oui c'est TRÈS dur
quand le deuil vient sur un vécu d'injustice

mais ici tu peux fouiller tu verras que l'émotionnel se décline sur les mêmes modes
mais à des rythmes et avec des choses parfois très différentes voire opposées
il n'y a pas de règle et ça c'est la règle
tu repèreras des étapes qui s'imbriquent cependant les unes avec les autres mais monte par vague en dominante puis baissent avec la compréhension des étapes de deuil

dans http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/ que j'ai fait pour aider accompagner
tu trouveras

Écoute et lis Dr Fauré :
base

https://youtu.be/aIuL7GTSnXM

spécial perte conjoint
https://youtu.be/_53i0gzT3WI

et d'autres

plein de témoignages
de questionnements qui feront écho au fil des mois et ans  ...
échanger, écrire, lire ici sera ta bouée à toute heure bien souvent  ...

tu n'auras pas toujours des réponses mais sache que tu seras lue et qu'invisible il y aura de l'affection amicale de celles et ceux plus avant sur ce chemin

C'est une journée qui va être compliquée et il ne faut pas museler ses émotions.
Il faut les laisser s'exprimer sans retenue.
Je te souhaite un grand courage.

Bonjour Pantomynette,
un couple fusionnel c'est merveilleux tant qu'on reste à 2.
Comme je te comprends, avec ma chérie c'était pareil, nous ne faisions rien l'un sans l'autre et quand on se déplaçait, nous avons toujours un contact physique (le bras, la main, le petit doigt...)
Moi aussi j'ai pensé aller la retrouver mais il faut arriver à passer au dessus de cette idée là.
Un grand courage
Phil

Oui c'est dur. C'était une crème, un coeur d'or et on était complice, avait le mode de fonctionnement,
J'ai l'impression d'être dans un cauchemar permanent.
Et malheureusement à chaque réveil c'est la réalité.
C'est injuste et je ne peux rien faire. Pour tout dire, je suis perdue.

Oui c'est dur, j'ai tellement de remors, j'aurais dû plus m'impliquer dans ses consultations médicales pour l'hypertension, on aurait dû aller voir ailleurs, je trouvais ça bizarre qu'il reste sans traitement,  - un jour il m'a même confié, "le docteur il attend que je crève ou  quoi" car toujours pas de traitement. mais nous ne sommes pas médecin et avons fait confiance, tout le mois de mars j'étais très inquiète, il avait son rendez vous le 25 et il est décédé le 24, hausse de tension, qui a fini en hémorragie cérébrale, c'est moi qui l'ai trouvée et helas trop tard.
Aujourd'hui, je me rends compte que je ne le verrai plus, c'est terrible, je pleurs tous les matins, je suis dans un cauchemar permanent. On faisait tout ensemble, il n'y a qu'avec lui que j'ai voyagé. On travaillait ensemble. Je n'ai pas de famille, ni amis, ma vie c'était le boulot et lui et la maison à la campagne que nous venions d'acheter. Tout s'écroule.

Courage à vous,
Nous ça faisait 16 ans, c'est dur. Je comprends que je ne le reverrai plus, ça me fait tellement mal. Cela a été si soudain. Il était en forme. Tout à coup, tout s'arrête, la vie est chamboulé avec ce sentiment d'injustice permanent.

Bonsoir Pantomynette,
Tout mon soutien dans cette épreuve. Pour moi, 40 ans de vie commune. Nous vivions l'un pour l'autre, 16 mois déjà depuis son départ et je suis toujours là, même si je me demande comment j'ai fait pour tenir et résister à la tentation de le rejoindre.
Oui, on vit un cauchemar permanent à l'idée de ne plus les revoir. Le temps passe et la douleur reste. Le forum est une bouée  de sécurité puisqu'on peut y écrire ce que l'on ressent, sans risquer d'être jugée. Ici, les autres savent, hélas, et donc comprennent. Je combats, encore maintenant, mon sentiment de culpabilité en me disant que j'aurai dû le forcer à consulter plus vite. Mais il a été soigné pendant le covid et ce virus était LA priorité. Son opération a été annulée pour ce motif. Mon ressentiment est donc grand envers le corps médical, même si, soyons honnêtes, cela n'aurait sans doute pas changé les choses. Mais avec des si......je crois que culpabiliser est dans l'ordre des choses mais nous ne sommes que des êtres  humains.
Courage à toi et à vous tous, compagnons d'infortune (pas d'écriture inclusive mais je vise aussi les compagnes).
Amicalement