Bonsoir Qiguan, bonsoir à tous,
Une nouvelle journée de travail est terminée, debout depuis 5h30 ce matin je ne suis toujours pas fatiguée, trop de pensées se télescopent dans ma tête. Mon amour me manque, malgré le travail, malgré les listes de tâches que je m'applique à accomplir à la maison, je ne pense qu'à lui,
J'avais rendez-vous pour une nouvelle séance avec la psy cet après-midi, je suis sortie ¾ d’heure après avec l’impression que çà ne résout rien, que tout est vain, qu'il me manquera avec la même intensité dans un mois, deux, six, et même dans plusieurs années. Parler de lui est un exutoire de courte durée, je ne suis pas soulagée pour autant. Je rêve de m’endormir et m’éveiller à ses côtés, de m’apercevoir que ces quatre derniers mois n’étaient qu’un immonde cauchemar. Je sais qu’il n’en est rien, que le mot plus jamais est pour toujours inscrit sur le cours de notre histoire, à l’endroit où elle s’est interrompue. J'aimerais tant avoir la certitude qu'il est bien dans le monde qui est maintenant le sien, qu'il m'attend et qu'il sait quand je pourrai aller le retrouver.
Je suis rentrée chez nous à l'issue de ma journée de travail et j'ai trouvé l'avis d'imposition 2023 dans la boîte aux lettres, adressé à M ou Mme. Gros coup de blues, l'administration balaie d'une formule laconique notre drame personnel. L'important est de faire payer le contribuable. Le restant dû sera prélevé sur mon compte le 26 septembre prochain, veille de mon anniversaire, ironie de hasard dispensée par les finances publiques. Je supporte de moins en moins ce monde inhumain qui place l'argent avant l'humain.
Je vous souhaite à toutes et tous une soirée plus douce que la mienne, peut-être trouverais-je un rocher pour me reposer au milieu de cette mer de tristesse.
Bises affectueuses à toutes et tous
Marie