Auteur Sujet: ce deuil pour les autres  (Lu 530176 fois)

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #300 le: 05 août 2016 à 13:36:04 »
T'as oublié la moutarde Souci, celle qui emporte la bouche ...
Salade bien croquante, boissons fraîches et vent dans les branches ... parfait pour moi ...
A tout de suite ...

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #301 le: 05 août 2016 à 14:03:30 »
C'est joliment tourné:" les amis dans l'ordi"
alors moi aussi des bises et des bisous aux amis dans l'ordi!

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #302 le: 05 août 2016 à 21:48:57 »

          Ah! Mes amis ...                                     
     La mauvaise nouvelle, c'est qu'on va rester bien misérables avec nos deuils ...
     La bonne, c'est qu'il y a de la haute joaillerie dans nos jardins et nos campagnes ...

     Tendresse                                   
   
                                                                     
                                                                                           
     
   

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #303 le: 10 août 2016 à 14:56:57 »

    Bon. C'est pas tout, mais il paraît que la vie continue.

    Et qui dit vivre, dit se laver, se coiffer, s'habiller (le paraître, à défaut de pas se sentir top).

    Rassurons-nous, pour la rentrée, pas besoin de se fouler, on pourra toujours porter not'pull noir indémodable, et pour met'avec, le jean troué est toujours tendance, alors ouf !

 

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #304 le: 11 août 2016 à 13:26:11 »

    Bon, d'accord, nous saper c'est pas vraiment la préoccupation.
    Mais bon, l'essentiel ne va pas, alors restent les broutilles à brouter.
    Etre dans le vent ... dans le vent, oui, nous y sommes.
    Lourds et le vent nous emporte ...
    A défaut d'avoir un moulin, voici de jolis éventails ...
    Le deuil est sans issue ... je n'en trouve pas.
    C'est le ventre d'un monstre, je suis dans son tube digestif, il me déjectera à l'état de matière organique.
    Mais je rêve en tons pastels, en soie et en chants d'oiseaux.
   
   
   

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #305 le: 12 août 2016 à 17:10:18 »
    Sélection d'émouvants clowns tristes :

   
                                                                                                                                 
   
« Modifié: 12 août 2016 à 17:14:18 par souci »

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #306 le: 12 août 2016 à 18:32:12 »
Je ne dirais pas que le vent nous emporte.
Non.
Je dirais plutôt qu'on est en train de pédaler pour faire tourner les hélices du moulin.
Un peu comme les premiers explorateurs du vol au dessus d'un nid de coucous, qui avaient installé un pédalier sur des avions en papiers pour pouvoir décoller.
Après bon nombre de gamelles et de passages par l'infirmerie, certains d'entres eux ont réussi à décoller.
Certes, de peu de centimètres, mais quand même.
Ils ont volé.
La terre te tire vers elle, et parfois te casse les jambes, mais ta tête te donne l'envie de voler.
Et ça c'est magique.

dom
 
« Modifié: 12 août 2016 à 21:12:01 par dom1 »

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #307 le: 14 août 2016 à 18:53:04 »

    Merci du conseil, Dom.
   
    mais pour moi, à ce stade, j'ai été rattrapée par le malheur, inutile que je le fuie je ne ferais que lui donner le hoquet, il m'a engloutie.
    Et malgré mes efforts pour lui donner une intoxication alimentaire, Il a toujours autant d'appétit: la nuit dernière, 4 jeunes sont morts sur la route à qqs virages de chez nous ...
    Pédaler serait néanmoins profitable à ma silhouette.
    Faudra qu'je fasse les poussières sul'vélo d'appartement.
    Bisous à tout Mexico et ... résistons ...

