Ne dis pas ça Hubert, bien sur , la vie d'après, semble inutile , tant elle est vide de sens, le pour qui , pourquoi, nous taraude des mois durant...
Peu à peu, lentement, trop surement, on retrouve des envies, des petits projets, qui n'en paraissent pas , d'ailleurs on ne le réalise même pas , trop pris par la souffrance.
Cette douleur immense prend toute la place au début, nous engloutit, j'avais totalement oublié mon fils, mes petits enfants, rien ne comptait plus pour moi, que ce manque de mon mari, ses bras, son rire, son amour, je pensais ne pas me relever , et je tombais inexorablement dans le néant , j'ai perdu 22 kilos, un sac d'os ambulant, plus faim, plus envie de rien...
Puis, on se relève, on trouve un but à chaque jour, petit insignifiant, mais un but, des petits pas, mais des pas.
Pense à ta fille, elle a besoin de toi, et tu l'aimes, un beau jour, tu verras cela redeviendra une évidence.
Aujourd'hui, la douleur et le manque sont trop forts, mais cela aussi s'adoucira.
Mes pensées t'accompagnent.
zabou