http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/mon-chemin-sans-lui/msg89119/#msg89119 un travail avec la psy m'a révélé comment j'avais évolué, comment mon identité se construit, malgré moi, à l'insu de mon plein gré, par des actions, des choix faits seule, oui la reconstruction existe par devers soi.
J'ai souri en me rendant à l'évidence de ces réalités mais en me sentant décalée.
J'ai compris que les crises de sanglots qui viennent encore ne gène pas en fait le processus, c'est tant mieux d'un côté.
J'ai fait de mon mieux pour survivre dans le désastre de mon tsunami afin de ne pas créer de problème supplémentaire à notre fille, à mes petites filles.
Il semble que cette volonté de faire au mieux ou au moins mal a porté ses fruits, en m'obligeant à "faire" le résultat va au delà du faire en "reconstruisant" implicitement, hors volonté.
J'ai pu ces jours derniers parler avec des personnes différentes, celles qui ne comprennent pas, celles qui comprennent si bien car vivant en conscience un couple "similaire" et celles ayant vécu le veuvage.
De ces dernières et des échanges avec les pros psy ressort qu'apprendre à faire avec cette cicatrice, cette déchirure, cette transformation peut exister mais ne masquera JAMAIS le manque de l'absence de ce corps disparu à jamais.
Quand un moment de "crise de manque" vient je tente à présent de m'engager dans la recherche d'un "meilleur" nouveau lien avec mon aimé incluant, "acceptant", l'absence corporelle, cela semble porter ses fruits tout doucement.
Je tiens car il vit en moi, par moi et par ce que je crois percevoir de lui, il vit autrement, sans corps, mais je reçois son amour, ses aides, si souvent et tout cela fini par apporter un réconfort, une force utile pour continuer à traverser les temps de tempêtes.
L'insubstituable est là toujours et le restera, rien ne sera comme avant (
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/depuis-le-23-avril-2014/msg87338/#msg87338) mais avoir vécu une relation de couple si belle, malgré ses tempêtes depuis mes 16 ans est je dois le reconnaître un beau cadeau de la vie, l'avoir perdu trop tôt ne le dénature pas !
La lumière, la chaleur de cet amour ne se traduisent pas pareil mais n'ont pas disparues et ont changées.
Pourtant j'ai eu peur de perdre cela en début de deuil ...
Le chemin ne fini pas il se transforme, parfois un gros rocher ou un affaissement d'autres fois du plus facile ...