Petit passage plein de soutient... courage

Je me reconnais tellement dans certains passages de ton récit... ça ''soulage un peu" de savoir qu'on est pas seule à affronter un tel drame, quelqu'en soit l'âge, la raison...

se reconstruire ?
c'est très difficile quand on s'est construit dans et par le couple ... et que le couple est séparé par la mort, ne peut plus exister c'est bien différent d'un divorce où la reconstruction a pu commencer dans la crise ...

peut être une occasion d'exprimer sa personnalité autrement (autres facettes) car être en couple ne suppose en aucun cas d’arrêter d’être soi-même. j'ai pu exprimer qui j'étais à la lumière bien sûr de sa personnalité qui existait près de moi et à un âge jeune où tout est à construire ...
mes opinions, mes idéologies étaient là et ont évoluée parfois vers les siennes, parfois l'inverse dans l'évolution, parfois c'est resté séparé.
Mais notre couple était le lieu sûr où je pouvais être moi-même, en échangeant, en partageant parfois avec ma moitié, et en gardant  certaines choses pour que moi à des moments.

Nous nous rejoignions dans le culturel, le social très souvent mais pas toujours par contre on échangeait sur ce que nous apprenait ce social vécu séparément
le deuil me prive de ces échanges
c'est ce qui m'est encore très douloureux, je peux imaginer ce qu'il dirait mais ça ne remplace pas !   

Je viens noter comment j'ai été rattrapée par un deuil ...
Trajet dans un train à cause de l'actualité ...
dans le train ...
Des souvenirs affluent à gérer .. du deuil d'un de mes meilleurs amis en 2015 trop tôt dans le deuil de Jean, impossible à faire à ce moment là ...
Un ami qui m'a tant aidé et que j'ai aussi tant aidé ..
Là tout est remonté deuil étapes en condensé ... Je sais gérer ... Et il y a là le présent le travail où je vais
Je sens bien combien je suis différente de ce que j'aurais été sans le deuil de Jean ... oui apte à gérer même à dissiper les nouures ... C'est sans doute ça la nouvelle force.
Tout me rappelle le passé ses périodes difficiles, le temps qui a passé. Et remonte aussi encore avant ... les aller retour chaque jour sur cette même ligne pour ma formation initiale en 84/85 ... et revient à Jean qui me portait à la gare le matin, pendant que ma mère (qui veuve depuis 78 vivait sous notre toit) assumait notre fille 6 ans. Il n'y avait pas les commodités des portables à l'époque ... Passage là à la ville où sont enterrés mes arrières grands parents maternels vue sur le cimetière depuis le train.
Retour sur la vie sociale découverte dans les trains ... les papotages, les discussions philosophiques .. les jeux, l'entraide ..

Et la gestion des émotions avec les souvenirs activés par les sensations corporelles ...
Je m'observe ... Distance ça aide
Le nom de la gare déservie où est enterré le cousin de ma mère, élevé avec elle car ma grand Tante sa mère est décédée en couches ...
Tous ces deuils imprégnés dans la vie de famille ...
Le voyage passe
La gare le retour au présent bousculée par ces émotions ...


Prenez soin de vous

Ta joie fait plaisir à lire.
Un peu de soleil et de rire ne peuvent pas nous faire de mal.

Rebondir, c'est aussi s'aider de tout ce qui se présente.

Je t'embrasse.

Le site de l'association de Lysette
https://www.pechebanane.fr/paroles-de-nanas

petit témoignage
Ce matin lors d'une sortie "sociale" relation publique
j'ai eu, car il m'a questionnée par un encouragement sur ma présence, une longue discussion sur mon vécu de veuve avec une relation entre le pro et l'amical
il m'a clairement dit qu'il avait été inquiet pour moi, qu'il imaginait en sachant que cela était limité, qu'il avait eu confiance que je trouve mon chemin pour aller moins mal, et a écouté attentivement avec questions ce que j'avais à dire ...
et bien cela fait du bien à 4 ans et demi de deuil où je fais énormément de choses tant culturellement que autres avec toujours la pensée en moi de Jean.

Je peux rire, avoir des joies même intenses, des moments de  satisfactions avec ma petite famille, des ami(e)s etc
mais je gère toujours intérieurement en même temps le manque de mon "insubstituable" cf https://www.philomag.com/les-idees/le-deuil-entre-le-chagrin-et-le-neant-12503
mon interlocuteur l'a compris et encouragé à continuer.

prenez soin de vous