Bonjour et merci d'avoir fait partager ici ton expérience.
J'ai perdu mon mari le 9 mars dernier après 25 ans de vie commune, dans les mêmes circonstances que toi.
Depuis, je me demande sans arrêt comment je n'ai rien vu venir, pourquoi je n'ai rien pu faire quand je l'ai trouvé gisant au sol. As tu aussi eu ce sentiment ?
Bien que travaillant aussi auparavant, la solitude est omniprésente, surtout les week-ends. Nous étions un couple fusionnel et sans enfant (lui avait un fils d'un premier mariage) nous nous suffisions à nous-mêmes.
Aujourd'hui, cela fait 16 semaines que je survis sans lui avec un mal fou pour y parvenir, avec mon chagrin qui m'oblige à trouver sans cesse des occupations "d'évitement", pour ne pas penser, pour ne pas sombrer, et l'anti-dépresseur que je prends tous les matins n'empêche rien. Les nuits à ne dormir quelques heures s'enchaînent et si je suis mentalement épuisée ce n'est pas pour cela que je dors mieux.
Ton témoignage me donne donc une petite lueur d'espoir pour un meilleur être, mais un mieux que je n'espère qu'à moitié car ma souffrance c'est encore sa présence qui se manifeste. Rien n'est simple, impossible d'envisager l'avenir sans lui, et j'évite de penser à un futur si inquiétant sans nous, rien qu'avec moi.
Je n'ai qu'une envie, partir le rejoindre mais la pensée de mes proches qui sont loin mais font ce qu'ils peuvent et de mes collègues très bienveillants au travail m'en empêche, je leur ai promis que je ferai tout mon possible pour tenir le coup.
Voici donc notre histoire, j'ai beaucoup de chagrin quant à notre drame personnel mais aussi pour tous ceux qui vivent une telle catastrophe.
Bon après-midi à toi, très amicalement.
Mariemo33