Auteur Sujet: Suis je encore vivant?  (Lu 7269 fois)

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ROUBOU35

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Re : Suis je encore vivant?
« Réponse #15 le: 13 avril 2013 à 00:00:33 »
Bonsoir,
Je ne sais si ce que je vais te raconter peut t'aider mais voilà. J'ai vécu 40 ans d'amour et quand nous avons su que mon mari était malade, nous nous sommes battus ensemble avec l'espoir de guérison. Mais la maladie a été la plus forte. Le cancérologue nous a annoncé qu'il arrêtait les chimios car c'était désormais inutile et qu'il fallait se préparer.
Nous étions bien sûr effondrés et je pensais accompagner mon amour jusqu'au bout.
Il est resté à la maison mais son comportement a complètement changé. Il ne voulait plus que je le touche, que je lui parle, il s'est éloigné de moi. Il me regardait froidement et je ne comprenais rien. J'étais très malheureuse et j'ai pleuré devant lui sans qu'il réagisse. Et finalement je lui ai dit que je n'en pouvais plus, que je n'étais pas qu'une soignante etc.

Alors, il m'a parlé, m'a expliqué qu'il se mettait dans une bulle pour se préparer à partir, qu'il se protégeait pour ne pas trop souffrir, que sinon c'était trop dur de nous quitter . J'ai compris et accepté bien sûr et n'ai plus cherché à entrer dans sa bulle et respecté son souhait.
Mais c'était très dur...

J'ai revu le cancérologue quelques mois après son décès et lui en ai parlé (parce que tout le monde nous sentait si unis). Il m'a dit que ce comportement était très fréquent , que les gens s'éloignaient d'eux-mêmes, qu'ils le voyaient eux qui accompagnaient à l'hôpital des gens en fin de vie.

Peut-être que ton amie n'a pas su expliquer ce qu'elle ressentait et qu'elle a préféré réagir ainsi pour se protéger aussi de la souffrance morale qu'elle avait de partir et sa colère contre le fait qu'elle parte et s'éloigne de toi.
C'est tellement terrible de savoir que l'on va partir, cette solitude , cette peur qu'on doit éprouver, c'est inimaginable, même pour nous.

Je t'envoie tout mon soutien et t'embrasse affectueusement
Dominique

kika

  • Invité
Re : Suis je encore vivant?
« Réponse #16 le: 13 avril 2013 à 00:08:14 »
Bonsoir Francis,


Tu ne me connais pas, très longtemps que je n'ai pas poste, que je ne pouvais plus poster, plus de force, plus rien au fond de moi que du négatif, rien a donner, dans la survie au quotidien...La guerre en moi, de moi contre moi
28 ans de vie avec Pierre, mon amour-ami, mon air, mon eau, mon alter ego. Pendant 25 ans, son amour m'irradiait, m'envellopait. Il aurait embrasser l'empreinte de mes pas et j'aurais fait de même. Une connaissance disait "couple improbable, anachronique et pourtant il émanait de vous quelque chose d'incroyable"

Et puis la maladie...la maladie qui dégrade, qui détruit psychiquement, physiquement, la déchéance, l'humiliation, l'exclusion, l'abandon avec la mort en ligne de mire
La maladie qui annihile l'entendement..Et puis la haine dans son regard..Mon pauvre amour déperrissait et nous ne savions pas...son cerveau se détruisait, zone affective, zone des relations aux autres...et nous ne savions pas.
J'ai voulu me séparer de lui et devant sa réaction j'ai compris que vraiement c'était autre chose qu'une dépression profonde.
Alors la course aux médecins, aux hopitaux et nous avons découvert le pot aux roses.. L'horreur absolue
Un conseil ne jamais tomber malade d'une maladie rare et etre jeune. Pas d'aide, rien. Pas de cases pour ça au niveau administratif. Il faut mourir dans les clous

