Moi c'est pareil: mon compagnon n'avait plus ses parents, mais il n'était pas en bons termes avec ses deux sœurs, qui habitaient la même ville que nous-elles y sont toujours d'ailleurs, et m'ignorent royalement quand je les croise, par exemple à un arrêt de bus. Ca ne me fait plus rien: elles ne m'aiment pas? Hé bien, elles n'ont pas à m'aimer, et je n'ai pas à les aimer non plus lol du coup c'est le statu quo.
Je leur en ai voulu d'avoir vidé tout l'appartement de Pierre sans me mettre au courant, ce qui fait que je n'ai même pas pus gardé quelques affaires personnelles à lui; sur le moment j'en ai atrocement souffert-j'aurais tans voulu gardé ne serait-ce que sa brosse à cheveux, une mèche de ses cheveux que j'aimais tans, un vêtement où une taie d'oreiller qui n'aurait pas encore été lavé, qui aurait gardé son odeur...son odeur que j'aimais tans et avait tellement peur de perdre.
Même si je regrette toujours qu'il n'en ai pas été ainsi, je sais maintenant que je n'oublirai pas davantage son odeur que la texture de sa chevelure, de ses lèvres, de sa peau...et je me réjouis d'avoir eu déjà quelques objets précieux-précieux pour moi-lui ayant appartenus, ou qu'il m'avait offerts
D'ailleurs l'une de ses sœurs habite jusqu'à côté du cimetière, et y a rarement mis les pieds. Une amie à elle-une femme adorable celle-là, qui a vraiment été peinée de la mort de Pierre et a été d'un grand réconfort pour moi-m'a dit qu'un jour elle l'y a trainée en lui disant, indignée: "Tu habite à côté, et tu n'y vas jamais! C'est ton frère qui est enterré là! Tu vas venir sur sa tombe!" C'est dingue