Auteur Sujet: le coeur serré  (Lu 9880 fois)

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thierryv88

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le coeur serré
« le: 07 février 2012 à 18:38:55 »
Bonjour a tous
cet apres midi je suis retourné a l hopital ou ma pauvre femme s est endormie pour toujours pour y apporter des papiers afin d avoir acces a son dossier medical pour pouvoir mettre des noms precis sur ce qui s est passé pendant ses cinq semaines ,les decisions qui ont ete prise suite a l evolution quasi constante de son cancer fulgurant qui a commencé par les poumons avec des metastases sur les os et le rachis en particulier d ou une paralysie du bras et des douleurs insoutenable ,c est le coeur serré que je suis passé devant l entrée puis devant la fenetre de la chambre, les larmes ont a nouveau coulées,que c est dur cette souffrance interieur je n arrive pas a me retenir, je suis dans une emotion extreme dés qu un evenement se produit une chanson a la radio ,une phrase qu elle aurait dit, je la connaissais par coeur depuis mon adolescence elle me faisait rever avec son coté rebelle ses magnifiques cheveux que tout le monde lui enviait enfin la femme de ma vie quoi......je suis desesperé, la solitude me pése mais je me dis que si cela est le prix a payer pour qu elle soit en paix je suis pret a l accepter.

Hors ligne Marina Saboya

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Re : le coeur serré
« Réponse #1 le: 07 février 2012 à 18:53:19 »
Bonsoir Thierry,

Je comprends ta détresse, j'ai du aussi retourner à l'hôpital peu de temps "après" et ma maman a même été hospitalisée une semaine dans la chambre juste à coté de celle où Pierre s'est éteint. C'est très dur. Le personnel m'a reconnu, bien sur et les souvenirs sont remontés à la surface avec les larmes.
Mes parents sont agés et je dois souvent maintenant les mettre entre les mains des médecins. L'hôpital n'a plus de secrets pour moi, et maintenant, peu à peu il prend un autre visage que celui de mon coeur brisé.

C'est la dernière phrase de ton message qui m'interpelle.
Cette phrase, je la prononce souvent : "...mais je me dis que si cela est le prix à payer pour qu'elle soit en paix je suis prêt à l'accepter."
Elle n'est pourtant pas très réaliste, pourquoi devrions nous "payer" pour qu'ils soient heureux. Mais souvent, je me dis cela, maintenant, pour lui, le bonheur complet et moi, je porte la croix et si c'était à refaire, je referais pareil. Son bonheur, à n'importe quel prix.

Je t'embrasse Thierry, prends soin de toi et laisse ta douce et rebelle épouse reposer en paix pour que toi, tu puisses reprendre quelques forces.

Marina
PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

Hors ligne Marina Saboya

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Re : le coeur serré
« Réponse #2 le: 07 février 2012 à 19:13:23 »
Tu as raison Yohann, il n'y a aucun lien, mais on se rassure comme on peut, l'idée que l'on se sacrifie pour le bonheur de l'"autre" permet, parfois d'adoucir un tout petit peu sa souffrance.

Marina
PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

Vivie

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Re : le coeur serré
« Réponse #3 le: 07 février 2012 à 19:37:50 »
Bonjour Thierry,

Voilà dejà 5 mois et des poussieres que Patrice est parti rejoindre les anges.Je comprends ce que tu ressents car nous somme obliges de retourner à l'hopital là où tout a commence et où en effet nous les avons accompagne jusqu'au dernier souffle .Que d'images, d'odeurs insoutenables quand on arpente les couloirs .Tu as certainement du te dire c'est un cauchemard je vais me reveiller !!!
Mais notre dure realite est là .Comment avancer sans nos piliers nos doubles .Moi j'ai la chance d'avoir un petit garcon de 9 ans .Donc j'ai du rapidement reprendre le dessus .Le boulot et le bien etre de mon petit coeur quia perdu son papa.Avec lui je peux parler tres souvent de Patrice avec des larmes mais aussi sans à se rapeller les  bons moments partages .
Que la vie est injuste !!!!!
J'espere que ces quelques mots te feront un petit peu de bien .Tu n'es pas seul nous sommes tes compagnons dans ce long chemin qu'est le deuil .Livre toi celà fait du bien .Si tu as le temps lis les beaux temoignages des uns et autres .De temps en tenps trop d'emotion et on y revient plus tard .Mais sache que nous nous comprenons car nous avons vecu la meme chose et il n'y a pas de jugement que du soutien .