Le déni pour moi pendant des mois, pour lui jusque presque vers la fin...un an. Que c'est long, se lever avec la mort, se coucher avec la mort, rever de mort, se réveiller pendant des mois toutes les 1h1/2 pour vérifier la respiration.... la mort, la folie.
Que c'est court 8 mois après la mort...j'aurais tant voulu que ça dure plus longtemps et en même temps je n'aurai jamais pu tenir plus longtemps. J'ai prié Dieu, le diable, tout pour que nous soyons tout deux libérer de cet enfer. J'ai négogier ma vie contre la sienne...et je n'ai obtenue que le silence des cieux, de la médecine, de la famille, des amis
Je suis toujours épuisée au bout de 8 mois, très fatiguable et pourtant j'essaie mordicus de m'en sortir. Si tout ce que j'ai vécu ne m'a pas tuer ou rendu folle, je ne baisserai pas les armes maintenant..Je ne suis plus chargee d'ame comme je l'ai été, bien que j'ai un fils très fragilisé. Bien sur "les a quoi bon " de bon matin me terrasse...parfois 3 réveils par matinée..j'ouvre un oeil, non ça n'ira pas, alors j'essaie de me rendormir, peut être que le 2ème reveil sera le bon et finalement non. Alors tout recommencer pour un 3è reveil. Parfois ça marche, parfois ça marche pas. Se nourrir, marcher, sieste l'après midi et peut etre que ça ira mieux

Et des fois une éclaircie de quelques heures, quelques jours...et 8 mois après je suis ENCORE là. La douleur est moins vive, le manque plus fort un sentiment de vacuité de dégout et je me dis il faudra passer par là après la haine, la colère, la douleur incommensurable.... le néant, le vide...j'ai dépassé les premières phases alors pourquoi pas les autres. Nous, les humains, avons la détestable habitude ou qualité, comme tu veux, de nous adapter a tout. J'ai appris énormément de choses sur moi, et ma foi pas si négatives. Beaucoup de choses sur les autres, beaucoup de négatif mais de très rares et très agréables surprises et qui équilibrent finalement bien la balance

Pendant sa maladie, Pierre n'était plus accessible a grand chose...pourvu que je le nourrisse, lui donne tous les soins d'hygiène, le caresse, l'embrasse, le submerge de mon amour, le fasse rire, il riait avec les yeux, Dieu qu'il était drole, qu'il aimait rire...et il était heureux. Il était mon homme, il est devenu mon tout petit bébé
Alors, toute seule, j'ai décidé de sauver notre amour. Jamais je n'aurai laisser glisser tout ce que nous avions vécu dans le caniveau. Il ne pouvait plus m'aimer, il ne pouvait plus donner alors je serais la dépositaire de notre amour. Je me suis battu comme une folle mais jamais ce trésor, ce don de l'un a l'autre n'a été perdu et le jour ou il est mort, il a attendu que je rentre de la pharmacie pour mourir.
Je n'ai pas eu le temps de rentrer dans la chambre, j'ai juste vu sa poitrine s'affaisser et j'ai été transporté ailleurs, j'ai entendu dans ma tête un grand cri "adieu, je t'aime". Comme un grand papillon bleu qui s'envolait
Nos amours façe a l'angoisse de la mort qui s'approchait d'eux, la peur de ce qui pouvait arriver ne pouvait pas s'occuper de nous, ne pouvait pas nous aimer..ou alors pire n'étaient ils pas rongés de nous laisser seuls en ce monde. Comment allons nous réagir quand nous  verrons notre fin approcher de nous.
Je te concède qu'en ce moment nous serons certainement soulager mais lorsque nous aurons "traverser le deuil" seront nous sereins ? Je l'espère mais rien n'est moins sur. Il n'y a qu'a voir tous ces personnes en maisons de retraites seules, abandonnés, grabataires, souffrantes mais toujours pas prêest a abandonner leur chienne de vie
Alors, je crois que nous ne pouvons leur en vouloir, quoique nous ayons subi avant leur mort. Ils étaient soit envahis par la peur, soit ils ont voulu nous préserver en nous mettant a distance.
Nous ne saurons jamais, en tout cas pas avant qu'ils ne viennent nous acceuillir lorsque notre tour viendra
Gardons en tête que nous les avons aimer plus que nous même, qu'ils nous ont donne énormément quand bien même nous sommes dans la détresse la plus profonde. Que nous continuons à les aimer par delà la mort même si ce n'est pas évident a trouver le mode d'emploi.
Comment aimer entre deux dimensions ?
Gardons le meilleur d'eux, le meilleur de nous et essayons de ne pas mettre en exergue les derniers moments de leurs vies...ils n'étaient plus tout a fait eux, en prise avec leur fin inéluctable. Nous qui ne sommes pas morts, mais subissons le deuil de plein fouet,ne sommes vraiement pas du tout "clean" alors que devaient ils ressentir, eux, qui voyaient leur fin arriver ?