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #308 le: 17 août 2016 à 13:07:56 »

    Un partage, un transfert.
    Une tentative encore une, de gagner quelques points dans ma guerre contre le suicide, contre mon impuissance à être auprès de qui a besoin d'un peu d'écoute, d'un peu de chaleur humaine.
    Je viens d'écrire à Robin, un jeune de 19 ans qui pense à la mort comme solution ...
    Comme l'a judicieusement reprise au vol Dom, cette phrase de Camus,
    "le seul problème philosophique vraiment sérieux, c'est le suicide" ...
  ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^

     Coucou Robin,

  J'ai toujours des maux de tête, mais j'ai pensé à toi.
  Si seulement il suffisait de penser très fort à quelqu'un pour pouvoir l'aider !
 
  Alors il faut bien recourir aux idées.
 
  C'est terrible, la vie.
  On ne peut se mettre à la place de personne, et les autres ne peuvent comprendre ce que nous RESSENTONS, même s'ils veulent faire des efforts pour ça. Et la plupart du temps, ils font bien sûr aucun effort, ou ne s'intéressent qu'à ressentir la joie et l'aisance, les sentiments négatifs sont écartés.

  Mes sentiments négatifs, je ne les fuis pas.
  Tu vas me dire: je te parle encore à la première personne (quelle coïncidence, n'est-ce pas, que la première personne soit le "je"), c'est notre "home sweet home"ou bien notre prison hantée, notre couloir de la mort à plus ou moins longue échéance, ou bien notre point de départ de comparaison, et donc étape vers l'analyse (toujours ce foutu besoin de comprendre).
  Le "je". J'écris à Robin que je n'ai jamais vu, je sais qu'il est un petit jeune qui va mal et j'ai de la peine pour les petits jeunes qui vont mal, pour en avoir été autrefois, pour avoir appris trop tard que mon adoré neveu n'était pas bien dans sa vie.

  Robin, toi. Et tes sentiments négatifs que je ne fuis pas.
  Ta compagnie sans l'artifice d'un bonheur toujours précaire, que j'apprécie dans sa profondeur, sans gêne envers la tristesse, sans te forcer à voir tout plus positif.

  Parce que le positif, je dois bien avouer que c'est un effort dérisoire, et que la compagnie de quelqu'un qui en veut vachement à la vie et à l'imbécilité triomphante, c'est reposant pour moi.
  Oui, tu es reposant, Robin, la vie est bel et bien merdique.
 
  Peut-être tu reconnaitrais à mesure de m'entendre chanter les beautés d'un coin de campagne, que nous sommes riches d'avoir des yeux.

  Regarde, Robin, la lumière, comme elle est belle, comme elle dessine tout, comme elle crée des ombres, sens comme elle nous entoure de sa force, comme elle stimule la vie des petits animaux qui peuplent les mares, les rochers, les arbres. Oh, regarde, un lézard, il nous observe de son petit oeil noir tout rond ! Un œil qui contient tant de mystère ... Tous luttent pour la vie, c'est tragique aussi mais ils n'essaient pas d'espérer mieux, les Hommes veulent toujours plus que ce qui est.

  Peut-être serais-tu d'accord avec moi de penser au retour d'une longue une marche à travers la fagne ensoleillée, qu'un verre d'eau fraîche, c'est pas tout le monde qui peut la savourer.
  Peut-être qu'on réussirait à rigoler ensemble de certaines absurdités.
  Si je réussis à te faire sourire, j'aurais droit à une médaille olympique en chocolat de chez Miam-Miam, qu'on partagerait bien entendu.

  Voilà, Robin, des petites choses, des miettes, car ma vie est carrément en miettes depuis le suicide de mon neveu, et je me dis qu'elle était déjà sans doute comme ça avant, mais que je croyais comme tout le monde qu'il fallait "faire quelque chose" de sa vie.
  Je suis devenue minimaliste, et peut-être cette compagnie que je viens de te partager bien sincèrement et de tout mon cœur, ne soulagera pas ton intense sentiment de solitude.
  Peut-être n'est-ce pas la compagnie, mais l'imagination qui fait tout.
  Retour au je, tu, il ... le NOUS, il est en JE.

