Merci De tous vos gentils messages, Eva Luna, Pascal, Philippe.
Dans ma peine, j ai regarde en replay sur Arte un reportage tres dur ( je ne vous le conseille pas vraiment) sur la maternite de Manille aux Philippines : dortoir commun immense, bruit, promiscuite, pauvrete, entraide, amour et detresse dans le regard de ces jeunes femmes qui acceuillent un nouveau bebe et se demandent comment elles vont faire, sans boulo, sans argent, pour s en occuper alors qu elles en ont deja plusieurs. Pas de complaisance du genre " ils sont pauvres mais ils savent etre gais " dans ce reportage. J ai depuis tres longtemps bien conscience de la misere dans le monde et j ai toujours reconnu ma chance. Le deuil, les deuils ont totalement envahi mon esprit et mon coeur, m ont presque aneantie de chagrin, sauf le devoir absolu de rester et de lutter pour mon fils. Mais ce reportage m a fait un choc salutaire. J ai pense que je devais vraiment prendre soin de moi et arriver a faire quelque chose du reste de ma vie car, contrairement a ces jeunes femmes, j ai les moyens d agir un peu sur ma vie a venir. Quoi faire de ma vie je ne sais pas, mais ne pas sombrer, ne pas m enliser dans la paralysie. Etre en deuil, pas le choix, etre triste souvent, mais s efforcer de vivre quand meme. Ca m a fait l effet d un second devoir d existence.
Puisse mon message de ce matin redonner une petite lueur d espoir aux parents endeuilles qui cherchent, comme moi, s il faut vivre apres ca, et comment.
Ce reportage m a marquee et a amplifie ma volonte de lutter, peut etre parce qu il portait sur des jeunes femmes, courageuses mais desemparees, des bebes, et que ma fille ... n aura jamais de bebe ... elle n est plus la ... pourtant je sais qu elle etait courageuse. Elle, elles, moi, detresses differentes, meme dure lutte pour la vie.
Courage a toutes, a tous.
Anic