Nous avons reçu un trésor que peu de gens ont, un amour immense, incommensurable. Merci mille fois la vie pour ça. Par contre la vie je te crache dix mille fois dessus pour me l'avoir enlever. Mais bon, j'ai quand même eu de la chance en dépit de tout, tant de gens autour de moi qui n'ont pas connu cela alors c'est déjà pas mal finalement, je n'ai pas vécu pour rien. Nous sommes incontestablement vivants, nous souffrons d'une souffrance on ne peut plus réelle...oui nous sommes vivants, dans la douleur, dans la peur, dans l'angoisse mais VIVANTS

On finira bien par le traverser ce Pu...n de deuil, on finira bien par trouver un peu de paix, de sérénité et qui sait un peu de joie quand même....On nous le dis, le répète alors bien que ce soit très, très sombre, dur j'essaie d'espérer encore et toujours. Si aujourd'hui ça ne fonctionne pas, peut être demain ou alors la semaine prochaine...un jour. Un jour ça arrivera
Si ça n'arrivait pas dis toi qu'il y a belle lurette que l'humanité aurait été décimée et nous ne serions pas là sur ce forum... alors c'est extrèmement douloureux mais possible

Passe une bonne nuit et peut être que demain sera un peu mieux, je te le souhaite

Malika

franciiss

  • Invité
Re : Suis je encore vivant?
« Réponse #17 le: 13 avril 2013 à 01:34:02 »
C'est tellement touchant ce que vous dites , je ne cesse de pleurer....mais moi julie m'a dit qu'elle avait toute sa tete avant de partir..Elle disait qu'on etait plus rendu a la meme place dans le dernier mois et que ses enfants s'ennuient de moi mais que je ne peux pas aller les voirs..La petite fille dort avec ma photo mais je ne peux pas lui dire aurevoir...J'ai vu mon medecin aujourd'hui et il parle de retour au travail..je n'ai jamais ete autant demoralisé...On me demande si je vai sbien et je me mets a pleurer....Et vous qui dites que 8 mois plus tard et ca fais encore mal c'est vraiment terribles..vous etes forts...Je vous admire et vous prends tous ici en tant qu'idoles...

Caroline3

  • Invité
Re : Suis je encore vivant?
« Réponse #18 le: 13 avril 2013 à 06:44:51 »
Bonjour à toi,

Bizarre de question, mais la voilà: es-tu de la ville de Québec ou pas loin?

J'ai rencontré une femme qui avait perdue son mari, on a jasé et ça m'a aidé. "Elle", elle comprenais.

Bonne nuit :)

Caroline

kika

  • Invité
Re : Suis je encore vivant?
« Réponse #19 le: 13 avril 2013 à 09:36:25 »

Cher Francis,

Au bout de 8 mois ça fait encore mal, mais moins. C'est différent. On n'est plus chahute, ou très rarement, par ces sentiments exacerbés de colère, de rage, de haine qui nous effrayaient, nous submergeaient vagues après vagues sans nous laisser reprendre notre souffle.
Reste la tristesse, un sentiment de vide en soi mais c'est plus supportable
Chaque jour on avance sans s'en rendre compte. On a l'impression de faire du sur place et puis on prend conscience qu'on a dépasse certaines choses. Le deuil se fait petit a petit, inconscienment qu'on le veuille ou pas
J'ai beaucoup avancé grace au psy, a une amie de deuil du forum. Nous nous soutenons par téléphone très souvent. Nous pleurons ensemble, nous parlons de nos amours, nos vies, nos problèmes....nous nous appuyons l'une sur l'autre et ensemble nous avançons.
Elle est la seule qui me comprend parfaitement comme j'espère l'être pour elle. C'est une aide très précieuse, très sincère.
Je ne peux que te conseiller de chercher une personne qui sait, pour le vivre, ce que c'est que le deuil
 
Aimons nous, aidons nous, ayons beaucoup de compassion pour nous même. Accordons nous le droit de pleurer tout notre soul, le droit d'avoir des idées étranges, bizarres. Soyons a l'écoute de nous même et nous finirons par le traverser ce deuil au lieu de nous y installer
La vie n'en a pas fini avec nous. Peut être va-t-elle nous sortir de son chapeau quelque chose de bien après nous avoir fait tant de mal...qui sait

Et un jour on se dira "je suis libre, unique, entière. Je me suis retrouvée, différente, mais je suis debout"

Laissons du temps au temps et ça viendra. Il n'y a malheureusement pas de raccourci et il faudra bien vivre ce qu'il y a vivre mais une toute petite lueur est au bout du chemin et nous nous en approchons chaque jour

Essaie de passer une journée pas trop mauvaise

Malika

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Re : Suis je encore vivant?
« Réponse #20 le: 13 avril 2013 à 12:56:38 »


Malika, que c'est bon de te retrouver.
Et tes lignes, je pourrais les écrire ....

