du silence : j’adore.
Mircea aimai aussi ce « chez nous », les arbres qui nous entouraient. Il disait se sentir en sécurité. Je n’avais pas encore mesuré à quel point « se sentir en sécurité » était vital pour lui …
Il était le premier, accompagné de mon plus jeune fils, à lier connaissance avec les habitants du hameau, nos voisins ….
Tout cela n’a pas suffi
Cette région, cette forêt qui sont empreints de la mort de Mircea … je n’y ai pas encore de souvenirs heureux … Ils commencent peut-être à naître ….
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27 octobre 2018 23:35À nouveau elle est revenue … la souffrance intense … petit à petit, pendant plusieurs jours. Je savais, je la connais de mieux en mieux … Puis mardi 16 … à terre, au fond … tout au fond … Mais seulement une journée …
Puis elle repart, comme elle est venue, petit à petit …
Et depuis le début de cette semaine, à nouveau je me sens mieux. Encore des larmes, de la douleur mais « douces ». Etat qui me convient et où je me sens plus proche de Toi Mircea …
Je sais maintenant que lorsque je suis « entre 2 eaux », période où la souffrance monte et descend, où je me demande « est-ce que ça va ? », c’est que ce n’est pas top, c’est qu’à un moment je vais me sentir « mieux »
Quand elle arrive cette période d’apaisement je ne me pose plus la question, c’est évident et tellement appréciable … en attendant la prochaine …
Je sais mais aies vraiment du mal à le faire :
- éviter de « lutter » contre la souffrance, la regarder venir, l’écouter, la « sentir », l’éprouver puis la voir partir peu à peu …
- Revenir à l’essentiel, rien qu’à l’essentiel
(D. a besoin de moi, sa maman)- essayer de reconnaître ce qu’il me reste …
(garder un œil sur mes impressions de rejet, d’abandon, d’injustice etc … qui ajoutent de la souffrance à la souffrance)- revenir à mes croyances, celles avec lesquelles je suis en accord,
- Lire ce qui fait du bien (textes, poèmes), écrire dans ton cahier de Vie Mircea,
- écrire pour poser mes émotions … écrire
mais pas trop …
- SURTOUT bouger, dehors (jardinage, bricolage, couper du bois …), m’occuper les mains,
- essayer d’avoir un rythme de vie « normal » (dormir la nuit …)
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Certains textes, poèmes (extraits) qui me font du bien :
Arriver à séparer douleur et mémoire[...]
Je lui ai parlé intérieurement.
Nous nous sommes au moins quittés sans colère
- Lui ai-je dit-
Et sans rancœur.
Tu nous as aimés, et tu étais aimé.
Et tu savais
Que tu l’étais.
Je lui ai dit : Puis-je te demander une faveur ?
Je veux apprendre à séparer
La mémoire
De la douleur.
Du moins en partie,
Autant que possible, afin que tout le passé
Ne soit pas à ce point imprégné de douleur.
De la sorte, je pourrai aussi me souvenir de toi
Davantage,
Tu comprends : je n’aurai plus à craindre chaque fois
La brûlure du souvenir.David Grossman
« Tombé hors du temps »
Les YeuxBleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l'aurore ;
Ils dorment au fond des tombeaux
Et le soleil se lève encore.
Les nuits plus douces que les jours
Ont enchanté des yeux sans nombre ;
Les étoiles brillent toujours
Et les yeux se sont remplis d'ombre.
Oh ! qu'ils aient perdu le regard,
Non, non, cela n'est pas possible !
Ils se sont tournés quelque part
Vers ce qu'on nomme l'invisible ;
Et comme les astres penchants,
Nous quittent, mais au ciel demeurent,
Les prunelles ont leurs couchants,
Mais il n'est pas vrai qu'elles meurent.
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore,
De l'autre côté des tombeaux
Les yeux qu'on ferme voient encore.René-François Sully Prudhomme (1839-1907)
L'absentVous pouvez verser des larmes parce qu'il est parti, ou
Vous pouvez sourire parce qu'il a vécu.
Vous pouvez fermer les yeux et prier pour qu'il revienne, ou
Vous pouvez ouvrir les yeux et voir ce qu'il nous a laissé.
Votre cœur peut-être vide parce que vous ne pouvez le voir, ou
Il peut être plein de l’amour que vous avez partagé.
