Hier vers 22h ça faisait 3 semaines que ma vie a basculé que mon Harold est parti.
La douleur est toujours très vive mais je ressens du mieux je pense sortir peu à peu du choc posttraumatique pour rentrer dans le deuil, dans le déni. J'ai repris le travail lundi, c'est dur très dur mais hier c'était déjà un peu mieux par rapport à lundi.
Les conversations du quotidien sont le plus dur à gérer et me demande une force et une concentration extrême. Aujourd'hui télétravail je ressentait le besoin de me reposer un peu après ces deux jours exténuant. On verra si je peux travailler ou non (affaire à suivre). Je reprends peu à peu un quotidien avec le travail et le soir c’est le plus dur j’ai tenu toute la journée et j’explose mais ça fait du bien.
Sorti du travail j'ai envie de l'appeler pour lui dire: " je sors du boulot j'arrive mon doudou, qu'est ce qu'on fait ce soir." J'ai envie de retrouver ma vie il me manque terriblement. Alors je craque et j’apprends au lieu d’attendre d’être chez moi pour exploser (comme je l’ai fait lundi) je craque dans la rue afin de m’éviter des crises d’angoisse dans le métro. Ça fonctionne.
Le funérarium et le cimetière sont passé, et j'ai réussi à tenir, à lire mon texte et même à chanter et rire en son honneur. Il était tellement drôle et vivant c'est ce qui le définissait nous définissait cette folie, cette vie en nous alors je l'ai fait. Je lui promets de redevenir la femme pétillante que j'étais et j'ai réussi quelques heures quand nous nous sommes retrouvé avec nos amis après les cérémonies. J'étais fière de moi.
Oh évidemment j'ai explosé à un moment mais j'ai réussi à rire et danser pour lui, pour moi, pour nous.
Il me reste encore une étape très dure à passer : le déménagement. J'ai fait mes cartons le weekend dernier avec des amis et j'y retourne ce weekend. Le vrai déménagement aura lieu le 19 décembre.
Jour après jour est mon mot d’ordre, et je crois qu’il y’a du mieux, pas encore de la lumière mais du mieux.
Aujourd’hui je voulais aussi vous partager mes textes, ceux que je lui ai lu et que je relis chaque jour.
Merci de m’avoir lu, merci à tous je vous envoi toute ma sympathie, ma tendresse et mon courage.
Lettre 1
« Mon amour, mon bébé, mon doudou
Tous ces mots sont trop faibles, tellement je t’aime. Tu étais la chose la plus précieuse au monde, l’amour de ma vie, mon âme sœur, mon confident, mon meilleur ami. Tu étais tout, tout et tu es parti.
Dans notre malheur mon amour on a eu la chance de s’être tout dit, d’avoir vécu à 1000 pourcent. Comme l’a dit Paul, on a vécu en 7 ans d’amour ce que certains n’arriverais pas à vivre en toute une vie.
Je n’ai aucun regret, tu sais oh combien je t’aimais, oh combien on s’aimais, oh combien tu m’aimais, et oh combien je t’aime et t’aimerais toujours. J’ai eu la chance de connaitre Le grand amour, l’amour unique, l’amour de toute une vie merci pour ça mon bébé, merci pour tout, merci d’avoir été toi de m’avoir aimé comme personne, de m’avoir fait rire comme jamais, de m’avoir soutenu, épaulé, adoré.
On était parfait mon amour et on le savait, nous deux contre le monde, ensemble on était invincible. Tu le sais, je le sais on aurait fini notre vie ensemble à s’aimer, à rire, à faire l’amour, et à boire aussi, trop peut-être. On aimait la fête, notre vie était une fête, pas un jour de ne passais sans qu’on riait aux éclats. J’étais ton meilleur public et tu étais le miens. On n’était peut-être pas si drôle que ça finalement ?
J’ai essayé de faire cette dernière blague, bon peut être nul pour toi mon amour, tu aurais aimé me voir rire.
Je n’oublierais jamais ton regard celui que tu posais sur moi quand je riais quand je faisais la con quand on faisait les cons. Dans tes yeux j’étais la plus belle femme du monde, la plus drôle, la meilleure.
Tu m’as donné une telle force mon amour, nous nous sommes donnés de la force, de la joie, notre amour nous rendait vivant, lumineux et fort.
Tu disais souvent que je t’avais sauvé mon bébé, alors pour toi je ne me laisserais pas abattre afin que tu regardes de là-haut la femme que tu as aimé celle qui rit et qui se fou du regard des autres celle qui te ressemble.
Je dois finir cette dernière lettre mon amour même si crois-moi je n’en ai pas envie.
Alors tu sais quoi ?
Vu que je t’ai déjà tout dit quand tu étais dans mes bras, quand tu étais là. Je vais te lire quelques extraits de lettre que je t’avais écrite. Mais je vais surtout te lire celle que j’avais écrite au tout début de notre relation, cette lettre tu ne la connaissais pas, je voulais t’en faire la surprise et le lire le jour de notre mariage mon amour.
