Moral dans les chaussettes.
Attendre le soleil pour pouvoir se passer de chaussettes ?
Jupette, sandalettes, galipettes ... ?
Pff ... c'est dur, le deuil, qué merde, pourquoi il meurt des gosses, pourquoi les gens qui s'aiment ils partent pas en même temps ?
C'est dur de rester là, alors qu'on sait qu'on guérira PAS ...
Tout au plus on arrivera à s'endurcir assez pour supporter ...
Il faut oublier, tout peut s'oublier, tu parles ...
Et puis tout est au-delà des mots, alors qu'est-ce qu'il reste à faire ou à dire ? Rien.
Bon, j'ai quand même pondu un poème, j'me d'mande bien pour qui pour quoi.
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Pour qui le temps s'est arrêté.
On se leurre à confondre distance et liberté.
Je ne pourrai franchir cette grille ouvrière,
Laisser filer l'oubli, la rage et la poussière,
Je ne pourrai jamais choisir de tout nier.
La liberté n'est pas un chemin sans attentes.
Le désir ne reçoit rien, il ne se représente
Qu' à travers le soupir de ses humbles servantes.
Le désir ne se doit que vouloir qu'on le tente.
Voici mes riches heures à l'ombre de mes liens ...
Un luth varie d'humeur au trouble d'une main
De l'eau dans un jardin verse un temps d'insolence
En nourrissant son jet de désobéissance.
C'est ici que le verre, un glaçon au palais,
Tire sa transparence du filet des souhaits.
L'eau subit son tourment, menace ses rivages,
Obsession très sensée, retraçant les sillages
Déjà tous fréquentés des échos d'autres âges.
Je t'aime plus que tu ne m'aimes plus.
Je balaie des allées sous un ciel qui voyage,
Le regard plus au loin que jamais je n'ai pu.
A bientôt le Mexique, Martine.