  Ecris-moi, Robin, sois naturel, n'essaie pas de décrire tes sentiments, on n'y parvient jamais.
  Pars en promenade avec moi, sur ce clavier ...
  Laisse-toi aller à imaginer que tu as rencontré une tata du Mexique qui tient absolument à t'aider à passer le cap difficile vers l'âge que l'on dit "adulte".

  Gros poutou, à bientôt, Martine.
  ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #309 le: 18 août 2016 à 18:06:14 »

   "Aller mieux" ... "après" ... sujet infiniment difficile.
   Ne culpabilisons toutefois pas les indispensables accalmies de ceux qui sont dans la plus grande des douleurs.

    L'an passé, les "bonnes intentions" de mon mari à me pousser à
"aller mieux", ont failli nous coûter notre couple, et malgré que nous soyons rabibochés, vu qu'il me laisse avec le "ça", il y a désormais le "ça" qui prend toujours autant sinon de plus en plus de place en moi ...
   Question de loyauté, oui, il m'est impossible de faire comme si je n'étais plus concernée par Son suicide ... Son suicide qui est devenu le seul boulet que je veuille porter, pour lui et pour l'humanité souffrante, dont je ne peux me désolidariser, au plus profond de moi.

   Pour porter ce boulet, il faut néanmoins des forces positives.
   Alors je ne dédaigne pas l'humour, ni des petits plaisirs.
   Parce que je veux souffrir le plusutilementpossible.
   Ce n'est pas qu'il me faille des récompenses pour me motiver, mais simplement du carburant pour avancer.
   C'est humain ... oui, si c'était aussi facile, je mesacrifierais pour la cause de Kalahan, endurerais la (vraie)faim, je subirais le bagne et les mauvais traitements, la torture physique ... je lesais, cela, et c'est pourquoi j'ai ma conscience en ordre.
   Je sais aussi que rien ne le ramènera parmi nous, et qu'il ne m'appartient pas le pouvoir de rendre le monde meilleur.
   Car le boulet redescend de la montagne et c'est en recommençant la lutte qu'on nique le suicide.
   "Aller bien" est de toute façon une supercherie véhiculée par la "civilisation", une civilisation débilitante pour tout un chacun, enfin, c'est pourtant évident !

   La plus grande souffrance nous rend plus vrais, plus humains.
   Jamais je ne la renierai, ni dans mon cœur ni dans ceux des autres.
   Cette blessure Est Amour.
   

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #310 le: 18 août 2016 à 20:03:30 »
Coucou,

Parle-moi de la souffrance dans ce quelle peut donner à aimer.
Souffrance dans laquelle on pourrait se complaire.
C'est une de mes craintes.
Me complaire dans le deuil, comme moyen de se sentir vivant parce que hyper sensible, dans l'hyperémotivité.
Peut-être dans une forme " d'humanité " plus consciente.
À partir de quel moment on peut y tomber ?
Quels sont les symptômes ?

Je sais que tu y as réfléchi.

Dominique.

Ps : perso, je ne veux pas m'y fondre...

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #311 le: 18 août 2016 à 22:41:28 »

   Intéressante question, Dom-le-parapentiste !

   Tu ne veux pas "tomber"dans une "complaisance" ...
   Si tu emploies le terme "tomber", cela indique que tu considères qu'il y a un niveau au-dessous duquel la vie a moins de valeur, parce qu'il nous "éloigne"du rez-de-chaussée, là où il y a toujours des passants ?
   Y aurait-il des symptômes qui indiqueraient que nous devons nous méfier ? Perso, je néglige pas mal les contraintes de temps et le matériel ... C'est grave docteur ? Oh, la voisine a remarqué que j'allais "dormir à n'importe quelle heure", qu'elle voyait la lampe encore allumée à trois h du mat' ! Symptôme ...
   En quoi consiste ce niveau, qu'implique-t-il ?
   Empêche-t-il d'aimer, de faire, d'étendre ses connaissances ?
   Empêche-t-il les autres de nous aimer ? Ceux qui n'aiment que la surface, alors ...

