Tous vos témoignages me bouleversent profondément.
Mon ange à moi est partit le 14 février dernier, le jour de la St Valentin.
Mon ange à moi a été inhumé le 18 février dernier, le jour de l'anniversaire de notre fils chéri, le jour de ses 5 ans.
Mon ange à moi s'appelait Corinne.
Nous nous sommes mariés le 14 juin 2014. Nous avons été mariés 8 mois exactement.
Nous nous sommes mariés parce que nous avons crû que l'Amour était plus fort que la maladie, que l'amour allait vaincre cette saloperie de maladie.
Jusqu'au bout nous y avons cru. Nous refusions la maladie. C'est ce que les médecins appellent le déni. C'est ce que nous appelions l'Espoir, la Foi.
Et puis, j'ai compris, un jour, je me suis tapé la tête dans les murs. J'ai compris qu'il ne nous resterait plus que quelques jours.
Quelques jours à lui parler, lui tenir la main, lui faire des bisous, prendre soin d'elle, avec Amour.
Quelques jours à pleurer seul, dans l'ombre.
Et puis ce samedi matin ou le téléphone sonne à 5h33 pour m'annoncer que mon épouse bien-aimée était partie.
Maudite St Valentin.
Ce corps sans vie, allongé là sous mes yeux, ces yeux vides, cette personne que j'aime tant, pour qui j'aurais donné ma vie, qui ne répondra plus jamais à mes calins, qui ne me sourira plus jamais, qui m'avait dit quelques jours avant "aucun homme n'avait jamais autant pris soin de moi que toi".
Depuis ce jour, je me bats, pour notre fils.
Pas un jour sans larmes. Je pleure encore à l'évocation de ces souvenirs.
Ce n'était pas une femme, c'était LA FEMME, celle que j'ai attendu toute ma vie.
Celle avec qui tout coule de source, pas besoin de parler, un sourire, un regard, nous nous comprenions, simplement.
Les murs de la maison, cette maison bien vide, sont tapissés des photos de notre mariage, de notre vie, de nos voyages.
Des photos pour que notre fils n'oublie pas sa maman, cette maman qui ne le serrera plus jamais dans ses bras. Il ne comprend pas encore ...
Chienne de vie ...
Chère MissSuzan, tes témoignages m'ont profondément touché, je pense sincèrement que le néant n'existe pas, ai la certitude d'un après, je ne peux pas te le certifier mais j'en ai l'intime conviction, je garde la Foi, n'ai pas de doute.
Nous avons vécu la même épreuve, nous vivons les mêmes doutes, les mêmes souffrances, le manque, le vide quotidien ...
Ce plus jamais qui nous ronge, insupportable ...
Si nous n'y croyons plus, qui croira pour nous ?
Les signes sont là, mon ange m'en a déjà fait parvenir ... quand je m'y attend le moins ...
Mais la plus part du temps, nous ne les remarquons pas, notre souffrance est trop grande, trop profonde.
Je sais que je retrouverais mon ange, un jour ...
Boujour à toutes et à tous,
Merci Lana, Qiguan, MissSuzan, Fred et Pitchounette pour vos doux mots de réconfort.
Pitchounette, ne soit pas désolée, je sais ce que tu traverse, j'emprunte ce même chemin de déprime.
Le simple fait de nous exprimer, nous fait un bien fou.
Depuis le départ de Corinne, j'ai l'impression d'être un extra terrestre.
Le sujet de la mort est d'un tel tabou dans cette p..... de société.
Le regard des autres change, leurs habitudes changent, j'ai l'impression que tout change autour de moi, sauf moi …
Nous vivons dans un monde qui sait pertinemment que chaque être humain vivant sur cette planète est condamné à une fin inéluctable.
Mai rien ni personne ne prépare un être humain à la violence inouïe d'un tel choc et à une douleur d'une telle intensité.
Je souris aussi à la lecture de vos messages, presque que des femmes …
Les femmes ont toujours eu plus de facilité et le besoin d'exprimer leurs émotions que les hommes, dommage que les hommes n'ont toujours pas compris.
