Bonjour Annick,
Comme toi, je n'ai pas pleuré, le jour de l'enterrement,cela me semblait si irréel, encore aujourd'hui...
Depuis, bien sur des larmes ont coulées, des torrents, des crises si fortes, qui comme toi, me laissent, épuisée, et je crois que c'est ainsi, que l'on use, cette douleur,que l'on finit par la rendre plus tolérable, et même si l'on pense que l'on fait du surplace, et bien non, crois moi, on avance.
Les dates sont toujours difficiles, des points de repères qui inexorablement, nous éloignent, mais aussi nous tiennent rapprochés,accrochés a ce qui ne sera jamais plus....
Je n'aime pas beaucoup ce mot "courage", quel courage avons nous ?, quel choix?
La souffrance plus ou moins forte, on fait avec, la tête plus ou moins hors de l'eau....
Apprendre comme dit Jean Luc, a se fabriquer des béquilles, et on finit par comprendre, que cette douleur restera ancrée en nous, plus douce certes, parfois moins quotidienne, mais là, présente...
Un jour , on l'accepte, comme un fait, sur lequel nous n'avons aucune prise, parce que je crois, qu'il est si difficile , d'accepter, notre impuissance, parce que nous aurions tant aimer les garder, près de nous, les aimer encore.....
Que cette journée , cette période, deviennent pour toi un moment, de laisser jaillir les souvenirs des jours heureux, le bonheur que finalement nous avons eu d'aimer et d’être aimé en retour, cette chance fabuleuse, que d'autres n'ont pas.
Un passé magique, qui nous permet d’être là aujourd'hui, qui nous permettra de vouloir vivre, parce qu'ils resteront dans nos cœurs à tout Jamais...
Pour eux, par eux, vivre ce qu'ils auraient tant voulu, dans des conditions " normales" et non pas pu, du courage, ils en ont eu, pour nous protéger....
Affectueusement.
zabou