Désolée, mon amour, pour mon msg de ce matin.
L'insomnie n'est pas mon amie. Tu n'as bien sûr pensé qu'à une chose en te suicidant : arrêter de souffrir, et je le comprends.
Je ne t'en veux pas ,même si je n'accepte pas l'idée de ne jamais te revoir.
Notre histoire n'était pas finie, elle pouvait se transformer en qq chose de plus beau, mais tu ne nous en as pas laissé le temps.
Du temps, j'en ai, moi. J'en ai trop. Je ne sais pas quoi en faire, surtout aujourd'hui. Je vais penser à toi, à nous, à nos enfants, et je vais attendre que cette journée passe. Une de plus, en attendant la dernière. Pourvu qu'elle vienne vite.
La culpabilité se fait moins persécutante, ces jours-ci. Elle laisse plus de place aux regrets, au manque, à la souffrance de t'avoir perdu.
J'ai su dès que je t'ai connu que tu étais différent des autres, plus sensible, plus gentil. J'ai très vite pensé "lui, au moins, il ne me fera pas de mal".
Je me suis trompé sur beaucoup de choses à ton sujet, et au final, personne ne m'a jamais fait autant de mal que toi.
Je pensais aussi te rendre heureux, mais tu m'as dit avoir eu"une vie de merde pendant 4 ans".
Alors, je ne sais plus rien.
Je ne comprends plus rien.
Je ne suis plus rien.
Je l'ai pensé quand je t'ai découvert, ce 4 avril maudit, et je le pense encore, j'aurais voulu que tu m'emmènes avec toi.
Un accident de voiture, ça aurait été parfait.
Tu me laisses une fois de plus en très grande souffrance, démunie, et seule.
Je vais faire quoi, de ce fardeau que tu me laisses et dont je ne veux pas ?
Le plus simple, ce serait de refuser de continuer comme ça. De te ranger dans un coin de mon esprit, de cliver et cloisonner mes pensées comme tu le fais si bien. Mais je n'y arrive pas. Tu aurais pu m'apprendre, avant de partir.
Tu me reprochais de toujours tout penser, tout analyser. Tu avais bien raison, parce que là, je paie le prix fort.