Auteur Sujet: Le tabou du sexe en temps de deuil....  (Lu 19901 fois)

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Re : Le tabou du sexe en temps de deuil....
« Réponse #15 le: 12 mai 2017 à 04:30:47 »
J'aie lu l'article l'autre jour, et je viens de lire vos messages... je crois qu'effectivement chacun fait en fonction de soi...

Pour ma part, j'aie viscéralement besoin de me sentir vivre... moi, en tant que femme! J'existe en tant que maman, et travailleuse, mais ma vie de femme est morte ce jour là...
Je ne pense pas pouvoir reprendre une vie en occultant cette partie... Je ne veux pas non plus rencontrer quelqu'un, je ne suis pas prête à donner quoique ce soit d'autre... Par contre, j'ai besoin de savoir si mon corps est encore capable d'accepter, de vibrer...de savoir si je peux encore séduire... d'aucun seront choqué, cela fait 9 mois que l'homme de ma vie est parti...J'ai déjà testé deux fois avec d'autres hommes...des échecs cuisants... qui ne m'ont rien apporté de plus...ou si peut être, le sentiment que la perte de celui qui me comblait est encore plus grande...
Je sors dès que c'est possible (avec 3 enfants et une entreprise, c'est pas tous les soirs!!!)et je danse tout la nuit, j'oublie qui je suis et ce que je vis pendant quelques heures... ça fait du bien...le retour à la réalité est toujours très très dur...mais je me force à retrouver un peu de légèreté...  essayer, pour moi, mais surtout pour mes enfants... retrouver un sens aux choses...là je ne fais que mettre un pied devant l'autre sans but, juste parce qu'il le faut... Je ne culpabilise pas, je sais que mon homme veux que je vive quoiqu'il advienne...et que peux importe le moyen d'y arriver... retrouver le sourire, rire, vivre...
Mon fils de 15 ans me demandait tout à l'heure pour quoi je souriais devant mon téléphone... il était heureux de me voir sourire, et moi heureuse de lui apporter autre chose que ma tristesse et mon désespoir...
Je sais que je n'ai pas le choix, plus le choix, mes enfants sont en souffrances si je ne fais rien pour changer ça, et je refuse qu'ils se retrouvent à supporter ma peine plus longtemps... Aventure d'un soir, ou bien relation épisodique... personne ne rentrera dans mon cocon familiale mais j'irais prendre ailleurs ce qui peux faire en sorte de le préserver...et si mon choix est jugé, alors qu'ils vivent ma vie (enfin ce qu'il en reste)...et ensuite on en discutera!!!

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Re : Le tabou du sexe en temps de deuil....
« Réponse #16 le: 12 mai 2017 à 09:37:59 »
Oh merci Titenam pour ton partage, te lire me fait du bien,
merci de nous avoir partagé ton vécu,

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Re : Le tabou du sexe en temps de deuil....
« Réponse #17 le: 12 mai 2017 à 13:20:11 »
écrire nos partages est important bien sûr pour nous, nous exprimer mais pour la lecture des autres qui lisent nos réactions si différentes et vois le kaléidoscope des possibles c'est très important
merci
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Hors ligne Christi13

