Bonsoir,
voilà ce que j'écrivais sur le sujet il y a quelques semaines....
"Déjà un an que je continue à vivre malgré tout,
déjà un an que nos 3 princesses sont privées de leur "papa chéri d'amour que j'aime très fort" mais continuent elles aussi à grandir et à vivre leur vie de petites filles,
déjà un an que plus rien n'a tout à fait ni le goût ni la légèreté que ça devrait avoir, que les joies et les peines du quotidien sont en demi-teintes parce qu'on ne les partage pas avec lui
déjà un an que j'ai l'impression d'avoir perdu un morceaux de moi-même. et que tout ce que nous faisons est une première fois sans lui...
Un an déjà et pourtant j'ai l'impression que c'était hier...
Seulement un an car la douleur est toujours là, si forte, violente à certains moments,
seulement un an alors que nous avons fait tant d'effort pour continuer, aller de l'avant, refaire des projets,
seulement un an que je réalise au travers de mille petites choses que ce n'est pas un mauvais rêve, que nous ne vieillirons pas ensemble et que jamais plus je ne pourrai me blottir dans ses bras,
seulement un an mais pour la plupart des gens il faudrait déjà "être passée à autre chose"...
Tant d'énergie déployée pour "aller bien", coute que coute et être, peut-être un jour, capable de répondre à cette fameuse question "comment vas?". Ben non -même si je fais tout mon possible pour le cacher- ça ne va pas, mais je (sur)vis. J'assure au boulot, à la maison, les week-ends, en vacances, avec les amis, les parents/les beaux-parents... je suis bien entourée, je suis aidée et j'ai la chance de ne pas avoir de soucis financiers. Mais, seule le matin dans la voiture, dans ce grand lit, ou à la moindre anicroche : je me reprends la porte en plein figure... Et je hurle, je pleure, je rage NON, ça ne va pas!! je n'y arriverai pas?! ce n'est pas possible... pourquoi???
Je sais bien que c'est normal, que ça va aller quand même et qu'il faut continuer... pour les filles pour moi (et aussi pour lui parce que c'est ce qu'il aurait voulu) mais c'est parfois si difficile"
Quelques semaines plus tard, c'est encore très vrai. Je continue toujours. Malgré/grâce à ce cap des un an passé, le sentiment que la route est encore longue et semée d'embûches ... Mais aussi, parfois, un regain d'énergie et l'espoir, comme la lueur d'un possible,... malgré l'absence physique j'aurai toujours en moi la force de notre amour, la douleur et les regrets de ce que nous n'aurons pas partagé s'effacera peu à peu pour ne garder que le meilleur de ces 20 ans partagés.