Et mon petit doigt me dit que tu dois très bien la chanter, KS ...
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Les étés de l' "après" m'étonnent de leur retour.
Oui, les "beaux jours" sont là.
Ma garde-robe a dû être complètement changée voici deux ans (perte de 3 tailles), malgré tout je suis choquée de porter pour la troisième fois ces fringues-là.
Il m'a semblé cet été-là vivre le tout dernier, et puis je suis "encore là".
Il n'y a pas vraiment eu de sommet à la souffrance.
Le tout grand claquage émotionnel, en apprenant le suicide de Kalahan, l'entrée sismique dans ce deuil. Et puis toutes ces répliques, cette fatigue, cette faille dans ma tête qui prend toute sa place, écartant tout. Et aussi une dérisoire joie des profondeurs, anaérobie (coucou Orfila qui plonge et respire).
Entrée dans le deuil ... et n'en sortirai pas, pour déboucher où donc !
Quelque chose m'attendrait "au bout" ?
Mais ... il y a assez pour EXISTER, dans ce deuil.
Je peux aimer ... donc je peux le PRINCIPAL !
Et il faudrait "retourner vers la vie", donc VIVRE, mais QUOI !
J'existe dans mon deuil et tant pis si vivre fait mal,
ça m'encombre, de vivre, tellement je déborde d'Amour.
Il est loin d'être étroit et sombre, mon deuil, j'ai reculé les murs, percé des fenêtres, et une à deux fois par mois, c'est journée portes ouvertes avec crêpes et galettes ! Pour les "bons vivants", il y a peut-être des trucs à "apprendre" ... c'est pas moi qui vais aller singer leurs bidouilles, je connais, tout ça, j'ai participé à tout ça, au concret.
Alors voilà ... le deuil ... pas la peine de se lamenter, on y est, on y est.
Bien solidairement, Titine.