Vous pouvez tourner le dos à demain et vivre hier, ou
Vous pouvez être heureux demain parce qu'il y a eu hier.
Vous pouvez vous souvenir de lui et ne penser qu'à son départ, ou
Vous pouvez chérir ce souvenir et le laisser vivre.
Vous pouvez pleurer et vous fermer, ignorer et tourner le dos, ou
Vous pouvez faire ce qu'il aurait voulu :
Sourire, ouvrir les yeux, aimer et continuer.Eileen Cicoli
Extrait de “The Poem”
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Le 28 octobre 2018 à 08:46Aujourd’hui je retourne chez moi, dans le 62.
Heureuse de retrouver celles et ceux que j’aime : Maman, Frère, famille élargie, ami-e-s et mon M. mon fils aîné remonte aussi !
Pouvoir manger de vraies frites !
Lorsque je suis remontée début juillet, le matin du départ, pour la 1ère fois depuis ta mort, je n’avais cette douleur qui me broyait tout à l’intérieur (je mettais 4 voir 5 heures pour arriver à émerger de ma triste nuit).
Pour la 1ère fois c’était mieux et ces réveils tortureux ne sont plus revenus avec la même intensité …
Sur la route j’avais beaucoup pleuré en repensant à tout ce que nous avions vécu là-bas … peut-être bien 6 heures sur les 8
(jamais je n’aurai imaginé pleurer autant, heureusement D. a beaucoup dormi …)J’avais demandé à ma belle-sœur et à un ami de longue date la possibilité de dormir en alternance chez eux. Là où je savais que je pouvais être moi, avec toutes mes émotions, où je pouvais pleurer librement, m’isoler …
Ma belle-sœur
(quand j’ai quitté son frère, nos liens d’amitié sont restés indemnes et forts) m‘a appelée après ta mort, a dit que tu continuais d’exister, dans leur vie tu restais présent. Son mari était bouleversé par ta mort, ton suicide. Il avait été très touché par ton accueil chaleureux quand vous aviez travaillés ensemble sur la yourte. Lui, le charpentier- menuisier, admirait ton savoir-faire manuel.
Il fera la croix en bois que je planterais là où tu es enterré …
À leur tour, ils m’ont accueillie très chaleureusement, avec mille et une petites attentions. Chez eux, je me suis rendue compte de mon besoin de sécurité, de me sentir protégée avec cette impression d’être redevenue une enfant …
Entendre leurs voix, leurs pas, leur présence d’adulte au réveil, cela me rassurait, me réconfortait … vraiment comme une enfant !
Puis chez C
(presque 30 ans d’amitié, amitié sans faille). Il m’a serrée longuement dans ses bras, câlinée. Pas besoin de mot, on sait l’un l’autre à quel point on en a besoin dans ces moments là. Avec lui et sa compagne, j’ai pu longuement parler de toi … et ensuite m’ouvrir sur d’autres discussions.
Sa fille, que j’ai connu bébé, qui a grandi avec la mienne, est venue aussi
(et maintenant c’était moi l’enfant!) Elle était là avec toute sa compréhension, ses larmes pour moi …
Dans une de nos discussions, elle évoquait le fait qu’il fait bien plus facile de donner que de savoir recevoir, prendre … Et pourtant il faut que ça s’équilibre …
(on peut recevoir d’une personne et donner à une autre …)Depuis ta mort Mircea, je n’ai jamais autant pris tout ce que l’on me donne …
(je vais avoir des dettes … même si C. m’a fait remarquer que j’avais toujours beaucoup donner)Repenser à ces moments permet de constater qu’aujourd’hui ce sentiment d’insécurité, de vulnérabilité existe toujours mais moins fortement. Je peux aussi aller dormir chez n’importe quelle personne de la famille, des ami-e-s, faire face, remettre un pied dans la Vie …
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Le 28 octobre 2018 à 09:24J’ai toutes tes lettres Mircea mais aussi quasiment tous tes SMS depuis juillet 2015
(je les recopiais régulièrement dans un carnet : quand tu étais loin, relire tes messages me réconfortait. Aujourd’hui, ton éloignement …)Récemment j’en ai relu une partie : octobre 2015 tu devais repartir dans le 62 pour des démarches. C’était compliqué, tu étais contrarié, triste …
Au mileu des messages d’Amour, cette phrase : «
offre moi une simple et tendre rose blanche après mon suicide »
Il y a de ces phrases … !
