Tu as sans doute raison sage qigan, je vais essayer de continuer mon fil. je remets la réponse que j avais faite à pitchounette
oui moi aussi j'ai perdu mon conjoint de manière accidentelle et brutale en juin dernier, il avait comme moi 43 ans et nous avions 3 enfants. mes premières réactions ont été physiques, des nausées pendant des semaines, une perte de poids importante et d'un seul coup un besoin de hurler pour sortir cette douleur. j'ai hurlé dans la foret, un cri de bete des fins fonds de mon intérieur, un cri qui m'a libéré de ces nausées et puis une hyperactivité pour ne pas penser, le cerveau qui se bloque pour faire ces putains de papier et un jour on ne sait pourquoi, on comprend, on comprend que notre vie d'avant ne sera plus, on comprend que tous les projets qu"on avait ensemble sont terminés, que notre vie actuelle ne sera plus jamais et l'angoisse, la peur vous envahissent car vous etes seules maintenant pour élever vos enfants, seule sans lui. Alors l'envie de mourir de tout arréter vous etreint, pourquoi vivre dans une vie qui vous supprime d'un seul geste, d'un seul coup tout ce que vous aviez mis des années à construire pas à pas avec lui. Et puis vous vous dites maintenant vos enfants n'ont plus que vous, ils ont déja perdu leur père, ils ne peuvent pas perdre leur mère, et vous savez maintenant que vous n'avez plus le droit de vous effondrer pour eux et qu'il va falloir tenir encore pas mal d'années pour qu'ils puissent se construire. Et entre tout cela, la vie routinière a repris, la famille qui vous portait, les amis qui vous épaulaient ont repris leur vie d'avant et votre nouvelle vie est maintenant complétement déséquilibrée, vos soirées sont désormais sans lui, les week ends que vous attendiez tant sont maintenant très difficiles et appréhendés, les sorties sont devenues une corvée, les vacances une angoisse mais voilà il faut bien gérer le quotidien des enfants et c'est maintenant que votre travail de deuil commence.... avec ces sautes d'humeur, ces éclats de rire et ces pleurs, cette souffrance, cette peur de ne plus arriver à vous lever et à avancer.... enfin il parait qu'un jour on ira mieux, je l'espère vraiment pour moi, pour vous, pour nous tous qui vivons au quodidien la mort d'un être cher .