Deux mois aujourd’hui. Parfois je me dis, ça va s'arrêter, le film est mauvais...mais non va falloir aller jusqu'au bout de la séance...la salle est moche, froide pas confortable, et on y passe en boucle le même mauvais clip.
Nous aimions ça le cinéma, depuis toujours; j'y suis retourné, seul, ça n'a plus la même saveur, mais rien n'a plus la même saveur, hormis mes enfants.
Une chose m'étonne, mes petits enfants, ils sont 4, pour se protéger peut être, pour se blinder restent étonnamment au large des pauvres rivages où j'aborde, je peux comprendre, mais après avoir été si proches d'eux....ils ont 13,14,15,16 ans. L'adolescence a des priorités qui prévalent sur les noirs chemins du deuil.
Et je ne les brusquerai pas, viendra peut être un temps plus propice aux effusions, au plaisir à nouveau d’être ensemble , à ces âges là, la mort bien sûr est un concept tellement flou, tellement effrayant aussi, qu'il est bon pour leur équilibre de mettre certaines distances salutaires entre eux et l’événement dans un premier temps. Pour autant, je pense qu'il faudra bien que çà ressorte, d'une manière ou d'une autre, demain ou après demain au risque d'enfouir des démons qui, eux ressortiront un jour.
Et je ne sais pas si je suis le plus qualifié pour accompagner mes 4 amours sur ce chemin là.