Bonjours Goergia. Je te souhaite tristement, mais du fond du cœur, la bienvenue sur le forum. Il y a beaucoup de soutien et de chaleur humaine ici, j'espère que mettre noir sur blanc ce que tu èprouve et èchanger avec les uns et les autres t'apportera un peu de réconfort, même si c'est très dur. Ici tout le monde est dans le même cas, tout le monde sais ce que tu ressens, tu peux nous parler autant et aussi souvent que tu pourras en èprouver le besoin, il y aura toujours quelqu'un pour te lire, te comprendre.
J'ai moi-même perdu mon compagnon le 2 mai 2015 (ça paraît bien loin déjà pour la plupart e mes connaissances, pas pour moi) . Il est mort à l'hôpital après avoir été dans le coma pendant une semaine, suite à une chute accidentelle dans ses escaliers. J'ai donc eu le temps de me préparer un minimum, même si j'ètais dans une sorte de déni durant toute cette semaine. Quand on m'a dit qu'il ètait mort, ça a été un choc, une souffrance tels que je n'en avais jamais connu et, comme toi, je suis restée sous le choc les jours d'après, même si j'avais parfaitement enregistré qu'il ètait bien parti, que c'était irréversible, que plus jamais je ne le reverrais dans cette vie-ci.
Je sais à quel point le manque de l'autre, son absence brutale sont insoutenables, ce qu'est cette douleur intense qui ne ressemble à aucune autre. Apprendre à vivre avec cette absence, accomplir les gestes du quotidien jour après jour est èpuisant, tous nos repères sont faussés, nous devons en trouver d'autre. Vivre sans l'autre est impensable durant les premiers mois et, par intermittence, au-delà, et pourtant nous le faisons parce-que nous n'avons pas le choix. Chaque geste, chaque acte demande des efforts auquels nous ne sommes pas habituées, c'est un combat quotidien, au jour le jour. Je sais à quel point la perte de l'autre est omniprésente, implacable.
Seul le temps peux adoucir, peu à peu, la souffrance, la rendre plus supportable jusqu'à ce qu'il en reste une douce nostalgie. En ce qui me concerne j'ai appris à apprivoiser le manque, l'absence, même s'il y a encore des moments plus difficiles. Petit à petit, j'ai pus èvoquer nos beaux souvenirs avec plus de douceur et de tendresse que de douleur. Il est et sera toujours présent dans mon cœur, omniprésent, en arrière-plan, de mes pensées, mais cela m'apporte une vraie paix intèrieure maintenant. Et durant les moments plus difficiles, je laisse couler mes larmes, j'accepte, et j'attends que ça s'adoucisse à nouveau. Je peux profiter des petits plaisirs de la vie, bien que je reste fragilisée. Je ne cesserai jamais d'honorer sa mémoire.
Je ne sais pas si mes paroles vont un peu t'aider, mais voilà comment ça s'est passé pour moi.
Mon compagnon et moi vivions également ensemble depuis un an.