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La perte d'un frère ou d'une soeur / Re : Ils sont partis tous les deux
« Dernier message par christelle le Hier à 20:17:54 »
Pourquoi est-ce que je ne voulais pas voir que Véronique allait mourir ? Je restais à côté d'elle à l'hopital, la voyait de plus en plus somnolente, grabataire. Et rien : elle n'avait que trois ans de plus que moi. On ne meurt pas à cet âge là en France. Elle n'est pas morte lors des graves alertes précédentes. Les médecins l'ont sauvée. Alors cette fois aussi ? non ?
Même l'après midi où je suis arrivée et que je l'ai trouvé dans le coma. La veille de sa mort, la veille du coup de téléphone. Même ce jour là, je me disais : je viendrai la voir demain, les médecins vont tenter autre chose. Ma mémoire a enregistré le coup d'oeil sceptique de l'infirmière quand j'ai dit "je reviens demain". Mais rien compris.
Parce que c'est pas possible. Même aujourd'hui ce n'est pas possible. Au réveil, le matin, elle ne devrait pas être toujours morte. Pourtant le coup de poignard arrive : elle est morte.
J'ai l'impression qu'elle est morte d'autant plus seule que je ne voulais pas comprendre. Je l'ai abandonnée dans sa chambre d'hopital. Mais surtout je n'ai plus suivie lorsqu'elle était de moins en moins elle-même. J'étais perdue parce que je l'avais déjà perdue. Mais elle, que ressentait-elle ? est-ce qu'elle était suffisamment lucide pour se sentir abandonnée ? est-ce qu'elle a compris à quel point la lacheté me rendait bête et inconsciente ? Qu'est-ce qu'il aurait fallu lui dire ? J'aurais du lui dire qu'elle n'était pas seule, et à cause de moi, elle l'était.
Tout à l'heure, je me suis trouvée à côté d'une personne qui cherchait son souffle après un effort. J'ai cru que j'allais... hurler ? pleurer ? parce que Véronique respirait comme ça quand je l'ai trouvée dans le coma, la bouche grande ouverte, aspirant l'air avec un grand effort. Et je n'ai rien compris. Je n'avais pas vu de mourant avant, même Yvan était plutôt bien la dernière fois que je l'ai vu, il y maintenant plus de 4 mois. Mais rester à côté d'un mourant, je ne l'avais pas encore fait. C'était ma soeur et j'ai été minable. Je suis sure que je ne l'ai pas aidée ces derniers jours où j'essayais de lui parler, de l'intéresser à ce que je vivais, à ce qu'on pourrait faire. Elle a du me trouver pathétique, ou stupide. Je ne me le pardonnerais jamais, de ne rien lui avoir apporté, de n'avoir pas su la soutenir.
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Le paradis, on ne saura si ça existe que lorsque ce sera à notre tour de partir...
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Merci pour ta réponse.
Parler d'eux, c'est tout ce que je demande en fait, mais à qui ? A des gens qui les ont connus, bien sûr que c'est ce que je recherche, afin de les faire un peu revivre dans des souvenirs communs.
Sauf que il y a peu de temps j'ai revu mon frère et ma soeur, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps, et il n'y a que mon frère qui a assez brièvement évoqué quelques anecdotes sur maman, anecdotes que je ne pouvais connaître car à l'époque je n'étais pas né. Ces souvenirs évoqués n'ont duré que quelques minutes, durant un repas, sur quatre jours passés en présence de mon frère.
Quand la page est tournée...
Cela dit, depuis mes deux jours de très grande détresse (voir message plus haut), je ne vis plus ces choses comme depuis tant d'années.
Bien sûr il m'est impossible de tirer un trait sur tout ça, mais je touche du doigt, très concrètement, le caractère vain de tout cela. Je suis dans le "A quoi bon...".
J'essaie du coup de faire ce que je peux, malgré une santé qui me pénalise, pour finir ma vie en profitant de celle-ci comme je peux, en fonction de mes goûts et de mes aspirations. J'essaie de profiter de ma retraite (depuis 3 a). J'essaie d'organiser de nouveaux voyages (pas encore réalisés, mais ça devrait se faire).
Je suis de plus en plus las des choses sans importance de la vie (d'ailleurs qu'est qui a de l'importance ?), par exemple durant de très nombreuses années je me complaisais à faire des montages vidéos au rasoir, consistant à enregistrer des films ou des séries, des reportages de la télé, puis de les éditer pour enlever les pubs, à une image près ! C'était très prenant pour moi.
Aujourd'hui, je n'en ai plus le coeur. Je m'en fous de tout ça. Je le fais encore, mais à reculons.
Pareil pour tous mes anciens petits hobbys, qui perdent progressivement leur valeur à mes yeux.
Pourquoi continuer à s'investir dans du futile ?

