Rester sur le carreau.
Été voir l'origine de l'expression:
-vient du XVI ème siècle, le jeu de courte paume était joué en salle sur sol pavé de petites dalles.
Le joueur qui manquait la pelote et qui échouait par terre
"restait sur le carreau".
Une chute.
Hier, chuis tombée sur une émission psy qui parlait de résilience.
Ils ont évoqué ce que nous connaissons dans le deuil, la "double vie".
Mais pour ces éminents spécialistes, la résilience serait de redevenir ENTIER.
Hem.
Certains d'entre nous, et loin de moi l'idée de les juger, ne sont pas assez brisés pour rester sur le carreau.
Et puis il y a ceux qui sentent, qui savent, qu'ils erreront dans les limbes jusqu'à leur dernier souffle ... un pied "ici", un pied "ailleurs" ...
Ma sœur est résiliente par rapport à la mort de Kalahan.
Je suis contente pour elle, je ne la jalouse pas non plus.
Mon frère et la maman du petit parviennent à garder leurs deux pieds dans la vie tout en ayant continuellement leur fils disparu dans leur cœur.
Quant à moi, je me soigne, à défaut de guérir, à défaut de me relever de cette chute, car je suis fêlée de part en part et au moindre mouvement, pars en morceaux.
Tant que mon mari m'accepte comme je suis, ça va entre nous.
Il est fragile de santé physique, et puis il est sensible spirituellement, il n'est pas indemne de la cruauté du monde, alors il accepte mieux sa ravagée de bonne femme qu'un qui pèterait la "vie".
Si un jour je perdais ce compagnon adorable, j'irais vivre près d'un H.P. pour aller rendre visite aux fous tous les jours, je n'aurais plus que des clowneries à dire aux "normaux".
Notons bien que pour les "spécialistes", l' HUMOUR est un facteur de résilience.
De même que la TENDRESSE.
Je l'avais trouvé par moi toute seule mais c'est toujours bien que les gens qui ont été à l'école longtemps le confirment, non mais.