Tu restes à jamais dans mon coeur. Je t’aime, je t’aime, je t’aime ….
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Le 01 novembre 2018 à 11:38https://www.youtube.com/watch?v=2R5bvMLzZd4 : Mano Solo « novembre »
à toi C., mon merveilleux Ami en pensant à ta maman et surtout à Jean-Luc, ton frère ...
Pensées pleine d’émotion pour celles et ceux qui pleurent leurs morts, pour ces personnes tant aimées qui sont mortes,
Pensées révoltées, infiniment tristes pour celles et ceux, isolé-e-s, qui pleurent toujours seul-e-s les personnes chère à leur coeur, pour celles et ceux qui sont morts isolé-e-s et que personne ne pleure …
Des pensées pas que aujourd’hui ….
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Le 04 novembre 2018 à 23:17«
La Samhain est une fête païenne d’origine celte … Elle a été remplacée par la Toussaint chrétienne puis par Halloween la populaire …
La nuit du 31 octobre est le nouvel celte.
On passe de la période des lumières : du soleil dans le ciel, des fruits et des légumes en abondance, à la période de l’obscurité : un ciel sombre, des nuits longues, le froid qui arrive …
C’est la période de l’introspection, du repos de la Terre, des cultures et des Êtres …
Cette nuit spéciale est aussi le temps de l’année où le voile se lève entre rêve et réalité
Entre rêveurs endormis et rêveurs éveillés.
Entre vivants et morts
C’est l’occasion de leur rendre hommage, de leur parler, de rentrer en contact …
Et de laisser partir les morts de l’année
En parallèle ce sont aussi nos vieux manteaux que nous sommes invités à lâcher, nos vieilles habitudes. Tout ce qui ne nous correspond plus …
Il faut dire adieu …
Hallowen n’a fait que reprendre la tradition de porter des masques effrayants.
À la base, cette tradition permettait de faire fuir les mauvais esprits et de s’en protéger pour l’année.
Cela permettait aussi à chacun-e de se libérer de ses propres démons, de les objectiver pour mieux les lâcher.
Une sorte de nuit thérapeutique …
La tradition veut que l’on allume une seule bougie à la nuit tombée. On appelle les mort-e-s de l’année par leur prénom et nom. Dans la maison sombre, ils peuvent se manifester.
Puis à minuit, on allume une multitude de bougies. Les lumières guident les mort-e-s vers l’au-delà.
Les lumières sont aussi promesse de renaissance.
Après la période sombre reviendra la période lumineuse.
Éternel cycle de vie.
On boit du cidre avec des épices, de l’orange, du gingembre.
Fêter Samhain c’est se souvenir que nous sommes mortel-le-s
Se souvenir des Êtres qui ont quitté ce monde et qui nous accompagnent
Se souvenir de qui nous sommes.
Des Êtres de passage dans le grand rêve de la grand-mère
En perpétuel voyage ... »
MarjolaineLe 04 novembre à 23:17La Samhain me parle
«
C’est la période de l’introspection … du repos de la Terre, des cultures, des Êtres
« Cette nuit spéciale est aussi le temps de l’année où le voile se lève entre rêve et réalité.
Entre vivants et morts
C’est l’occasion de leur rendre hommage, de leur parler, de rentrer en contact …"
« En parallèle ce sont aussi nos vieux manteaux que nous sommes invités à lâcher, nos vieilles habitudes. Tout ce qui ne nous correspond plus …"
«Les lumières guident les mort-e-s vers l’au-delà.
Les lumières sont aussi promesse de renaissance. Après la période sombre reviendra la période lumineuse.
Éternel cycle de vie. »
« Fêter Samhain c’est se souvenir que nous sommes mortel-le-s
Se souvenir des Êtres qui ont quitté ce monde et qui nous accompagnent »
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Le 12 Novembre 2018 à 02:15Ta voix forte, ton accent, tes « r » roulés … avec le temps je crains peu à peu d’oublier …
J’essaye d’en profiter avant … Je note TES mots et j’entends alors le son de ta voix …
«
content de vous voir bien en forme ! » : qu’est ce que tu as pu la dire cette … ton expression
(à la place du traditionnel « ça va ? ») avec un immense sourire chaleureux,
«
câinele » : je n’arrivais à le prononcer avec la bonne intonation alors tu me le répétais maintes fois, patiemment …
«
je t’aime Catherine » … et tant d’autres …
Et même à une période : «
elle est belle, la vie, hein ! … » comme pour t’en convaincre …
Si j’oublie le son de ta voix, ces mots n’auront plus de raison d’être, ici, …
Mais Toi Mircea, je ne peux t’oublier …
Te iubesc mon Amour*****************************************************************************
Le 13 Novembre 2018 à 00:11Lorsque Mircea s’est donné la mort, un morceau de moi est parti … Avec lui ? Morceau irrécupérable …
J’étais persuadée que ma vie était finie, que je n’arriverais plus jamais à me sentir vivante.