Bises à toi

Mammj

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Re : le coeur serré
« Réponse #4 le: 07 février 2012 à 19:39:31 »
Je n'arrive pas à vous "citer" il faudra que j'apprenne !

Je partage l'avis de Yohann, quel que soit le deuil que nous fassions, à savoir   :

"Quand à la solitude, oui, c'est terrifiant, oppressant, comme un immense vide que rien, absolument rien ne peut combler.
Mais, "le prix à payer", non !
Je n'arrive pas à faire de lien entre cette solitude qui me mine et le fait que cela serve à son bonheur."

L'idée de sacrifice, bien loin de moi aussi.... qui pour le moment voit plutôt le sacrifice de mon enfant qui a cru, dans sa douleur,
nous libérer tous !

Nous sommes - tôt ou tard - obligés de composer tant bien que mal avec notre cruelle réalité !
Y parvenir peu à peu, en nous soutenant, notamment ici sur ce forum, nous y sommes tenus...  pour survivre dans un premier temps...  puis tenter de  revivre "autrement"  peut-être...  et ce, selon nos vécus, nos tempéraments, notre âge et nos responsabilités familiales !

Douceur à toutes et tous, nous en avons tellement besoin...   Mammj

sofyoan

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Re : le coeur serré
« Réponse #5 le: 07 février 2012 à 22:46:00 »
je suis desesperé, la solitude me pése mais je me dis que si cela est le prix a payer pour qu elle soit en paix je suis pret a l accepter.
bonjour a tous,

moi au contraire, je n'arrete pas de penser que mon Yoann, doit rugir là ou il est, de tous les degats que son depart inexpliquable a provoqué. il voulait notre bonheur, et c'est le malheur qui s'abat sur la femme qu'il aime et son petit garcon adoré. je n'arrive pas imaginer qu'il soit en paix maintenant...je sais que pour la plupart d'entre vous, c'est la maladie qui vous les a enlevés, alors je peux imaginer que cela soit "rassurant" de penser que la souffrance pour eux a cessée. dans mon cas, la mort l'a pris sans avertissement sans raison aucune, et je l'imagine maintenant se debattant, et clamant (là-haut?) que nous avons encore besoin de lui, qu'il a encore des choses a apprendre à son fils...
je souffre de ce sentiment d'abandon et de solitude tout comme vous, il m'est intolerable, je suis au plus mal depuis une semaine maintenant... et je me rajoute en plus cette idée que lui aussi est malheureux...je ne veux pas le lacher, il me manque de trop...je voudrai le rejoindre mais c'est impossible , j'ai promis a notre fils que je serai toujours là pour lui...alors oui Thierry comme toi je suis prete a accepter la souffrance, et j'imagine que yoann aussi mais seulement je ne peux pas accepter que l'on prive un enfant de 2 ans de son adorable papa...non c'est impossible, c'est inhumain.

mais effectivement nous reagissons chacun avec notre propre ressenti, en fonction de notre histoire et de nos croyances (je deteste ce mot)
courage a tous, à moi il m'en manque en ce moment,

sofi

Hors ligne Marina Saboya

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Re : le coeur serré
« Réponse #6 le: 08 février 2012 à 10:37:59 »
Sofi,

La mort est toujours injuste, qu'elle soit violente ou soudaine, ou après une longue et interminable dégradation du corps, peuplée de souffrances physiques et morales; qu'elle arrive alors qu'à peine nous avons eu le temps de nous rencontrer, de nous reconnaitre et de faire les premiers projets, ou bien après de longues et belles années ensemble, arrivés à un tel point d'osmose que l'on ne fait plus qu'un; que ce soit l'un de ses parents, l'un de ses amis, son conjoint ou, pire du pire, son enfant, elle est cruelle, inacceptable et injuste.

