Bonjour,
Je viens de lire ton histoire et effectivement, elle est difficile! Trés difficile, car il s'y trouve beaucoup de choses. Tu dois affronter un deuil, énormément d'ingratitude, et maintenant une solitude effroyable ( sur ce point, rassures toi tun'es pas le seul! ). Il ne reste désormais, comme à beaucoup d'entre nous ici, plus que deux solutions: stagner dans ta souffrance (et ça peut mal finir) ou avancer! Attention, quand je dis avancer, je me comprends! C'est à dire doucement, un jour, une minute aprés l'autre. Intègre l'expérience que tu viens de vivre sous un angle "constructif": qu'en a tu appris, retiré (de positif ou non)? En quoi cela te sera utile pour l'avenir? puis, avance... En taccordant beaucoup de tendresse, de compassion. Lorsque j'ai perdu l'amour de ma vie, il y a six semaines, j'attendais beaucoup, énormément, trop des autres. Puis, un jour je me suis dit que finalement personne ne peut rien pour moi. Judi m'a aimé, sincèrement, trés profondément. Nous voulions nous marier ces prochaines semaines, adopter. Aujourd'hui, je suis seul et nu comme au premier jour. Sauf que je suis riche de notre histoire, de ses " je t'aime", de nos souvenirs... Faire le deuil, c'est créér un lien intérieur, au fond de son coeur, avec la personne décédée. Va dans cette direction, parle lui, montre lui une image de toi qu'elle aurait aimé. Oublis les mésententes, les tensions des derniers jours et surtout l'ingratitude de la famille (tu sais, en ce qui me concerne, pour la famille j'étais le responsable de tout' du lymphome, des chimios, de la fibrose pulmonaire puis de décés. On m'a même reproché de nourrir mes animaux avec des bonnes croquettes au lieu de nourrir Judi correctement, c'est te dire...) et ne garde que le meilleur, celui qui te fait pleurer mais qui un jour te semblera être ton plus grand trésor, celui dans lequel tu pourras définitivement aller piocher un peu de force et de gratitude... Mince, j'écris peu mais quand je m'y mets:-) bon courage à toi, dis toi que tu n'es pas seul à vivre des moments de pure cauchemar. Pour ma part, j'ai encore passé ma matinée à pleurer... Amicalement, Laurent