J'ai découvert cela il y a bien longtemps à la lecture des œuvres de John Gray (Mars et Vénus).
C'est très probablement pour cela que Corinne est devenue la femme de ma vie parce que j'avais tout simplement compris le fonctionnement des femmes. Et ça marchait très bien entre nous. Elle a été mon soleil, mon ange, mon épouse bien aimée, mon alter ego, nous étions en harmonie totale, fusionnels.
Je découvre aussi beaucoup de spiritualité dans vos messages. Beaucoup d'entre vous croient en « un après » ou un « au delà », à la certitude de retrouver votre ange quand l'heure viendra.
Et ce moment viendra, soyez en certain(e)s.
Le plus compliqué est de vivre en attendant que ce moment de délivrance arrive.
Beaucoup d'entre vous ont des enfants, comme moi. Nos petits ont besoin de nous, de celui ou celle qui reste. Nos petits ne portent pas et ne doivent pas porter les souffrances de notre deuil.
Nos enfants sont ce qu'il nous reste de celui ou de celle que nous avons aimé(e).
Une partie de celui ou celle qui est parti(e) vit en eux.
Nous devons nous en souvenir par respect et en mémoire de celui ou celle qui nous a quitté(e).
Certes, nous n'avons pas demandé à vivre ces épreuves, notre défunt conjoint(e) non plus, d'ailleurs.
Corinne ne demandait qu'à vivre, avec Corinne j'avais trouvé un équilibre, la plénitude, la sérénité, la promesse d'un avenir radieux rempli d'Amour. Nous avions des projets plein la tête tous les deux, élever notre fils ensemble, vieillir ensemble, couler nos vieux jours ensemble et heureux.
Nous ne changerons rien à notre passé, mais par contre, nous devons restons maître de notre destin.
Soyez rassuré(e)s, j'ai encore un peu de chemin à faire avant d'en arriver là.
Mais le simple fait de vous écrire cela et de le partager avec vous me donne déjà du cœur à l'ouvrage.
Le suicide m'a effleuré l'esprit plus d'une fois, non pas pour mettre simplement un terme à ma vie, mais pour mettre fin à mes souffrances, au manque, au vide, à la douleur insupportable, et retrouver Corinne.
Et notre fils Clément dans tout cela ? En quoi serait-il responsable ?
Je sais que Corinne n'aurait jamais voulu que Clément demeure seul au monde.
Je remercie le ciel aujourd'hui d'avoir Clément, c'est la seule chose qui me pousse à aller de l'avant, c'est lui qui me sauvera.
Et je sais que Corinne est à mes côtés pour m'accompagner dans cette tâche immense.
Nous partagions les mêmes points de vue spirituels.
Avec mes plus affectueuses pensées.
Survivre à mon Ange
« le: 31 Mai 2015 à 20:01:33 »
Bonjour à tous et à toutes,
Désolé, je n'avais pas compris ce que pouvait bien être ce fameux fil. Merci pour vos conseils éclairés.
Aujourd'hui, première fête des Mères sans Maman.
Je lui offrait des roses rouges pour l'occasion, des roses rouges qu'elle aimait tant. Cela la rendait si heureuse.
Aujourd'hui nous les avons déposées sur sa tombe.
Je pense qu'elle était très heureuse aujourd'hui que nous déposions ces quelques roses sur sa tombe.
Corinne me manque tant, p....... que c'est dur !
Il y a des jours je ne réalise toujours pas ...
J'ai, de temps à autre, l'impression de vivre un mauvais rêve, je me dit qu'elle va apparaitre au coin de la maison avec les sacs remplis de courses ...
Le soir au coucher, j'attends qu'elle vienne me rejoindre, mais non, sa place reste desesperement vide.
Pfffff !
Le plus dur est de savoir qu'il n'y à plus que moi pour faire un câlin à Clément avant qu'il ne s'endorme.
J'ai beaucoup de mal à contenir mes larmes à ce moment.
Je vous embrasse,
Avec mes plus affectueuses pensées,
Patrick