Mais cet état d'esprit me fait me dire aussi : tous ces regrets, ces pensées de l'ancien temps, ces petits rituels pour papa et maman, quelle utilité ?? Donc à quelque chose malheur est bon, je prends de la distance avec tout cela aussi, mes très grandes douleurs se transforment ainsi en petits pincements au coeur...
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Bienheureux ses sont ceux celles qui croient au paradis des humains et des chiens
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Ça se coincé dans mon corps
Physiquement je ne peux plus ramasser 10 pipis par jour et 2 gros cacas
Ma délivrance passe par l euthanasie : quelle délivrance !!
Mais je pense que maintenant il est malheureux

En plus j ai une maladie pulmonaire qui seront ajouté au cancer c est un peu trop

Si j avais su gérer ma vie de couplé et surtout ce deuil terrible je ne serais pas en ce mauvais état

Des larmes pour mon chien ma femme n est plus qu un souvenir

Philippe
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Re : Mon amour est parti, brutalement
« Dernier message par Pandor le 14 novembre 2025 à 11:33:08 »
Pandor jamais pour la mort
mais pour le reste j'ai l'habitude de me dire quand une porte se ferme  ... regarde bien ... une autre s'ouvre (+ ou - vite) et j'ai constaté que c'était vrai
Le positif pour toi c'est que tu as appris à nouveau à te sentir aimé
et à aimer aussi, à nouveau, même si chaque relation est et sera bien sûr toujours différente et donc on ne peut jamais comparer ...
je te souhaite tout le meilleur et plein de force de résilience, tu en as, sans le savoir



C'est dur, j'avais besoin de me reconstruire, et c'est à nouveau une perte.

Je n'ai que 33 ans et j'ai l'impression d'avoir passé ma vie à perdre... Mon fardeau était trop lourd pour elle.

Merci Qiguan pour tes mots.
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : C'est pas bientôt fini tout ce silence ?
« Dernier message par qiguan le 13 novembre 2025 à 22:27:00 »
merci
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : C'est pas bientôt fini tout ce silence ?
« Dernier message par Faïk le 13 novembre 2025 à 21:14:03 »
Cueillie ce soir par l'interpretation d'Eddie de Pretto : L'absent

Qu'elle est lourde à porter l'absence de l'ami
L'ami qui tous les soirs venait à cette table
Et qui ne viendra plus, la mort est misérable
Qui poignarde le cœur et qui te déconstruit
Il avait dit un jour "lorsque je m'en irai
Vers les lointains pays, au-delà de la terre
Vous ne pleurerez pas, vous lèverez vos verres
Et vous boirez pour moi à mon éternité"
Dans le creux de mes nuits, bien sûr, je voudrais bien
Boire à son souvenir pour lui rester fidèle
Mais j'ai trop de chagrin et sa voix qui m'appelle
Se plante comme un clou dans le creux de ma main
Alors je reste là, au bord de mon passé
Silencieux et vaincu, pendant que sa voix passe
Et j'écoute la vie s'installer à sa place
Sa place qui pourtant demeure abandonnée
La vie de chaque jour aux minuscules joies
Veut remplir à tout prix le vide de l'absence
Mais elle ne pourra pas, avec ses manigances
Me prendre mon ami pour la seconde fois
Elle est lourde à porter, l'absence de l'ami
Elle est lourde, l'absence de l'ami


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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par qiguan le 12 novembre 2025 à 19:01:27 »
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i j'ai conservé les mêmes durant tout ce temps, c'est qu'ils m'apportent quelque chose de doux et de réconfortant, sans m'empêcher de profiter de la vie par ailleurs
c'est très bien de trouver ce qui nous convient ... quand on le trouve 
Nous sommes tous différents certains ont besoin de certaines choses d'autres c'est l'inverse ce qui compte c'est de sentir que l'on fait le mieux pour soi

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j'ai pourtant trouvé le moyen de les surmonter, surtout garce à mes méthodes de relaxation, et autres outils employés. Je reste vigilante, mais en ce moment je suis plutôt sereine.
c'est très bien que tu puisses surmonter les à coups des vagues du deuil
Je sais que tu sais utiliser tout ce que tu as trouvé qui convenait à tes besoins dans tes deuils
c'est bien 
je t'embrasse
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