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Re : Le tabou du sexe en temps de deuil....
« Réponse #18 le: 10 juillet 2017 à 16:23:54 »
Bonjour à tous et surtout à toutes,
Je suis homme donc, après avoir lu ces réactions de femme essentiellement, mon propos va peut-être étonner...
D'abord, pour moi, je préfère parler d'amour que de sexe, même si je suis encore demandeur à 62 ans.
Pourquoi l'amour me direz-vous, eh bien simplement parce que, que ce soit il y a plus de 40 ans, quand j'ai trouvé à 20 ans mon épouse Christine, décédée d'un cancer il y aura bientôt 4 ans, ou maintenant, j'ai toujours cherché "la femme", pas des femmes...
Après un deuil éprouvant, une dépression que j'ai heureusement fait traiter, au bout d'un an m'est venue l'envie de retrouver celle qui pourrait continuer et terminer le chemin avec moi...
Alors bien sûr, le sexe faisait partie et fait toujours partie de l'histoire, auparavant avec mon épouse, avant le début de sa maladie, nos rapports intimes étaient encore au bout de presque 38 ans doux, intenses, fusionnels car ils faisaient partie intégrante d'une entente globale toujours équilibrée et ceci pour tous deux.
Alors oui, depuis 3 ans, à mon grand regret, j'ai connu plusieurs femmes, car toujours à la recherche de celle avec qui je pourrais partager ce bonheur physique et psychique...
Je dis grand regret, car, inscrit sur un site de rencontres, j'ai toujours été approché par des femmes qui au bout de plus ou moins longtemps, faisaient marche arrière, toutes des veuves qui avouaient ou me faisaient comprendre qu'il n'y en aurait qu'un seul dans leur cœur... le mari ou compagnon décédé...
Je vous avoue que j'ai eu mal, surtout avec une avec qui l'histoire avait duré plus d'1 an et demi car j'avais des sentiments pour elle, et j'ai préféré couper court à notre histoire plutôt qu'être un intérimaire de l'amour... et j'ai continué de souffrir après, mais que pouvais-je faire d'autre...
Aujourd'hui, je pense et j'espère avoir fait la bonne rencontre, son mari est décédé aussi, mais elle avait divorcé de lui plusieurs années auparavant et elle était resté en bon termes avec lui, mais sans amour. Je la connaît depuis 4 mois et notre entente est complète sur tous les points, sexuellement mais aussi dans tous les autres aspects de la vie.
Voilà mon histoire, j'étais très présents sur ce site au début de mon veuvage, surtout avec ma dépression et plusieurs personnes m'ont bien aidé et soutenus à cette époque, là c'est un peu un hasard technique qui m'a fait me reconnecter et ce sujet a attiré mon attention.
Voilà, j'ai peut-être dérivé du sujet de base, mais je distingue très difficilement le sexe de l'amour en général, donc...

En espérant n'avoir heurté personne,

Christian

Hors ligne qiguan

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Re : Le tabou du sexe en temps de deuil....
« Réponse #19 le: 11 juillet 2017 à 12:14:23 »
Bonjour Christian
merci de ton témoignage
je me souviens de ce que tu nous disais dans tes messages en 2014/2015
(je n'oublie pas non plus ton accueil ici)
tu as raison de dire ce que tu dis
je pense que cela peut nous faire réfléchir, merci
il y a bien des questionnement dans le veuvage ... et des difficultés
amitiés à toi et j'espère plein de joies et sérénité avec ta nouvelle compagne de vie
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Re : Le tabou du sexe en temps de deuil....
« Réponse #20 le: 11 juillet 2017 à 15:13:28 »
Bonjour à tous,

Je viens me reconnecter sur le site après 3 jours d'un petit séjour entre copains/copines.
Je tombe sur ce sujet . Il y a des avis partagés puisque notre environnement ne  cesse  de nous dire "t'as pas retrouvé quelqu'un encore ? ou alors "la vie doit continuer"  et ceux pour qui veuvage = fin de sa vie de femme.
En ce qui me concerne, après 14 mois, je me dis que peut etre un jour, si tel est mon destin..... mais je me demande si je
saurais  ou pourrais retrouver les gestes. Car inévitablement, c'est mon compagnon que je rechercherais , en vain.
Pourtant il y a  qques semaines, j'étais à une soirée dansante grace à un site que connait Quignan, poussée par mes copines.
N'y connaissant personne  à part elles, mon but etait de retrouver l'envie de danser, ce qui s'est passé.
Mais  au cours du repas, je me suis aperçu que quelqu'un me regardait intensément.  Physiquement, à peu près le sosie de mon compagnon. Je me suis surprise à le regarder aussi.  Au moment de danser, il était souvent près de moi mais dansant avec des copines semble t il.  Ni lui ni moi avons osé.  Et pour la première fois depuis si longtemps je me suis dit
que peut etre un jour je franchirai le cap.  D'ailleurs si je devais me retrouver à nouveau devant cette personne, et si la situation s'y prete, cette fois là j'oserai.

