Oh, Chagrin, comme tu es violente avec toi même.
C'est vrai que le temps peut passer et que rien ne change vraiment à l'intérieur de nous.
Toujours le même désespoir.
Toujours la même absence.
Moi aussi c'est mon second Noël sans lui. Jusqu'au denier moment j'ai refusé de faire semblant. Et puis à 18:00, j'ai sorti un petit sapin artificiel que nous nous avions acheté ensemble, j'ai mis une dizaine de bougies sur la cheminée, et une couronne à la porte d'entrée. Il aime cela et cela me fait plaisir de le faire pour lui.
Je n'ai pas pleuré, j'étais avec lui et quand j'ai mis quelques vieux CD des années 80, nous avons esquissé quelques pas de danse comme avec lui.
Je n'ai pas de honte à dire que parfois, si, je vais mieux.
Parfois, je respire et la musique me touche et me donne envie de danser.
Parfois, le soleil me donne envie de me promener.
Parfois, parfois, parfois...
Et aussi, parfois, je suis au fond du précipice, envie de rien. Sauf de lui.
Mais je ne lutte pas contre les tous petits bonheurs que je retrouve tout doucement.
Et en revanche, je lutte contre mes envies d'aller le chercher partout, en photos, en souvenirs, en lettres.
2012 ?
Je n'en sais rien.
Je m'en moque.
Je gère aujourd'hui, comme un animal.
Au pire, je mange et je dors.
Au mieux, je souris et je danse.
Il faut, pour s'en sortir, du courage et la volonté de s'en sortir.
Réapprendre à vivre avec des petits riens, PARCE QU'on a eu la chance d'avoir tout.
C'est mieux que de perdre espoir d'avoir un jour, non?