Bonjours Nicole. Tu as raison de continuer à t'exprimer sur ce forum, et de mettre des mots sur ce que tu ressens, même si c'est très douloureux; le pire est de garder ce qu'on èprouve à l'intèrieur de sois. Tes pensées, nous pouvons tous les comprendre. Je dois dire que moi aussi, il m'est arrivé d'avoir des pensées suicidaires-au pire de mes deuils, et parfois même plus tard. Mais comme toi, savoir que ce serait terrible pour les êtres qui m'aiment-je ne sais que trop ce qu'est un deuil, et en plus quand il s'agit d'un suicide, ce doit être pire encore, je n'ose même pas imaginer-m'a obligée a rester en vie. Nous avons une obligation vis-à-vis de ceux qui sont toujours là et nous aiment. Ca n'a pas toujours été facile, mais aujourd'hui je suis reconnaissante d'avoir eu ce garde-fou.
Le fait même que tu accomplisse, chaque jour, les gestes nécessaires du quotidien, même si c'est mécanique, est une bonne chose. C'est un combat quotidien, dont tu viens malgrès tout à bout. J'ai connu des gens qui n'avaient même pas cette force-et ça en demande beaucoup

-et sombraient totalement, y compris physiquement. C4est la chose la plus triste à laquelle j'ai assisté. Tu as donc un instinct de survie, qui perdure malgrès toute cette souffrance, et qui t'aide à accomplir les bons gestes.
Tout le monde a ses forces et ses faiblesses. Personnellement, même si mes deuils m'ont donné, quelque part, de la force, ils m'ont aussi rendue plus fragile, plus vulnérable au qutidien. A la fois plus forte et plus fragile, même si ça semble contradictoire

il y a toujours des séquelles du deuil d'un grand amour, on n'a pas d'autre choix que de l'accepter. POurtant, il y a en toi plus de force que tu ne l'imagine, je pense: rester en vie et continuer, malgrès toute cette tristesse qui est en toi, c'est déjà beaucoup.