    Se "complaire" dans le deuil ...est une expression que l'on entend ...
    Qui dévaloriserait la tristessequ'éprouvecelui qui ressent les côtés tragiques de la vie,
     et admirerait celui qui en "sort", s'endurcit, cesse d'écouter les pleurs au fond de son cœur,
     souffrir serait-il "jouissif", indiquant la tendance masochiste  de celui qui souffre ?

    On peut aller loin avec de telles considérations ... en tant qu'apprentie-philosophe, je me méfie des positions manichéennes ...
    Et j'aime bien l'idée d'une "double vie" de l'endeuillé, souvent évoquée sur ce forum, qui souligne la grande souffrance, la brèche irréparable, sans couper toute voie parallèle ...

    Je crois que l'expérience de la tragédie, nous révélant les aspects les plus noirs de l'existence, nous donne un point de vue plus complet de ce qu'elle EST. Nous vivions auparavant dans l'illusion que de tels malheurs n'étaient pas, car il faut les vivre pour les connaître.

   Maintenant, la manière dont chacun évolue à partir d'un événement aussi grave que le suicide d'un proche, dépend de la personnalité, des ressources, et il n'est pas souvent question, à mon avis, de "choix".
   On fait parnécessité.

   Pour moi, ça a entraîné, en plus de l'immédiate certitude d'une peine à vie, une remise en question d'à peu près tout.
   J'ai su que je resterais DANS la souffrance, mais avec la farouche volonté de rester UTILE aux autres.
   Je suis toujours en recherche de moyens, mais je suis confiante et optimiste et sans ambition aucune: c'est entre "moi" et "la vie".

   La souffrance me permet d'AIMER, ça oui alors, mais autrement, car les parois de mon "moi" sont démontables à souhait, je n'estime pas qu'une réparation solide soit une affaire sérieuse, je reste en "kit", c'est pratique.
   
    Par nécessité, je cherche, creuse, filtre, je ne me "complais" pas dans ce champ de fouilles, mais je ne peux me résoudre à reprendre ma vie où la mort de Kalahan l'a arrêtée ...
    Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une limite de mon esprit, je crois qu'il n'y a pas plus "dehors" que "dedans" le monde émotionnel ...
    Tellement de choses sont vaines ... et je n'ai plus rien à prouver dans ce monde ... peut-être encore à TROUVER ...

    Un petit thé à la cannelle, à c't'heure-ci ?
    A+, M.

   

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #312 le: 19 août 2016 à 01:49:54 »
Tu as raison, j'aurais du mettre " tomber " entre guillemets...
Ceci dit, je me rends compte dans quel état émotionnel m'a  mis LE SUICIDE de Nathalie.
C'est un état où la sensibilité est exacerbée.
Il y a, dans cet état, des ressemblances troublantes entre ce qu'était Nathalie de ce point de vue et ce que je suis actuellement.
Je pourrais m'y complaire.
Je pourrais y trouver même une consolation à travers une dimension mentale inconnue qui me rendrait hypersensible.
Capable ainsi d'ouvrir tous mes sens à plus de " vérité "
De ressentir le bonheur et la souffrance avec plus d'amplitude.
Et de m'y complaire...
En sa mémoire ?

Ce serait oublier qu'elle subissait une maladie qui la rendait  ainsi et qu'elle en est morte.
Son hypersensibilité lui a donné le coup de grâce lorsque la souffrance l'a envahie en la poussant au suicide.

Je ne sais pas jusqu'où va me conduire la souffrance qui me pèse mais je sais que son suicide est d'une absurdité sans nom.
Je suis en train de muer dans mon cerveau mais je ne veux pas me complaire dans le deuil. Je veux en " sortir ", et remonter encore et encore le rocher en haut de la montagne de l'absurdité de la vie...

dominique
« Modifié: 19 août 2016 à 01:59:32 par dom1 »

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #313 le: 19 août 2016 à 12:58:24 »