Merci Christian pour ton témoignage. Je te souhaite également de passer de bons moments avec ta nouvelle rencontre parce que après tout, après ce que nous avons traversé et  que  nous traverserons encore, on y a droit aussi. Cela ne veut pas dire que nous oublions.

Hors ligne qiguan

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Re : Le tabou du sexe en temps de deuil....
« Réponse #21 le: 25 novembre 2017 à 13:50:12 »
je copie ici un texte car il m'a fait mesurer TOUT ce que j'ai perdu ... par le veuvage
et que je ne suis pas sûre de savoir retrouver ...
je coipe tout et surligne des passages


Méditer, c’est être plus entièrement. Être plus humain. Être plus pleinement présent. Et cela passe par la capacité à habiter mon corps. À habiter mon être. À habiter ma vie.
Pour évoquer une des dimensions de la présence à notre corps, je voudrais parler de la sexualité.
Tous les malentendus sur ce qu’avoir un corps veut dire sont concentrés là.
Or, ces malentendus créent en chacun de nous de profondes souffrances qui sont beaucoup plus radicales que celles que nous attribuons habituellement à la question de la sexualité.
Se délivrer de la malédiction qui pèse encore aujourd’hui sur la sexualité
J’ai repéré quatre grandes erreurs.

Une des erreurs est de présenter la sexualité comme une sorte de performance qu’il faudrait réaliser. Il existe ainsi des manuels techniques comme il existe des manuels pour mieux utiliser son outil informatique. Le corps est ici un instrument de jouissance, mais non la dimension même de notre présence au monde.

Ou encore nous plaçons la sexualité du côté d’une faute — s’y engager n’est pas complètement pur — dont, idéalement, il faudrait se passer. Même ceux qui croient être loin de partager cette conception pensent qu’un amour pur serait un amour où la sexualité n’aurait pas posé son empreinte, ou qui aurait été « transcendé ». Il y a derrière cette conception l’idée que la sexualité est une sorte d’instinct, de pulsion, qu’il faudrait pouvoir contrôler, voire abandonner. Autrement dit, la sexualité serait du côté du corps, opposée à l’esprit qui lui serait supérieur. Or cette perspective, forgée par une longue histoire, il est temps de comprendre qu’elle nous égare. Il est temps de réhabiliter notre corps. Il est temps de retrouver l’unité profonde de notre corps et de notre esprit, ou plus exactement, du corps, du cœur et de l’esprit.

Une autre erreur est que la sexualité est vue à partir du plaisir qu’elle nous donne et que nous pourrions capitaliser afin d’en avoir notre quota suffisant.

Enfin, la conception catholique assimile sexualité et procréation. Le poète Rainer Maria Rilke, qui revient si souvent sur la nécessité de comprendre le sens de la sexualité, fut particulièrement soucieux de dénoncer cette conception qui lui semblait une atteinte à Dieu. « Mon sexe n’est pas seulement tourné vers les descendants, il est le mystère de ma propre vie, et uniquement parce que là, semble-t-il, il doit occuper la place centrale, beaucoup l’ont déplacé jusqu’au bord et ont perdu l’équilibre. » Dans le christianisme, nous avons l’idée qu’il n’y a de fécondité que si l’acte sexuel donne naissance à un enfant. Il est, pour Rilke, très étrange d’assimiler la fécondité à la procréation. C’est la tourner bien trop vers l’extérieur. Nous faire perdre l’équilibre. Sans compter la manière dont une telle conception déplace la sexualité à une sorte de périphérie… Malgré ce qu’en dit l’Église, son rapport à la sexualité reste beaucoup trop instrumental.
Ces quatre approches manquent le sens véritable de la sexualité que je voudrais à présent approcher.
La joie d’habiter mon corps
La méditation peut nous aider à en retrouver une expérience plus juste.
Comment ?
D’abord, en nous permettant de nous incarner vraiment. La sexualité est en effet l’épreuve d’être un être corporel — ce que nous ne savons plus du tout. Nous vivons bien trop dans notre tête, avec un corps compris comme un ensemble de fonctions.
Ce qui fait défaut dans notre vie, et donc dans la manière dont nous faisons et comprenons l’amour, c’est d’avoir un corps. On n’habite plus vraiment son corps. On ne l’écoute plus. On ne le laisse plus savoir.
Au fond, tout le monde le sait trop bien : en faisant l’amour, je ne fais pas qu’un geste corporel. Je touche quelque chose de plus profond, de plus essentiel.
Mais tant que nous employons notre corps — quel que soit alors le type d’activité dans laquelle nous nous engageons —, nous ne pouvons pas laisser cette expérience se déployer.
Or notre société, alors même qu’elle prétend exalter notre corps et nous délivrer de tant de carcans, nous apprend à le « gérer », à correspondre à des images… Elle ne nous apprend nullement à l’habiter, à en prendre soin, à savoir nous mettre à son écoute. En ce sens, elle nous égare.
La méditation est ici extrêmement précieuse, ce profond contrepoison nous permet d’entrer de manière profonde, neuve et heureuse, en rapport à notre corps. Je ne le dirai jamais assez, la méditation comme je la transmets n’est pas un exercice de pleine conscience, mais de pleine présence qui inclut donc pleinement notre corps. Méditer, c’est retrouver la joie d’être avec son corps tout entier. En ce sens, la méditation est une éducation au corps, à la splendeur d’être, et par là, elle est la véritable éducation sexuelle.
La sexualité s’accomplit non parce que nous connaîtrions l’anatomie, mais parce que nous sommes ouverts au mystère de la présence
Le sens véritable de l’intimité

