Je ne savais pas trop sur quel fil écrire, alors finalement le mien est probablement le plus adapté.
J'avais envie de partager quelque chose avec vous, que j'ai beaucoup de mal à comprendre.
Toute la semaine dernière, j'ai alterné des phases de tristesse profonde et d'autres ou ça semblait aller (mais sans plus).
Vendredi, je me suis fait inviter à une fête par un groupe de collègues. J'ai beaucoup hésité, on m'a vaguement forcé la main, et je m'y suis rendu. Je me disais que si ça n'allait pas je tournerai les talons rapidement.
Au départ c'était gentillet, et je me sentais un peu en décalage avec tout ces gens si heureux. Et puis, la soirée avançant, et l'alcool aidant, je me suis senti mieux. J'ai réussi à m'amuser...à danser (mal, là n'est pas la question
).
Il s'est passé une chose incroyable. En discutant avec une collègue, je me suis senti très proche d'elle pendant quelques instants....j'ai à un moment donné voulu l'embrasser et lui caresser les cheveux...je n'en ai rien fait, et je ne pense pas qu'elle s'en soit rendu compte sur le coup.
La soirée avançant ( disons plutôt le matin ) je n'ai plus senti cette proximité, elle s'était mise dans un coin avec un ami a elle (et ce n'est qu'un ami, rien de plus), alors je suis parti. Mais j'avais l'impression d'avoir manqué quelque chose. J'ai pensé qu'il me fallait être "sincère". L'alcool a du lever un certain nombre d'inhibitions. Alors, sur le chemin du retour, je n'ai pas réussi à me raisonner, et je lui ai envoyé un petit SMS, lui disant que je serais volontiers sorti avec elle.
Je l'ai recroisé ce matin, on s'est dit bonjour comme si de rien n'était : pas de rejet de sa part, pas de regard de travers, pas non plus de mot "encourageant", j'allais dire là n'est pas la question. J'aurais aimé avoir juste 3 mn pour lui parler, mais je n'ose pas provoquer la discussion. Cependant, je ne me sens pas coupable de le lui avoir dit (juste de l'avoir fait par message et non en visu, simplement il y avait toujours trop de monde autour de nous pour que je le lui dise lors de cette soirée) (en fait, j'aimerais avoir 3 mn en privé avec elle pour m'excuser de la manière de le lui avoir dit par texto, pas sur le fait que je le lui ai dit) . Après tout, on a le droit de ressentir quelque chose pour une personne. Si l'inverse n'est pas vrai, tant qu'on ne la harcèle pas ou qu'on devient insistant, il n'y a pas de raison que la personne le prenne mal.
En fait ma réflexion ne concerne pas un hypothétique rejet ou un hypothétique accord.
Non, je me suis surpris à éprouver quelque chose pour une personne ! (je n'ai pas l'habitude de sauter sur tout ce qui bouge
). Ceci est déjà étonnant, troublant, mais en plus je n'ai pas ressenti de culpabilité vis à vis de Claire.... ? ? ? ?
Pourtant Claire me manque toujours. C'est très difficile a expliquer...j'ai eu l'impression que c'était....(je trouve décidément pas les mots) ...différent, et ni glauque ni cynique ni désespéré.
De là où elle est (peut-être ?) , je ne sais pas ce que Claire en dirait. La personne en question est quelqu'un de très bien. Sensible, un cœur énorme, un caractère très marqué, une grande volonté, le tout masqué par une certaine forme de gouaille. Mais que dirait Claire ?
J'ai pensé au début que l'alcool avait aidé à cette émotion, et que une fois les vapeurs dissipées, je m'en voudrait. Mais même pas....
Voila, je me suis livré et franchement l'anonymat du forum aide dans ce cas. Je ne doute pas que je n'ai pas fini mon chemin de croix, qu'il va encore y avoir des moments de douleur et de tristesse. Mais je suis vraiment surpris par cette sensation si particulière.