Lara Fabian & Mauranne... " Tu es mon Autre"... https://www.youtube.com/watch?v=CJu032508GY

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Raphaël,

 OUI..OUI...OUI, maintes fois, j'ai sauté le mur du calme cimetière situé sur la colline de notre petit village, en hiver, en pleine nuit, dans l'obscurité d'une lune blanche, le froid, le vent d'Autan, la pluie, la neige... pour aller te rejoindre et me mettre...genoux à terre...voix implorante, tremblante, cassée...devant ta tombe...déchiré, déchiqueté, terrifié par cette indicible et innommable souffrance...tu me manques Raphaël !!!

 Papa.
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Couleurs

Au-dessus de Paris
 la lune est violette.
 Elle devient jaune
 dans les villes mortes.
 Il y a une lune verte
 dans toutes les légendes.
 Lune de toile d’araignée
 et de verrière brisée,
 et par-dessus les déserts
 elle est profonde et sanglante.

 Mais la lune blanche,
 la seule vraie lune,
 brille sur les calmes
 cimetières de villages.

 Federico Garcia Lorca, Chansons sous la lune

Pour vous toutes et tous... sur ce Forum.

 "- Garde près de toi ceux que tu aimes, dis-leur à l'oreille combien tu as besoin d'eux, aime-les et traite-les bien, prends le temps de dire "je regrette", "pardonne-moi, s'il te plaît", "merci", et tous les mots d'amour que tu connais."
 Gabriel Garcia Marquez.

"- ...faire transiter par notre bouche davantage de mots-nectar que de mots-poison."

 "-...Si nous tentions d'explorer davantage nos bons sentiments plutôt que nos ressentiments ?"

 "-...Si nous tentions de devenir milliardaire en nobles sentiments..."

 "'...Si nous interdisions de séjour dans notre bouche comme dans notre cœur tous les sentiments bas (envie, jalousie, dénigrement) qui sont de l'énergie dégradée..."


 Peu de personnes connaissent le Duende... l'extrême pureté mélancolique et jouissive qui naît dans la douleur, la souffrance des sentiments...la beauté sauvage et absolue...une sublime perception...

Pensées amicales et sincères.
Federico


 

Raphaël,

Tu sais bien que Papa n'est pas très "religieux"... mais bon ce qui est beau est beau...et, non seulement, il faut le reconnaître mais aussi l'apprécier...

Je me souviens lors de ma demi-douzaine de séjours dans les monastères où les moines bénédictins ou cisterciens (trappistes) chantaient, dès l'aube ou en fin de journée, ces magnifiques et émouvants chants grégoriens... les abbayes étant plutôt intimistes que grandioses... j'avais les larmes aux yeux.
Je vais bientôt y retourner... j'ai déjà réservé 3 nuits (1er, 2 et 3 septembre 2017)... tiens, tiens, le dimanche 3 septembre sera comme par hasard ton anniversaire de naissance ... donc oui je disais que j'allais y séjourner à nouveau pour me reposer, me recueillir, être encore plus près de toi en pleine nature dans le calme, le silence et la solitude la plus absolue... j'en ai besoin.
Repos, lecture, longues promenades en solitaire et en silence... silence nécessaire et indispensable.

Savez vous qu'à l'intérieur du silence il y a parfois une impossibilité du langage à tout dire ?
Il permet aussi que de ce vide naisse l'interprétation et ... l'interprétation c'est de la création... et ma création c'est de l'affection, douceur & tendresse pour Toi...

Tu vois dans le deuil c'est chacun son chemin... tant qu'il y a confiance et respect !


Je t'aime Raphaël.
 Papa

Invictus – l’invincible
Ce poème que je décide de partager avec vous joua un grand rôle dans la vie de Nelson Mandela l’icône de la révolution de la nation arc-en-ciel durant sa période d'incarcération à Robben Island.

Invictus est écrit par l’écrivain William Ernest Henley qui se fonde sur sa propre expérience. Ce poème fut écrit en 1875 sur son lit d’hôpital, suite à son amputation du pied. William Henley disait lui-même que ce poème était une démonstration de sa résistance à la douleur consécutive à son amputation.

Texte original de 1875

Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.
In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.
Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.
It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.

Traduction d’après la VF du film Invictus

Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,

Pour mon âme invincible et fière,
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,

En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,

Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

Traduction d’après la VF de la série Les Frères Scott

Dans la nuit qui m’environne,
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Je loue les dieux qui me donnent une âme
À la fois, noble et fière.

Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout, bien que blessé.

En ce lieu d’opprobre et de pleurs,
Je ne vois qu’horreur et ombres.
Les années s’annoncent sombres,
Mais je ne connaîtrai pas la peur.

Aussi étroit que soit le chemin,
Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme;
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme.

Lorsque le texte est écrit, William Henley a vingt-cinq ans. Il survivra à son opération et vivra avec un seul pied jusqu’à l’âge de cinquante-trois ans.  À l’origine, ce poème ne possédait pas de titre, celui-ci fut ajouté par Arthur Quiller-Couch en 1900.

Kadebostany... Castle in the snow... https://www.youtube.com/watch?v=ZQaBcNI_AoM&oref=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DZQaBcNI_AoM&has_verified=1

"Avec les années qui passent, je ne me sens plus d'affinités avec personne,
sauf les enfants, les gazelles et les loups."

Alexandre Romanes in "le peuple de promeneur"
(offert par un jeune homme, déjà parti au ciel.... de là je suis sûr qu'il salue bien Raphaël.)
paix à leurs âmes

Merci pour cette magnifique piqûre de rappel, ton écriture crie plus fort que mes idées noires.

A deux nous étions forts. Mais "nous" n'existons plus, alors "je" deviens "vous". Je vis pour vous, pour eux, pour que le combat continue ici bas. Parce que "nous" avions les mêmes idées, parce que ce "nous" qui est encore en moi ne laissera pas cette société gangrenée "vous" détruire encore.

Demain, au petit matin, j'irai "te voir" au cimetière pour t'apporter un bouquet de belles roses ...
Je voudrais tellement te faire plaisir... mais quoi ? que dois-je faire ?
Et pourtant c'est pas compliqué... on amène des fleurs aux morts dans les cimetières...
C'est comme "ça"... c'est pas moi qui est inventé ce "truc"...
T'as n'a rien à foutre des fleurs ? ah bon ! eh bien tant pis pour toi... je t'emmènerai quand même des fleurs...

Salut ... et à demain...