Merci à vous
Je viens de trouver ce texte puisse-t-il vous aider dans les moments difficiles , à s'en gaver sans modération à commencer par moi !!
La grande et triste erreur de quelques-uns, même bons, c'est de s'imaginer que ceux que la mort emporte nous quittent. Ils ne nous quittent pas. Ils restent.
Où sont-ils ? Dans l'ombre ? Oh non, c'est nous qui sommes dans l'ombre. Eux sont à côté de nous sous le voile, plus présents que jamais. Nous ne les voyons pas parce que le nuage obscur nous enveloppe, mais eux nous voient. Ils tiennent leurs beaux yeux pleins de gloire arrêtés sur nos yeux pleins de larmes. Oh consolation ineffable, les morts sont des invisibles, ce ne sont pas des absents.
J'ai souvent pensé à ce qui pourrait le mieux consoler ceux qui pleurent. Le voici : c'est la foi à cette présence réelle et ininterrompue de nos morts chéris. C'est l'intuition claire, pénétrante que par la mort ils ne sont ni éteints, ni éloignés, ni même absents, mais vivants, près de nous ; heureux, transfigurés, et n'ayant perdu dans ce changement glorieux ni une délicatesse de leur âme, ni une tendresse de leur coeur, ni une préférence de leur amour ; ayant au contraire, dans ces profonds et doux sentiments grandi de cent coudées. La mort pour les bons est la montée éblouissante dans la lumière, dans la puissance et dans l'amour. Ceux qui jusque-là n'étaient que des chrétiens ordinaires, deviennent parfaits ; ceux qui n'étaient que beaux deviennent bons ; ceux qui étaient bons deviennent sublimes !
Mgr Bougaud (1823-1888).
Amitiés et douceur à vous