Bonjour Marika,
Petite sœur de date de décès....
Tout ce que tu écris, nous le ressentons tous. Ce vide, cette absence, ces désirs d'encore.
Je pense que quoi qu'il arrive, ils seront toujours en nous, nous les aimerons jusqu'à la fin de nos jours.
Nous n'avons pas choisi de mettre fin à notre histoire donc pour moi, elle n'est pas finie. Elle continuera différemment certes mais on ne fait pas une croix dessus, c'est impossible.
On fait une croix sur leur présence, c'est une évidence.
Mais ils sont en nous à tout jamais.
J'avais lu une très belle phrase qui en substance disait "tant qu'il y aura une personne pour rêver de moi, je ne serai pas mort" : je la trouve magnifique.
Alors OUI, ils sont morts physiquement, il n'y a plus ce partage qu'on aimait tant.
Mais petit à petit, on va s'imprégner d'eux et on les fera vivre à travers nous.
Pour l'instant, c'est bien difficile à accepter mais pourtant....
Moi je continue à me rattacher aux messages d'espoir sur ce forum, à ceux qui retrouvent un jour une certaine sérénité et j'y crois. Et j'avance doucement. Et tu avanceras doucement, tu verras.
Je ne te dirai pas comme les personnes extérieures au deuil "il faut faire ton deuil", ça, chacun y va à son rythme et y'a pas de règles !
Je te dis juste qu'il faut essayer de croire en l'impossible d'aujourd'hui, à cette petite lumière lointaine qui va se rapprocher. ça n'enlèvera pas ta douleur mais ça changera très subtilement ta vision des choses...
(Je ne sais pas si je suis très claire dans mon propos, je ne veux pas te brusquer, loin de là et je ne voulais pas dire que je ne te comprends pas, bien au contraire...
P.S : pour le titre de ton message, enlève ce masque, soi toi-même et ne te soucie pas du bien être des autres. Ce qui compte, c'est ton mieux être à toi. Si tu as envie de parler de lui avec tes amis, fais le, si tu n'as pas envie de les voir, ne les vois pas. Ecoute-toi avant d'écouter les autres. Le masque tombera et tu verras, tu te sentiras moins oppressée par cette sensation de décalage de ce que tu montres et ce que tu es. Mais ça, c'est mon ressenti...
Virginie