Bonsoir chers  compagnons, et merci pour vos messages.
Voici plus de 2 mois que j'ai perdu les mots.

Sous un ciel bas, sans couleurs, comme un horizon marin qu'on ne voit pas car noyé dans l'ocean.
Tu as raison Ela, le temps ne passe plus comme avant.
Rien n'est plus comme avant.
Même ce mot ne signifie plus rien.

Chaque jour qui passe m'éloigne de lui et m'en rapproche à la fois.

Pourtant j'ai essayé d'avancer en me laissant porter.
comme sur un Escalator, j'attendais le sommet pour ne pas tomber à l'arrivée.
J'ai loupé la marche les amis, trop vite, trop haut, ça fonctionne pas comme ça.
J'ai cru pouvoir y arriver pourtant.

Je vais reprendre les escaliers, à mon rythme, marche par marche.
Recommençons du début Darling.
Je suis debout c'est déjà énorme.
J'ai vu beaucoup de nouveaux membres inscrits, d'histoires d'amour qui ne connaîtront jamais de fin, de cœurs à terre.
Depuis les sanglots étouffants  des premiers mois d'absence aux larmes amères de la résignation avec les années qui passent.
Laisser moi pleurer avec vous

'''''''
Ceux qui n'ont pas souffert ne savent rien, ils ne connaissent ni les biens ni les maux ; ils ignorent les hommes ; ils s'ignorent eux-mêmes, [Fénelon, Tél. X]
''''''''

Pleurer debout c'est plus facile....
La première marche c'est celle du matin, la journée se doit de commencer autour d'un petit déjeuner, du cartable à vérifier,  du blouson à fermer.
Vite revenir et se jeter sur le canapé, épuisée, il est 9h, la journée va être longue.

La deuxième marche c'est l'heure du goûter, des rires , des jeux, un peu de musique, raconte moi ta journée, c'etait bon à la cantine ? que veux tu manger ce soir ? Cest l'heure du bain, sois sage s'il te plaît, ne crie pas.

La troisieme marche c'est celle du soir, quand le silence se fait entendre, celui qu'on ne demande pas.
Rien ne bougera plus, c'est l'heure des souvenirs, des kleenex, et des lettres échangées que l'ont relit la gorge nouée.

La quatrième marche, je l'ai pris trop vite.
Il est gentil je crois, attentionné à sa manière, empressé et maladroit, un amoureux doux, pas un amoureux fou.
Son plus grand défaut c'est qu'il n'est pas toi,
Tu m'as trop aimé. Voilà la verité, trop de bonheur tue le bonheur.
Je ne sais plus aimer autrement que par toi.
Je ne sais plus aimer, même moi.

Rendre cet autre heureux m'est impossible,
Je n'ai pas de passé avec lui, un présent trop flou et aucun avenir.
Pourtant j'ai essayé, j'ai voulu y croire sentant mon cœur battre à nouveau,  voir mes sourires sur les photos, et toutes ces longues discutions sur le sens de la vie.

Le sens de la vie, c'est ce que j'ai perdu en te perdant.
Pas de boussole pour retrouver ce sens là.
Juste un rond point ou je tourne, et d'où je ne voudrais jamais sortir.

28 mois bientôt que je tourne en rond.
Et aucun vertige malgré le vide.

Et toujours devoir répondre à cette question : ça va toi ?
J'aimerai répondre ': non ca va pas , je ne trouve pas  l'ascenseur.



Je vous embrasse et prenez soin de vous.