Extrait Première lettre – Anniversaire : 24 ans d’Harold
Coucou mon amour tu as cru que je t’avais oublié et bah non. Je suis peut-être ta grosse patate à toi […] mais toi je ne t’oublierais jamais mon amour Je te souhaite un merveilleux anniversaire mon chat je t’aime tellement tu ne peux pas imaginer […] J’ai hâte de fêter tes futurs anniversaires ensemble qui vont être de plus en plus cool. Car je pense que notre vie tous les deux sera très heureuse et merveilleuse j’ai qu’une hâte c’est de vivre, vieillir ensemble … Je t’aime.
Extrait Première lettre – Anniversaire : 25 ans d’Harold
Ça fait que 4 ans que j’ai partagé avec toi sur 25 mais déjà je ne peux pas imaginer ma vie sans toi et je compte bien passer les 25 prochaines années minimums avec toi. Alors fait attention à toi mon petit chat parce que tu es la chose la plus précieuse à mes yeux. Je t’aime mon amour. Bon anniversaire.
Ps : je fonds quand tu fais le con.
Extrait journal intime – Ecrite le 30 janvier 2014 – 6e mois de notre relation – voulais la lire à notre mariage
Je t’aime si fort que ça fait mal, je suis dingue de toi Harold. Je sais pas pourquoi je t’aime autant mais je t’aime tellement que ce petit mot n’est même pas assez fort. J’espère ne jamais te perdre que pour toujours je ressente cette sensation de bonheur juste en te regardant faire le con. T’es surement l’amour de ma vie Harold et plus tard je pourrais dire à ces nouvelles âmes juvéniles ce qu’est l’amour.
Voilà mon bébé je dois m’arrêter il le faut je t’aime à jamais de plus profond de mon âme je t’aimerais toujours. »
Lettre 2
« Mon amour, c’est un peu la dernière fois que je peux m’adresser à toi,
Je veux te dire encore aujourd’hui ces quelques mots car dans ma lettre j’ai oublié une chose essentielle et je m’en veux terriblement de pas te l’avoir écrit de ne pas te l’avoir lu jeudi et vendredi alors je le te le dis aujourd’hui.
Je vais reprendre la première phrase de ma lettre celle que j’ai mis auprès de toi, celle que je t’ai lu au funérarium, celle que je t’ai lu au crématorium, celle que je te mets aujourd’hui dans la cavurne, celle que je viendrais te lire le plus souvent possible.
« Tu étais la chose la plus précieuse au monde, l’amour de ma vie, mon âme sœur, mon confident, mon meilleur ami, ma maison. Tu étais tout, tout et tu es parti. »
C’est ma maison que j’ai oublié de te dire mon bébé, on se le disais souvent, on était la maison de l’un de l’autre. On disait aussi souvent que c’était la plus belle des déclaration d’amour.
Peu importe où on allait où on dormait avec qui on était quand j’étais avec toi j’étais chez moi, en sécurité, aimé, apaisé, heureuse.
Maintenant il va falloir que je construise une nouvelle maison mon bébé mais tu seras toujours là auprès de moi dans cette nouvelle maison. Maintenant il va falloir que je réapprenne à vire, une vie sans toi sans ton sourire, sans ton rire, sans tes conneries, sans ton odeur, sans tes câlins sans ton amour. Je n’ai tellement pas envie mon amour de vivre sans toi mais il le faut et je te le promets, j’y arriverais.
J’ai tellement peur du après mon bébé, cette vie sans toi je n’en voulais pas, je ne l’imaginais pas.
Mais je te promets que je vais être fortes, qu’on va être fort, on veille les uns sur les autres pour toi pour te rendre fier mais aussi parce que grâce à toi on s’aime énormément.
Mon amour je t’ai tout dit quand tu étais là auprès de moi, je te l’ai redit dans ma lettre et le redis aujourd’hui. Tu sais déjà tout de moi, de nous, de notre histoire. Aujourd’hui je t’écris ces simples mots pour te dire encore une fois mais pas la dernière à quel point je t’aime et t’aimerais toujours.
Tu as changé ma vie Harold et j’espère de tout mon cœur te retrouver un jour là-haut, toujours aussi beau alors que moi je serais surement toute ridé. Je te ferais alors un million de papouille, un milliard de baisés, des billions de câlins.
Ton doudou, ton chat, ton bébé, ton amour, ton lapin, ta patate, ta gloutonne, ta crado, ta poule, ta poulette, ta zezette, ta kekette, ton poupoune, ton microbre, ton petit monstre,ton enflure, ta roulure, ta pochtrone, ta soifarde, ta sorcière, ta mauvaise, ta dame Juliette, ta filoute, ta banane, ta pauv cloche, ta veille tarte, ta tartine, ton kiki, ton petit, ton petit cul, ton crétin, ta femme et tous les autres surnoms saugrenu, loufoque et adorable que tu me donnais que j’aime ou pas d’ailleurs.
Au revoir mon amour je t’aime et t’aimerais à jamais. »