Mon Ange, mon coeur canaille... Amour de ma vie,
Le chat a mangé ta part
Je me suis endormie devant le film
Et il reste un peu moins de vin que ce que je pensais...
C'est la part des anges sans doute qui a été prélevée.
Bon et si on allait se coucher
Pour en rêve au moins se retrouver
Ton petit BEBE
Bonjour BEBE,
Désolé de moins poster.
J'espère que tu vas bien.
Racontes moi ce film.
Il était bien?
Penses tu que ton conjoint l'aurait aimé?
Cher Michael,
Pour en revenir à ta question d’il y a quelque temps déjà… en fait … ayant un peu forcé sur la part des anges ce soir-là, je me suis endormie et je ne pourrais plus te dire de quel film il s’agissait.
Par contre je vais te parler d’un autre film que j’ai vu entre temps et qui m’a beaucoup touché :
« STILL ALICE » un long-métrage qui raconte l'histoire d'une professeur de linguistique qui découvre qu’elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer à l'âge de 50 ans… elle est mariée, a trois grands enfants… et on plonge avec eux dans l’enfer de la maladie.
Je voudrais en partager la bouleversante scène finale.
Je ne la trouve qu’en anglais alors je vais écrire la traduction des paroles en français.
Dans cette scène la plus jeune fille d’Alice, Lydia, qui s’occupe de sa mère devenue complètement dépendante, lui lit un texte, un extrait de la pièce de théâtre « Angels in America» de Tony Kushner :
Vol de nuit destination San Francisco pour courser la lune à travers l’Amérique.
J’ai pas pris l’avion depuis des années… à 10,000 mètres d’altitude on atteindra la tropopause… la grande bande d’air immobile… jamais je ne serais plus près de l’ozone.
J’ai rêvé qu’on y allait et l’avion crevait la tropopause… quittait l’air sain et touchait la couche externe… l’ozone y était toute usée, râpée jusqu’à la corde comme un haillon ce qui était plutôt effrayant… mais c’est là que j’ai vu une chose que moi et moi seule je pouvais voir grâce à mon étonnante clairvoyance…
Des âmes s’élevaient depuis la terre…. Très loin en contre-bas il y avait les âmes de personnes mortes de la famine, de la guerre ou de la peste et elles surgissaient comme des parachutistes à reculons, les jambes, les bras en étoile… tournoyant…virevoltant… et elles se donnaient la main et se tenaient par les chevilles afin de former un grand maillage d’âmes entrelacées … et ces âmes étaient des molécules à 3 atomes d’oxygène tel l’ozone.
La couche externe les absorba et tout fut réparé… car rien n’est perdu pour toujours…
Dans ce monde il y a une forme de progrès douloureux, un regret de ce qu’on laisse derrière soi et un rêve d’avenir…
en tout cas c’est ce que je crois….
A la fin du texte Lydia dit « C’est tout » … et face au silence de sa mère elle s’approche d’elle et lui demande
… « Alors ça t’a plu ?... ce que je t’ai lu là…est ce que ça t’a plu ? »
Et elle demande à sa mère… « Mais de quoi ça parlait dis moi ? »
Et sa mère lui répond tant bien que mal ... « Amour»
Et Lydia lui confirme « Oui maman …ça parlait d’Amour »
https://www.youtube.com/watch?v=RAaF_0tLtr8… c’est aussi ce en quoi je crois… mais ça tu le savais déjà
Affectueusement,
BEBE