J'ai remis le nez dans le livre de Christophe Fauré et j'ai compris....je suis entrée dans la phase de déstructuration.
Comme toujours je suis en avance, n'etant qu'à 4 mois de deuil, mais le doute n'est pas permis.
Je me demande comment je vais survivre durant les mois ou années durant lesquels va durer cette phase. J'ai l'impression d'être au lendemain de son décès, quand la douleur était tellement violente que je pensais mourir moi-même.
J'ai presque ri en relisant la phase 2, celle où survient l'accalmie. Celle où on se dit qu'on ne s'en sort pas si mal au final. Je me suis clairement fait cette réflexion durant les 3 premières semaines de Février. Ca n'allait pas si mal, je me disais que si ça restait comme ça, j'y arriverais.
Et baaaammm!!! Un matin tu te reveilles et tu es comme écrasée par le chagrin et la douleur. Je n'y comprenais plus rien. Rien n'avait changé et pourtant tout a changé en 1000 fois pire.
Il m'a fallu une semaine pour comprendre que j'étais en train de suivre ce putain de processus de deuil "normal", ce qui expliquait mon état dépressif (qui apparemment n'en a que l'air...pourtant c'est bien imité!).
Page 95 du livre...j'ai compris et j'ai eu envie de mourir à l'idée de vivre aussi mal pendant un temps qui me semble déjà interminable.
Bref, je suis au fond du trou, retour à la case départ - en apparence seulement dit le Doc - les apparences ont pourtant un goût de réalité bien amer.
Dire que je suis sensée vivre, parler, sourire, interagir avec d'autres humains, tout en étant morte à l'intérieur. A l'instant ça me semble totalement insurmontable.
Qui a dit que l'Univers/Dieu (appelez le comme vous voulez) ne nous donne à vivre, que ce que nous sommes capables de supporter? Je pense qu'il s'est trompé de personne. Une mauvaise manip peut-être ? Dommage il n'y a pas de retour en arrière possible, je n'ai plus qu'à attendre que ma vie s'écoule pour sortir de "la partie".
Game over.... j'ai hâte