   Maladie ... pas maladie ...
   Je suis bel et bienmaladede la vie ...
   Et quelle créature peut donc rester indemne dans cette vieorganique, sensible?
   N'est-ce pas une sorte de névrose aussi, de penser qu'on peut se départir des sentiments ?
   Mon psy m'a dit: le deuil n'est pas une maladie ...
   Il ouvre cependant le champ des choses sombres et noires ...
   Perso, mon deuil d'un essentiel, un enfant, en plus, qui représente tellement d'espoir, ne peut se "terminer".
   Je ne me suis jamais débattue avec l'idée de retrouver mon aisance d'"avant", j'ai immédiatementsentique ç'était irréversible.
   Ce sur quoi j'ai pu travailler, car tu l'as compris j'ai pas mal de positif en moi malgré tout, c'est sur la naturede ce tsunami de sentiments.
   J'ai essayé avant tout d'adoucir mon amertume, qui était très forte au début.
   L'amertume est une colère froide qui peut se transformer en haine et tout dévaster.
    Il y a eu un tel CHOC !
    Un tel MAL !
    Il est assez humain de le répercuter, ce mal, contre soi ou contre les autres, ou contre "la vie".
    Il y a le dégoût pour ce qui est arrivé, et d'autre part il y a les autres enfants de la famille, à qui nous autres les adultes, devons donner un exemple positif, tout en n'éludant pas notre peine d'avoir perdu un des leurs.
    Toi, Dom, tu n'es pas dans le même contexte, mais je sais que tu captes assez bien de quoi je cause.
    Tout ce mal qui est arrivé cheznous, et je veux montrer de la vraie tendresse, de vrais rires, un réel espoir ...
 
    Tu voudrais "sortir" du deuil, Dom, alors qu'il te faut plutôt du temps pour l'intégrer dans ton vécu.
    Il ne t'empêchera pas d'aimer, je peux te le certifier.
    Il ne fera pas de toi quelqu'un d'inaccessible pour une femme bien.
    Je sais qu'il y a beaucoup de choses contradictoires dans le vécu du deuil.
    Etre à la fois DEDANS et l' INTEGRER, par exemple.
    D'où l'utilité du concept de "double vie".
    Quand la vie nous met face aux vraies difficultés, tout devient ambivalent, et non, l'ambivalence n'est pas agréable, et peut devenir un tel tourment qu'il devient facteur de suicide.
     Sommes-nous OBLIGES de choisir ?
     Heureusement non, il nous reste les nuances, OUF !
     Et la possibilité de pouvoir à certains moments ressentir des choses sans mélange, en bien ou en mal selon nos nécessités individuelles ...

     Tu as raison, nous sommes des mutants.
     Et il faut du temps pour ça, pour voir clair, toute la vie, je pense que nous finissons inachevés, de toute façon.
     Tu sentiras en toi les changements qui sont sains et ceux qui ne te conviennent pas.
      Les choses avec lesquelles tu peux t'accorder et celles que tu rejetteras.
      Tu es artisan, si je me souviens bien tu nous a dit ça quelque part ...
      Alors tu ne restes pas inactif, c'est très bon pour évoluer sereinement.

     A petits pas, Dom, à petits pas ... et à petites gorgées, Tchin !
     Et une petite tranche de cake aux olives, et tu peux rester pour le potage j'en ai fait une grosse casserole !
      Amicalement, M.

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Re : ce deuil pour les autres
« Réponse #314 le: 20 août 2016 à 15:51:19 »

   La bruyère prend des couleurs, c'est bientôt septembre, ça doit être pour ça que je sens la "furie" monter en moi ces temps-ci.
   Septembre, Kalahan commencerait ses études sup comme sa cousine, née 3 mois avant, la brave pitchoune va faire médecine, finalement.
   7 septembre, dates anniversaires à 56 ans d'intervalle de feu mon papa le grand-père et du "gamin du gamin", on l'appelait comme ça entre nous mon mari et moi car pour mon père, c'étaient les ptits gars qui donnaient de la fierté.
   Le boulet c'est mon poids sur le cœur, et c'est pas au sommet de la montagne mais sur Jupiter que je vais le porter.