Et je faisais le pitoyable constat de « oh lala qu’est ce j’ai fait de ma vie ? » avec :
Quelle enfant j’ai été et je suis pour mes parents,
Quelle mère j’ai été et je suis,
Quelle épouse, compagne, amoureuse j’ai été …
Quelle amie, collègue de travail je suis, comment je me suis occupée et je m’occupe de mes animaux etc, etc …
Le constat était noir, très noir …
La psy, perplexe, m’a dit «
mais où allez-vous chercher tout ça ?! » « que disent vos enfants, votre entourage ? »
Peu m’importait ce que mes proches pouvaient penser de moi.
Certes j’ajoutais de la peine à ma peine mais c’était incrusté en moi, ma réalité, c’est comme ça que je le vivais.
Aujourd’hui j’en souris même si ce n’est pas encore reluisant l’estime de moi …
Mais ça s’est quand même plus équilibré, peut-être de façon plus objective.
Ça m’a permis de faire aussi un premier "bilan" de Vie, d’écrire, de commencer à « rattraper » un peu quand c’est possible, de revoir mes priorités
(à voir si ça tient dans le temps …)**************************************************************
le: 13 novembre 2018 à 16:45Post de Bmylove :
"
Chère Catherine,
Encore un message plein d'espoir. Merci... Tellement merci.
Je suis encore en pleine noirceur, j'espère pouvoir avancer comme toi.
Le suicide, c'est une putain de saloperie. Pardon pour les yeux sensibles."
Je ne pense vraiment pas Bmylove qu’une de nous deux avance plus que l’autre. Nous avançons juste différemment
(et ça permet d’avoir des échanges qui nous aident mutuellement)Oui je n’ai pas de colère, pas de culpabilité mais c’est normal d’en avoir. Alors je me pose la question : est-ce normal de n’avoir ni colère, ni culpabilité
?
J’en suis encore à chercher, à attendre Mircea, toujours et encore. Depuis août : pas d’évolution là-dessus
Je m’étais donnée 6 mois max pour reprendre le boulot. Plus d e6 mois après : toujours pas repris ! J’appréhende de retourner dans un monde trop bruyant, trop rapide pour moi (
alors que j’ai, à la base, des collègues génial-e-s, un travail que j’aime …). Et avec la baisse de salaire qui s’annonce, ça ne va plus tenir très longtemps … Donc il va falloir !
Alors oui il y a des avancées, mais également des « choses » qui coincent encore … tout comme pour toi !
Désolé Bmylove, pas de positif aujourd’hui. C’est un jour « sans ». Demain devrait être mieux, je t’enverrai un message. On continuera de se soutenir !
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Le 19 novembre 2018 à 01:46Merci beaucoup Bmylove pour ta pensée !
Oui ça a été. Le fait de ne plus compter, même si je sens inconsciemment quand la date arrive, c’est mieux, je focalise moins : pas plus, pas moins de larmes que d’autres jours …
Comme d’autres ici, la moindre petite contrariété c’est la cata.
Mais également la moindre petite chose positive, fait un bien fou !
Je pense, moi aussi, très fort à toi et te dépose plein de tendresse
Catherine
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Le 24 novembre 2018 à 01:27Aujourd’hui samedi 24 novembre : de nombreuses marches contre les violences faites aux femmes dans le cadre de la journée internationale du 25 novembre pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Je pense à toutes ces femmes, en France et partout dans le monde, mortes sous les coups, à celles qui se suicident, ne pouvant plus supporter ces violences physiques, psychologiques …
Une pensée aussi pour Tom, féministe
(ça me touche toujours les hommes qui se reconnaissent féministes, pour tirer vers le haut l’Être humain-e)https://www.youtube.com/watch?v=vkPNHhh9Fn8 : « Celles » Yves Jamait
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Le 25 novembre 2018 à 07:3025 novembre : sacrée date pour moi :
Anniversaire de ma fille
Anniversaire de MirceaPour ma fête, un magnifique cadeau : la naissance de ma fille ! Aujourd’hui 27 ans !
