Le bonheur, cela se vit tellement bien. On ne s'en rend même pas compte, on s'attache à des broutilles, mince, il pleut, zut, j'ai pris un kilo, encore des embouteillages, je vais arriver en retard, mon boss me casse les pieds...
Le bonheur, c'était hier, avant-hier, avec lui, avec elle.
Aujourd'hui, c'est le vide, le néant.
Il faut réapprendre tout, un oiseau qui chante au matin, un rayon de soleil qui allume une petite lumière, un feu dans la cheminée qui crépite et raconte, la vie d'avant.
Il faut dominer ses peurs, ses angoisses, prendre des décisions, affronter demain. On savait pourtant le faire avant, on en était presque fière, même. On appelait cela la liberté. Et soudain, cette liberté, c'est l'horreur.
Ce qui me fait un bien fou quand je vais sur ce forum, c'est la montagne d'Amour qu'on y trouve, c'est la Solidarité, tous ces sentiments qui ont disparu de notre quotidien.
Tout cela ne peut être vain. Notre souffrance, notre chagrin, nous devons en sortir quelque chose de bon, pour qu'ils ne soient pas partis pour rien.
Parti, déjà, pour quoi? C'est si dur, alors pour rien, c'est intolérable.