Avoir un corps, c’est être d’emblée dans une certaine intimité bienveillante avec tout ce qui est — en réalité aussi bien l’autre, les autres, le monde, les choses et soi.
Mais comment comprendre cette intimité ?
Pour répondre à cette question, il faut commencer par ne pas restreindre l’intimité à la seule sexualité.
Lorsque j’ai rencontré le maître très unique que fut Arnaud Desjardins, nous avons eu plusieurs conversations. Un jour, il m’a pris dans ses bras. Cette accolade rassemblait tout ce que nous nous étions dit. Elle manifestait une profonde intimité. Nous avions beaucoup parlé, mais avec ce geste, il s’est passé quelque chose de plus immédiatement intime. Dans la tradition soufie, nous pouvons lire de magnifiques pages sur la rencontre entre Rumi et son maître Sham’s. Ils sont restés ainsi ensemble tous les deux pendant un long temps, se regardant en silence dans les yeux — demeurant ainsi dans une ouverture inconditionnelle. C’est là une manière très profonde de découvrir cette intimité sans paroles et pourtant pleine de sens.
Poser la main sur l’épaule de quelqu’un, le prendre dans ses bras peut ouvrir à cette dimension aussi simple que profonde. Nous touchons l’autre, mais nous ne saisissons rien. Nous sommes au plus près, dans un rapport très profond et dans le même mouvement, nous ne saisissons rien, nous nous abandonnons à un mystère. Nous sommes juste là ensemble. Nous quittons la sphère des préoccupations et de l’organisation.
Eh bien la sexualité est un cas particulier de ce phénomène très ample.
Il faut donc complètement renverser l’approche qui domine aujourd’hui, selon laquelle la sexualité serait la généralité, et toutes les autres formes d’intimité des succédanés ou des sublimations de la sexualité.
Non, il faut penser à l’inverse que la sexualité est un cas particulier du champ très vaste de l’intimité.
La mélodie des corps dont je parle ne se restreint pas à la sexualité. Et c’est uniquement quand cela est pleinement éprouvé, pleinement compris, que la sexualité retrouve toute sa place. Une place heureuse.
Faire l’amour nous ouvre au monde tout entier

