Bonsoir mes ami(e)s,
Encore un week-end avec comme fidèle compagnon le chagrin, même accompagnés nous nous sentons toujours étrangers .dans un monde qui n'est plus le nôtre.
Cet après-midi, je suis allée voir les enfants. Ils étaient sortis la veille, s'étaient couchés tard et la plus jeune de mes petites filles était très fatiguée, elle est venue dormir dans mes bras. J'ai pu échanger un long moment en tête-à-tête avec son père, le fils de Daniel, ma petite fille endormie sur les genoux. Je l'entourais de mes bras en pensant à Dan, en me disant que tout ce que je faisais était en son nom et que ce moment privilégié de bienveillance et de protection de notre petite était à nous deux.
En son absence l'amour que je lui porte se fortifie dans la douleur, auréolé de ce manque croissant de lui, tout ce qui me rappelle sa douce présence est sacré, ses vêtements attendent, correctement rangés dans les placards, ses outils aussi, tous ces objets restent tels qu'il les a laissés comme pour un retour possible. Je sais qu'il n'en sera rien mais je ne touche à rien, notre maison est devenue un sanctuaire.
Demain, départ pour le travail à 6h20. Une séance d'EMDR que je redoute est prévue pour moi à 11h, je veux aller au bout de cette démarche même si c'est usant, épuisant. Je le fais pour nous, pour que notre amour puisse subsister en moi sans tout ce chagrin et cette culpabilité, cette impuissance qui me rongent.
Et puis mon frère vient m'accompagner durant la semaine, nous avons beaucoup de choses à entreprendre ensemble et sa présence insufflera un peu de vie dans la maison, dans mon cœur et dans mon âme.
Une douce soirée à vous, je vous envoie mes pensées les plus amicales.
Marie