27 années hautes en en couleur …
Nous lui avons appris que sa parole d’enfant avait autant de valeur que celle d’un adulte … hé bien elle a merveilleusement bien appliqué !
Caractère fort qui lui a permis de transformer sa souffrance en rage de vivre, en restant cependant en partie écorchée vive.
Tempérament qui lui a probablement permis de lutter si bien contre la mort, pour la Vie, lors de son éclampsie à la naissance de sa fille, ma petite-fille …
A sa question : « est-ce que je vais mourir ? », on lui répondait « on fait tout pour vous maintenir en vie »
Elle, elle voulait vivre. Elle voulait aussi voir son bébé, la tenir contre elle, être là pour sa toute petite …
Elle a lutté, ça a duré plusieurs jours … interminables jours …
Aujourd’hui elle vit à fond, elle est contente de ce qu’elle devient …
Je l’aime énormément. J’aime la jeune femme qu’elle devient, j’aime la Maman qu’elle est …
Je l’aime !!!
Et toi Mircea, aujourd’hui tu aurais 48 ans.
Je me demande ce que peut penser ta Maman, là ce 25 novembre ? Avec ses pertes de mémoire, se souvient-elle qu’elle t’a donné naissance il y a 48 ans
? Si oui, quelles sont ses pensées ? Ses émotions face à ce jour, à ton silence
Ton cousin préfère ne pas lui dire que tu es mort parce qu’elle est âgée, malade …
Je ne sais pas ce qui est le mieux.
Tu me disais «
toi tu ne seras jamais vieille. Avec l’Amour, tu resteras éternellement jeune ».
Hé bien je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre mais je vieillis sans toi à mes côtés !
Je reste intimement persuadée que tu as fait ce qu’il fallait en décidant ton suicide. Mais ça fait toujours aussi mal … la façon terrible dont tu es mort, le manque de toi insupportable …
Malgré les difficultés, les moments noirs que nous avons vécus, je t’aime toujours autant. Pour moi, notre histoire n’était pas terminée. Je n’avais même pas fini de te découvrir !
Lorsque nous avions commencés notre relation amoureuse, ça faisait 2 ans que nous nous connaissions. Au début de notre relation, j’ai pleuré de joie : je commençais à découvrir l’homme que tu étais vraiment, mille fois mieux que ce que j’aurais pu imaginer … Bien plus abîmé aussi …
Je ne sais pas si un jour je pleurerai encore de joie mais je garde précieusement en moi tout ce que nous avons vécu de beau.
Plus j’apprenais à te connaître, plus je t’aimais !
Et voilà, tu es parti avant la fin. Je ne saurais jamais jusque où menait notre Amour, jusqu’à quel point il pouvait être immense ….
Une qui est vivante, qui aime profondément la Vie,
Un qui s’est suicidé, qui malgré son amour de la Vie, n’en pouvait plus de vivre
Ma fille et Mircea, deux de mes Amours …
Faire quelque chose de cette journée ?!
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Mircea, mon Amour, te iubesc din inimă din suflet …https://www.youtube.com/watch?v=oiMf3wA16wQ (Les p’tits yeux « Place Ste Catherine »)
Il a des trous dans son chapeau
Pour s’libérer la tête
Pour qu’un souffle nouveau
Le fasse changer de planète
Et les jours de marché sur la place Ste Catherine
Quand je le vois flâner le long des murs, je m’imagine
Que sous son couvre chef de fortune
Il y a des îles des rochers et la mer
Des nuits d’amour à vivre au clair de lune
Et des orages tout autour de la Terre
[…]
Il a des trous dans ces chaussures
Pour être bien dans ses chaussettes
Pour être vraiment sur de s’enfuir
Quand il le souhaite
Il a des trous dans ses chansons
Pour laisser de la place
A ses désillusions
A l’inconnu qui passe
[…]
Et moi j’aimerais, être au fond d’son cœur
Y cultiver une p’tite parcelle de bonheur
Et moi j’aimerais être au fond d’son cœur
Oui moi j’aimerais être au fond d’son coeur****************************************************************