Bonjour,
Vos paroles certes m'apportent un peu de réconfort et de paix dans mon mal-être actuel, le mot est faible !
Si j'insiste auprès de mon entourage, ça se terminera comme pour ma fille, à l'hôpital, c'est la seule réponse
qu'ils aient eue !
Je n'ai pas envie de subir à mon tour une camisole chimique, à mon âge de surcroît, il y a sans doute mieux à faire....
j'en parlerai avec la psy demain !
Mélie vous aurez également lu mon dernier commentaire à TETE DE BOIS (Armelle)...
Non seulement, depuis cinq mois et demi, je porte sur le dos la souffrance de mon enfant et ma propre douleur,
mais il y a cette culpabilité qui m'étreint due au fait que je n'ai pas entendu son appel au secours, son dernier jour !
Je gère de moins en moins bien et hier, n'en pouvant plus, j'ai appelé deux services d'écoute....
J'ai eu la chance de pouvoir parler de ma douleur : l'un plus spécialisé dans le suicide, et l'autre plus généraliste.
Pour ce dernier appel, je n'étais pas tout à fait d'accord, bien que je l'aie lu également, s'agissant de la détermination
" irréversible" du suicidant (suicidaire) !
Parce que , le matin, comme je l'ai dit, elle m'avait demandé de rester la soirée avec elle et son fils, ce que je faisais depuis
mars.... et ayant refusé ce soir là, l'après-midi j'ai pu voir qu'elle avait appelé deux fois le service d'urgence de l'hôpital
de ma ville et qu'elle avait raccroché (sans doute partagée entre un désir d'être protégée et celui de voir son fils le soir)
puis un ami médecin qui lui a dit qu'étant en voiture il préférait qu'elle l'appelle après 21 h !
Le soir après l'avoir amenée à 19h à son ex-maison familiale, je suis partie puis l'ai rappelée d'une cabine téléphonique
pour lui dire que j'avais oublié mon portable chez moi !
J'ai pu également constater qu'elle avait rappelé à ce numéro de cabine, trop tard, j'en étais partie ! Quelle soirée pour elle...
Il me semble qu'il y a eu tentative de sa part d'échapper à ce geste malheureux et violent sur elle-même ?
Pour l'instant, je suis obligée d'en passer par ce retour sur ces événements... après avoir consacré une bonne partie
de mon temps aux formalités, puis à exposer mes griefs, : à l'ex-conjoint, à l'hôpital, à tenter de réhabiliter sa mémoire auprès
de la famille de ses enfants (j'espère que les psys qui les suivent sauront mieux le faire) et après, comme vous le dites,
il faudra que je me pose la question de savoir si ma fille me pardonne de ne pas avoir pu mieux faire.... et ce qu'elle souhaite pour moi aujourd'hui !
Je vis très mal cette situation, il faudrait que je parte quelquepart et paradoxalement je reste enfermée chez moi avec la
pensée de mon enfant et son empreinte laissée ses dernières semaines ici ; par ailleurs désoeuvrée suite au décès de ma mère mi-mai (en maison d'accueil médicalisée), puis de ma fille mi juillet alors que je les aidais toutes deux.... avec mes moyens !
Et hier, pour la première fois, j'ai compris qu'on pouvait se trouver dans une impasse et une souffrance ingérable
au point de ne pas trouver d'autre issue que celle d'en finir, de rejoindre la personne aimée !
Je dois à tout prix éviter ce drame à ceux qui, s'ils ne peuvent rien pour moi, seraient doublement touchés !
Voilà pourquoi il est impératif que je parvienne à émerger, sans surtout effacer la pensée de l'enfant dont je suis amputée....
que j'ai aimée et aime plus que tout , dont j'ai vu la joie et l'espoir renaître parfois dans son regard, puis ses moments difficiles
où elle cru à tort perdre la garde de ses enfants.... qu'elle ne voyait pas assez souvent alors que c'était une priorité !
Douce journée à toutes et tous.