Bonjour Pascale (Henpasc, car nous avons une autre Pascale, dite « la louve »),
Ta question sur le ressenti d’une présence, sur des signes… soulève bien des réponses.
Un fil a été ouvert par Sofyoan « Un signe », où tu trouveras quelques témoignages.
Tu as raison de dire que l’on donne de l’importance au moindre détail lorsque l’on a vécu la perte de notre compagnon ou compagne.
A nous de faire la part des choses, et surtout, si cela nous fait du bien, d’y croire et si cela nous fait peur, de ne pas s’y attarder.
Chaque fois, ces signes peuvent être dus à une cause logique. Mais il y a souvent un petit « plus » qui les rend mystérieux.
Quelque uns de mes signes :
Je porte la montre de Pierre depuis son départ. Durant le premier mois, des alarmes se sont déclenchée plusieurs fois par jour. Certes, on pouvait penser à une mauvaise manipulation ou le fait que je la porte à droite appuyait sur les boutons d’alarme. Oui. Mais je n’ai rien changé à ma façon de la porter et … elle ne sonne plus.
Dès le soir de son décès, des ampoules ont grillées un peu partout dans la maison. J’en ai compté 6 en une semaine.
Mon frère, très cartésien, à qui je racontais cela, m’a avoué que le 22 juillet 2010 (jour maudit), vers minuit, il parlait de Pierre avec sa femme, dans leur salon et ils pleuraient et paf, l’ampoule du lampadaire a explosée !
Notre factrice a perdu sa fille de 19 ans dans un accident d’auto. Lorsque Pierre est parti à son tour, elle est venue me présenter ses condoléances. Et elle m’a raconté qu’un matin, vers le 24, 25 juillet (soit 2 ou 3 jours après le départ de Pierre), elle était en vacances avec son mari et elle se réveille avec son rêve de la nuit : sa fille qui parle avec mon Pierre.
De retour de vacances elle en rigole avec ses collègues : Ben mince, si je rêve de mes clients, maintenant pendant mes vacances. Ils lui ont alors appris que Pierre n’était plus là. Alors elle m’a dit, maintenant, je me souviens, Elodie m’a dit : Maman, je viens d’accueillir un de tes client.
Des signes et des messages, on peut en trouver et en voir partout. On peut aussi ne rien voir, trop à l’affût et à force de lire des témoignages, ils sont très présents, voire évident chez certains, et très discrets, voire absents, chez d’autre. Peut-être cela dépend t’il de la personnalité de celui ou celle qui est parti, ou de la personnalité de celui ou celle qui reste.
Difficile de parler de ces choses sans passer pour un dingo. J’ai choisi de le faire, tant pis.
Pierre est parti il y aura 22 mois demain. Je l’ai vraiment senti présent, près de moi, pendant un bon moment dès son départ, mais il était statique, silencieux et pas très chaleureux. Puis, je l’ai senti « s’échapper ». J’étais terrifiée, et l’ai supplié de rester. Il est revenu. Et les petits signes ont commencés, petits, discrets, tendres mais jamais très clairs… sauf pour moi. Et un matin de janvier, je l’ai senti en moi, en doublon, en calque, comme si nous étions deux maintenant.
Pourtant, je me suis absentée une semaine et là, sentiment d’abandon, de solitude.
Depuis mon retour, je ne sais pas. Pas de signe, mais pas d’angoisse. J’attends.
Voilà, mes pensées sur le sujet Pascale.
Certains disent qu’il faut rester discret et garder cela pour soi. Moi, je pense que cela peut aider certains dans leur chagrin.
J’espère que ce samedi t’apportera un peu de sérénité pourvu que tu ne sois pas seule.
Marina