Se confier à de bonnes personnes, dans la vie de tous les jours-des personnes dotées d'empathie, capables de comprendre et qui, d'instinct, ne commettent pas d'indélicatesses-est évidemment un outil des plus utiles. Il faut tomber sur ce genre de personnes, bien sûr, mais quand c'est le cas, ça fait chaud au coeur même au pire de la souffrance. J'en ai eu plusieurs exemples, et y repenser me remplit de reconnaissance, et me redonne un peu confiance en la bonté humaine. Celle de certaines personnes
Pareil que pour ce forum: garder ces petites expèriences avec des gens ayant sus trouver les bons mots, avec une sincère compassion, en moi, m'aide énormément dans la vie de tous les jours. Sans eux, ces deuils auraient été pires encore. Et quand, le soir, je n'arrivais pas à dormir, je repensais aux actes de bonté dont j'ai fait l'expèrience dans ma vie, liés au deuil ou non d'ailleurs, et ça m'apaisait tant que je m'endormais
j'use toujours de cet outil de temps en temps, très efficace en période de déprime ou autre. Je le recommande à tout le monde
Ouvrir une fois par mois les boîtes -bien distincts-qui contiennent les petits signes (plumes, petits coeurs, etc...) que j'ai eu la chance de recevoir de Pierre, puis de Jean-Philippe, et en sortir précieusement tous ces petits objets est un petit rituel (dans le bon sens du terme) que j'ai gardé. De même que de sortir d'autres objets, papiers...en rapport avec eux, qu'ils ont touché, utilisé...je les retourne entre mes doigts, je les regarde en souriant, émue à la pensée qu'ils les ont eux-mêmes touchés de leurs mains; c'est comme si ces choses matérielles gardaient leur empreinte
je suis aussi très émue par de simples mots ècrits par eux, leur ècriture immortalisée.
Et même relire des mots de condoléance-même les plus officiels, qui ne sont pourtant que des formalités-me faisait du bien durant mes deuils, et m'en fait toujours. Les photos aussi...j'en ai davantage de Jean-Philippe, et les regarder est une très douce émotion à chaque fois. J'ai même des photos de lui de son enfance, adolescence et un peu plus tard
toute une vie...sa vie, une belle vie. C'est ce que je me dis à chaque fois, et aussi que ça a été un privilège pour moi de la partager un moment. Comme pour Pierre.