Vois-tu Francis, ce qu'écrit Malika, je  n'ai pas osé, hier soir, te l'écrire.
Mais j'ai songé que peut-être ton amie avait voulu cette séparation pour préparer l'autre séparation ; celle qui fait si mal ; définitive...
Et puis, dans quel état d'esprit peut-on être au moment de partir ?
Dans la tourmente, bien souvent.

Avait-elle d'autre solution que de se rapprocher de sa famille ?
Je ne veux pas être intrusive, mais aurais-tu eu le droit de t'occuper de ses enfants ?

Je crois que l'humeur de celui qui doit partir, et qui le sait ou le pressent, change à certains moments ; comment pourrait-il en être autrement ?

Ainsi un ami de mon adoré, qui se savait perdu, a provoqué la rupture avec sa compagne qu'il aimait pourtant toujours autant.
Il l'a fait pour lui épargner l'accompagnement dans la maladie, le spectacle de la dégradation du corps ; il l'a fait aussi en espérant provoquer en elle un rejet qui ne ferait pas de lui un héros à jamais. Pour ne pas encombrer sa mémoire, et lui permettre d'investir au plus vite un nouvel amour.

Il l'a fait dans l'espoir de la libérer.
Elle a fini par le comprendre, mais il lui a fallu du temps. Un temps durant lequel elle était, me semble-t-il un peu dans les mêmes questionnements que toi, Francis. Et dans la douleur aussi.

Cet ami de mon adoré avait pris aussi beaucop de distance avec ses proches, y compris ses meilleurs amis.
Mon adoré qui se battait lui aussi contre la maladie le comprenait fort bien.

Et lui-même lors de sa dernière hospitalisation a refusé tout contact avec le monde extérieur, et n'acceptait que mes visites.
J'ai dû m'en expliquer auprès de ses plus proches amis, notamment, et ce ne fut pas toujours facile.
Je crois qu'il l'a fait pour les épargner ; pour leur épargner cet adieu dramatique.
Cet impossible adieu.

Voilà, cher Francis, que mon message est bien long, alors que je pensais te faire simplement un petit signe d'amical soutien...

Je vais donc finir là, en te disant "à bientôt.".



*Ephémère*

       Tu es là d ans ma peau comme un coup de couteau.

kika

  • Invité
Re : Suis je encore vivant?
« Réponse #21 le: 13 avril 2013 à 13:46:25 »

Bonjour Ephémère,


Je te lis souvent, j'espère que toi aussi tu avances petit a petit et que ton ciel s'éclairci peu a peu
Ah compagne de galère, je te souhaite de tout coeur de trouver de plus en plus d'apaisement, un peu de miel sur tes blessures
Qu'il est long et dur  le chemin


Je t'embrasse,

Malika


franciiss

  • Invité
Re : Suis je encore vivant?
« Réponse #22 le: 13 avril 2013 à 19:30:02 »
Merci, je suis dans le region centre du quebec...pour les enfants elle m'a dit qu'elle aimerait qu'on se voit tous..ensemble..mais elle se contredisait souvent a la fin...Mais non je ne voulais pâs avoir la garde je voulais seulement leurs dire aurevoir et que je serais toujours la si ils ont besoin de moi autant comme confident, ou ami.J'aursais juste voulu garder des bons sentiments pour elle et non ce que je ressens maintenent..

ppo

  • Invité
Re : Re : Suis je encore vivant?
« Réponse #23 le: 13 avril 2013 à 23:37:38 »

Il est resté à la maison mais son comportement a complètement changé. Il ne voulait plus que je le touche, que je lui parle, il s'est éloigné de moi. Il me regardait froidement et je ne comprenais rien. J'étais très malheureuse et j'ai pleuré devant lui sans qu'il réagisse. Et finalement je lui ai dit que je n'en pouvais plus, que je n'étais pas qu'une soignante etc.