Dans la sexualité, quand mon corps est laissé à sa propre résonance, je touche la joie même.
Lorsque deux êtres qui s’aiment se rencontrent dans cet espace, leur contact est comme la vibration claire et pure de deux verres de cristal qui se touchent.
Cette image de deux verres qui tintent est éclairante, car pour que le phénomène se produise, il faut à la fois que le verre soit entièrement verre pour tinter contre un autre, et en même temps c’est l’autre verre qui le fait résonner. De plus, l’espace tout entier permet au son de résonner plus ou moins harmonieusement.
Je veux par cette image mettre à mal ce qui nous est raconté ordinairement : « dans l’amour, il faudrait s’ouvrir à l’autre », « il nous faudrait disparaître », « ce n’est pas nous qui comptons, mais l’autre ».
Rilke écrit qu’aimer, ce n’est pas aimer l’autre vers le dehors, mais c’est entrer en soi pour y découvrir la place de l’autre. C’est une très belle manière de court-circuiter cette dualité dans laquelle nous sommes pris.
Dans la sexualité, les amants découvrent une présence où ils sont ensemble, qui n’est ni une perte de soi ni une simple ouverture à l’autre, mais une manière tout à fait neuve d’être.
Je voudrais faire un pas de plus. Toute rencontre corporelle, et la sexualité en est une modalité éminente, ne nous ouvre pas seulement à quelqu’un, mais au monde tout entier.
L’intimité n’est pas limitée aux deux amants. Elle prend la dimension du monde ! Certes, beaucoup de personnes font l’amour comme dans un tunnel, aveuglées par la performance, le plaisir, le devoir… C’est dommage. Car je crois essentiel de considérer cet instant où l’on pressent que l’être aimé est le visage du monde tout entier ! Tout d’un coup, vous n’embrassez pas seulement la personne que vous aimez, mais vous embrassez le monde, c’est le monde qui vous sourit et c’est le monde entier qui chante ! Quel bonheur ! Vous n’êtes plus isolé !
On pourrait dire ainsi que nous vivons parfois comme si un mauvais magicien nous avait enfermé en nous-même. C’est une source de douleur profonde. Nous nous sentons isolés, seuls, à côté de l’effervescence de la vie. Dans la sexualité, ce mauvais sort peut s’effacer. Le brouillard s’estomper. Le magicien perdre. Le monde s’ouvrir à nous. Nous ne sommes plus séparés de rien. Rilke le dit ainsi : « Toi cercle plus large, autour du cercle infini de mon cœur… ».
Les arbres et les étoiles, la nuit et son chant deviennent alors comme part de notre être.

Fabrice Midal
« Modifié: 25 novembre 2017 à 13:53:18 par qiguan »
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Re : Re : Le tabou du sexe en temps de deuil....
« Réponse #22 le: 25 novembre 2017 à 23:19:31 »
Merci Qiguan, merci pour ce texte, pour ce partage.

et merci d'avoir remonté ce fil, j'ai relu tous les échanges, les messages de chacun m'ont interpelée puis je suis tombée sur mon témoignage.

"La libido ne s'efface pas toujours avec la disparition de la personne qui l'inspirait … et on peut ressentir toujours du désir pour celui ou celle qui n'est plus … On peut être en manque de sexe, ou simplement en manque sexuel de lui ou d'elle ..."

Elle ne s'efface pas pour tout le monde, et c'est aujourd'hui pour ma part insoluble, c'est lui que j'aime, c'est  avec lui que je partageais ces moments et aujourd'hui je ne peux imaginer une seconde une autre personne, alors vivre avec, accueillir ma frustration comme tout le reste, ce n'en est qu'une de plus finalement
Pour ma part, 6 mois sans libido, puis elle s'est présentée, 6 mois sans solution, devoir accepter cette impossibilité à y répondre.
Mais aujourd'hui,  bien,  les choses ont changé, aujourd'hui, après 14 mois, j'assume ma sexualité, mon corps qui parle, je distingue l'amour que j'éprouve pour mon mari, ma douleur, mon chagrin. Mon besoin de combler le vide et les besoins que j'éprouve. Je me sens en vie, cabossée certes mais en vie. Les émotions, les sentiments défilent les uns après les autres, pas de jaloux, ils prennent place quand ils le souhaitent.

Je ne me mens pas, je ne mens pas à mon partenaire, profiter du moment, des moments de partage, tout simplement.
pas simple, mais possible.

Mononoké
« Modifié: 25 novembre 2017 à 23:41:47 par Mononoké »
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