Boujour à toutes et à tous,
Merci Lana, Qiguan, MissSuzan, Fred et Pitchounette pour vos doux mots de réconfort.
Pitchounette, ne soit pas désolée, je sais ce que tu traverse, j'emprunte ce même chemin de déprime.
Le simple fait de nous exprimer, nous fait un bien fou.
Depuis le départ de Corinne, j'ai l'impression d'être un extra terrestre.
Le sujet de la mort est d'un tel tabou dans cette p..... de société.
Le regard des autres change, leurs habitudes changent, j'ai l'impression que tout change autour de moi, sauf moi …
Nous vivons dans un monde qui sait pertinemment que chaque être humain vivant sur cette planète est condamné à une fin inéluctable.
Mai rien ni personne ne prépare un être humain à la violence inouïe d'un tel choc et à une douleur d'une telle intensité.
Je souris aussi à la lecture de vos messages, presque que des femmes …
Les femmes ont toujours eu plus de facilité et le besoin d'exprimer leurs émotions que les hommes, dommage que les hommes n'ont toujours pas compris.
J'ai découvert cela il y a bien longtemps à la lecture des œuvres de John Gray (Mars et Vénus).
C'est très probablement pour cela que Corinne est devenue la femme de ma vie parce que j'avais tout simplement compris le fonctionnement des femmes. Et ça marchait très bien entre nous. Elle a été mon soleil, mon ange, mon épouse bien aimée, mon alter ego, nous étions en harmonie totale, fusionnels.
Je découvre aussi beaucoup de spiritualité dans vos messages. Beaucoup d'entre vous croient en « un après » ou un « au delà », à la certitude de retrouver votre ange quand l'heure viendra.
Et ce moment viendra, soyez en certain(e)s.
Le plus compliqué est de vivre en attendant que ce moment de délivrance arrive.
Beaucoup d'entre vous ont des enfants, comme moi. Nos petits ont besoin de nous, de celui ou celle qui reste. Nos petits ne portent pas et ne doivent pas porter les souffrances de notre deuil.
Nos enfants sont ce qu'il nous reste de celui ou de celle que nous avons aimé(e).
Une partie de celui ou celle qui est parti(e) vit en eux.
Nous devons nous en souvenir par respect et en mémoire de celui ou celle qui nous a quitté(e).
Certes, nous n'avons pas demandé à vivre ces épreuves, notre défunt conjoint(e) non plus, d'ailleurs.
Corinne ne demandait qu'à vivre, avec Corinne j'avais trouvé un équilibre, la plénitude, la sérénité, la promesse d'un avenir radieux rempli d'Amour. Nous avions des projets plein la tête tous les deux, élever notre fils ensemble, vieillir ensemble, couler nos vieux jours ensemble et heureux.
Nous ne changerons rien à notre passé, mais par contre, nous devons restons maître de notre destin.
Soyez rassuré(e)s, j'ai encore un peu de chemin à faire avant d'en arriver là.
Mais le simple fait de vous écrire cela et de le partager avec vous me donne déjà du cœur à l'ouvrage.
Le suicide m'a effleuré l'esprit plus d'une fois, non pas pour mettre simplement un terme à ma vie, mais pour mettre fin à mes souffrances, au manque, au vide, à la douleur insupportable, et retrouver Corinne.
Et notre fils Clément dans tout cela ? En quoi serait-il responsable ?
Je sais que Corinne n'aurait jamais voulu que Clément demeure seul au monde.
Je remercie le ciel aujourd'hui d'avoir Clément, c'est la seule chose qui me pousse à aller de l'avant, c'est lui qui me sauvera.
Et je sais que Corinne est à mes côtés pour m'accompagner dans cette tâche immense.
Nous partagions les mêmes points de vue spirituels.
Avec mes plus affectueuses pensées.