Alors, il m'a parlé, m'a expliqué qu'il se mettait dans une bulle pour se préparer à partir, qu'il se protégeait pour ne pas trop souffrir, que sinon c'était trop dur de nous quitter . J'ai compris et accepté bien sûr et n'ai plus cherché à entrer dans sa bulle et respecté son souhait.
Mais c'était très dur...

J'ai revu le cancérologue quelques mois après son décès et lui en ai parlé (parce que tout le monde nous sentait si unis). Il m'a dit que ce comportement était très fréquent , que les gens s'éloignaient d'eux-mêmes, qu'ils le voyaient eux qui accompagnaient à l'hôpital des gens en fin de vie.

Peut-être que ton amie n'a pas su expliquer ce qu'elle ressentait et qu'elle a préféré réagir ainsi pour se protéger aussi de la souffrance morale qu'elle avait de partir et sa colère contre le fait qu'elle parte et s'éloigne de toi.
C'est tellement terrible de savoir que l'on va partir, cette solitude , cette peur qu'on doit éprouver, c'est inimaginable, même pour nous.

Merci Dominique,
Avec ces quelques je me dis alors que c'est peut être "normal" que Phil a dit a un de nos amis et pas à mois "Il faut que ça se termine3 puis à sa soeur "J"ai pas tout réussi dans ma vie" en faisant alusion à ces retards adminsitratifs...moi je me demandais pourqoui pas à moi sa compagne, pourquoi pas se sonfier à moi avant de partir. Mais ça fait quand même mal...en écrivant ce soir les larmes me montent et si je ne l'avais pas suffisament aimé et si et si mais maintenant c trop tard....Comme vous, tous les jours il me manqe et pourtant au boit de seulement deux mois mon firls et moi avons déjà pris de nouvelles marques sans lui. c'est à la fois rassurant pour notre entourage et à la fois tellement culpabilisant pour moi. les larmes ne me viennent pas souvent et ça aussi c dur...coeur de pierre même si au fond je sais que non...Phil avait un mur entre la maladie et lui, moi et notre fils...aujourd'hui ce mur s'efrite peu à peu face à l'épreuve mais à vivre longtemps dans le déni de la maladie, j'ai l'impresion quelquefois d'être dans le déni de sa mort
Pardon je n'ai pas lui la suite des messages de cette discussion, je ne suis peut être pas à propos mais voila ca tombre quand ça ce soir...malgrè les premieres chaleurs et la première glace de la saison pour Oscar
Bonne nuit

franciiss

  • Invité
Re : Suis je encore vivant?
« Réponse #24 le: 14 avril 2013 à 17:02:44 »
Je me sens tellemen seul, sans famille, sans amis..y t-il quelques chose que je peux faire pour me sentir moins seul? J'ai tellement invsti dans cette cause que de retrouver seul du jours au lendemin sans but et sans passion et sans raison de continuer... J'ai que de mauvais souvenirs de mon ange. Je garde que de la ghaine enves elle. Je me demande si je l'ai deja connue ? Tout ce qu'elle m'adit durant l'annéee c'est comme si tout etait faux et elle m'avait mentie toute l'année. Je n'arrive pas a y croire....J'aimerais gbarder des beaux souvenirs de lle mais je n'y arrive pas. Le dernier mois change la perspective entirere de l'année d'Amour que nous avons eu.

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Re : Suis je encore vivant?
« Réponse #25 le: 19 avril 2013 à 08:37:36 »


Cher Francis,

Tu es encore sous le choc de ce qui est arrivé.
Et comme tu l'écris si bien, tu t'es tellement investi durant cette année, que tu ressens aujourd'hui un vide qui t'inquiète.

Je crois que nous sommes nombreux à éprouver cette sensation de vide après des mois, voire des années de lutte contre la maladie, par exemble. Lutte qui a pris toute notre énergie, occupé toutes nos pensées ; dans laquelle nous nous sommes oubliés.
Et puis soudain, plus rien.
Le vide.

Il faut penser une vie différente ; essayer de te recentrer sur toi.
Prendre soin de toi.

La douleur d'aujourd'hui est si forte, qu'elle semble effacer toute une année d'amour partagé.

MAis il n'en n'est rien, Francis.
Ce que vous avez vécu ne peut être complètement disqualifié ; cet amour était bien réel.
Tu es aujourd'hui dans l'incompréhension et le doute. Mais rien n'effacera ce que vous avez vécu.
Personne ne pourra te le prendre ; cela t'appartient, à jamais.

Et les beaux souvenirs ont leur place dans ton coeur.


*Ephémère*

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