Chacun est différent(e)s et c'est heureux ... nos passés, nos caractères, nos vécues font que l'on réagit différemment les un(e)s des autres.
Le Dr Fauré nous met en garde contre des réactions intempestives vis à vis des autres car on se sent incompris(e). p77 du livre.
Vient un moment nous dit il où on n'a plus besoin de reconnaissance par rapport à notre souffrance où on n'en veut plus au monde entier/la perte que l'on vit. C'est là que l'on peut sentir le changement que je nommerait positif vis à vis des autres.
Parfois le pré deuil de l'accompagnement de fin de vie que l'on a fait nous a fait avancer.
Je n'ai jamais depuis mon deuil ressenti de la colère quand je croise un couple heureux, je les "bénis" à ma manière souhaitant le meilleur pour eux moi qui ait tant eu dans mon couple !
J'ai envie de dire à certains quand ils, elles évoquent des différents dans le couple et le monte en épingle ... profitez d'être ensemble ... je leur dit cherchez l'apaisement c'est si important de rester en paix !
Le Dr Fauré que j'aime relire, p 140 nous dit bien le regard cru que le deuil jette sur nous même !
Oui on doit se redéfinir soi même et redéfinir ses valeurs ...
Pour moi, constituée en couple dès la fin de l'adolescence le processus est encore plus déstabilisant n'ayant pas de référence auparavant ...
Peut être parce que des années, à cause des maladies de Jean, j'ai appris à vivre avec l'épée de Damoclès de la fin de vie au dessus, ais je déjà bien avancé/valeurs. Je ne me suis jamais repliée, je reste ouverte à l'aide , une seconde nature que je partageais avec lui !
J'ai dit dès le début du deuil je veux que cela ait un sens serve à quelque chose !
J'ai su que je voudrai partager, là, ce que le deuil me fait découvrir c'est en cours avec le forum et groupe de paroles. Mais je pense que j'irai au delà vers un bénévolat autour du deuil ce sera à redéfinir si oui ou non quand j'aurai dans quelques mois, années avancé assez !
Je sais que jamais le manque ne se comblera mais je sais que de la vie peut exister à côté !
J'ai été très forte certes ... je le suis bien moins qu'on ne le croit autour de moi, je mobilisais ma force portée par mon couple, j'aurai soulevé oui des montagnes ! c'est vrai, mais je découvre que ma fragilité est accompagnée aussi d'un potentiel de force et je dois apprendre à m'accepter avec cette ambivalence !
Je suis devenue plus tolérante vis à vis de moi et des autres c'est net !
Je savais que c'était précieux de dire ses sentiments, d'exprimer ses émotions là je crois que je sais mieux le faire et l'attend des autres voire prête à les aider à le faire.
J'ai été dans ma vie beaucoup dans le combat pour faire avancer ma vie, combat face à des soucis de santé en famille, d'argent ... de travail
là je n'ai plus envie d'être dans le combat !
Ma vie pro m'a enseigné à écouter les autres, j'ai aimé avant les écouter (dans mon enfance mes copines, copains venaient me parler) là j'ai me semble t'il plus de capacité à écouter, sans juger ...
Tout se calme après tant de luttes, envie de repos, de choses simples ... d'apaisement.
Je sais que ce qui ne change pas en moi c'est le besoin de l'échange avec l'autre, les autres, je ne suis pas de nature solitaire, j'ai besoin de partager, je sais qu'il me faut construire là maintenant autrement plein de choses mais en lien avec d'autres.
Du coup les rencontres d'endeuillé(e)s sont pour moi un tremplin pour non pas que pleurer ensemble ou tourner en rond à ressasser mais pour faire des choses ensemble avec des personnes tolérantes à mon état de deuil, je ne voudrai pas porter le masque de "ça va" dans un tel groupe mais pouvoir craquer si besoin sans retenue mais sourire aussi sans me forcer à être triste !
je suis prête pour ces groupes possibles à écouter, accompagner les craquages des autres et à accepter leur moment de rire et humour. Être authentiques entre endeuillé(e)s mais pour faire des choses ensemble que je n'aurai pas le courage de faire seule.
Je suis je crois au début de ma transformation mais la tolérance plus grande est là déjà.
Bien d'autres choses vont changer je pense au fil des mois pour moi, j'ai besoin de l'aide pro (psy) pour accepter tous mes changements, ne pas avoir peur de mes fonctionnements différents.
Je me sens sur un chemin de découverte, avec des craintes, le besoin de ne pas y rester seule, mais avec de la bienveillance et une envie de gentillesse exacerbée me semble t'il.
cf
http://journee-de-la-gentillesse.psychologies.com/La-gentillesse-dans-la-societe/Qu-est-ce-que-la-vraie-gentillessehttp://journee-de-la-gentillesse.psychologies.com/ je vous embrasse toutes et tous
merci pour ce sujet lancé Phill !