Elle nous vole l'espoir, la confiance, la sérénité, la joie, la douceur, l'amour, le bonheur et tant de choses inquantifiables.
Elle nous transforme en zombie, errant entre deux mondes, avec les pieds dans celui des vivants et la tête dans celui des disparus, envie de tout abandonner, envie de dormir... éternellement, envie insupportable de le (la) retrouver, de se serrer dans ses bras, envie de pactiser avec le diable pour le (la) revoir, à n'importe quel prix.

Mais là, dans le monde des vivants, il y a (presque) toujours quelqu'un pour nous tenir en vie, le temps que les larmes cessent de couler continuellement et que la vision se fasse un peu plus claire.
Toi, c'est ton petit garçon.
Il n'a plus son papa, il voit sa maman souffrir, il ressent très fort cela, et tu as doublement d'importance pour lui.
Alors pour lui, tu dois t'occuper de toi.

Ton Yoann, tu ne peux plus l'aider mais je veux croire que lui, peut t'aider.
Sans doute est-il en colère de ne pouvoir apaiser ton chagrin que son départ a provoqué, sans doute frappe t'il à toutes les portes pour dire : Ce n'est pas le moment, c'est une erreur, j'ai encore plein de choses à faire en bas.
Mais c'est comme toi, ce moment de colère va, et doit passer pour faire place à une prise de conscience, un fait que l'on ne peut changer.
Cela n'atténue pas la douleur, la solitude, le détresse, mais cela permet de ne pas se détruire à regretter, à vivre dans le passé.

Ton Yoann, il est là, comme tu le dis, à ta manière, selon tes convictions, quoiqu'il en soit il est en toi à jamais et surtout, ton petit garçon, c'est un petit Yoann aussi, avec sa personnalité à lui, et puis des expressions de son père et de sa mère et c'est un cadeau merveilleux dans ce tsunami que tu vis.

Nous, les "anciens", ne cessons de dire que le temps adoucit le chagrin. Ce n'est pas tout à fait vrai, le temps permet simplement de voir les choses avec plus de lucidité, le chagrin reste intense, mais le monde reprend ses couleurs peu à peu. La vie a changé, et on ne nous a pas demandé notre avis.

Nous pensons tous fort à toi et à tous ceux qui sont si mal en ce moment.
Et souviens toi que l'Amour est plus fort que la mort.

Je t'embrasse.

Marina
 
PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

Marieroger

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Re : le coeur serré
« Réponse #7 le: 08 février 2012 à 11:30:38 »
Bonjour à vous tous,

merci Pima, tu sais trouver les mots justes.... je viens toujours vous lire, reprendre un peu de force auprès de vous tous quand j'ai un coup de blues.
Sofi accroche-toi à ton petit garçon c'est lui ta force et n'oublie pas il a besoin de sa maman. Mon mari me manque chaque jour un peu plus mais nous avançons.... Nous avons cette chance d'avoir nos enfants auprès de nous, alors pour eux soyons forts.
Prends soin de toi, prenez soin de vous.
Je vous embrasse
Marieroger

chourmette

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Re : le coeur serré
« Réponse #8 le: 08 février 2012 à 20:45:12 »
Bonsoir thierry,

Mon compagnon est mort il y a 5 mois.
Je ne suis jamais repassé devant cette clinique où il est mort....
Et il y a quelques jours, Yanis (7 ans) m'a demandé de retourner voir "l'hôpital de Papa"
Je me suis transformée en pierre...
Et nous y sommes allés tous les 2. Ma fille (4 ans) elle n'a pas voulu.
Nous sommes restés devant l'immeuble. Il m'a parlé des jeux qu'il faisait avec sa soeur en bas (il n'ont pu voir leur papa que la dernière semaine car le service est interdit aux enfants). C'était vertigineux.
Puis il a choisi une boite de tic-tac au snack de la clinique.
Et nous sommes rentrés.

Souffrance.
Il faut en passer par là.
Mais c'est pénible.

Maintenant, il faut vivre. Cette vie précieuse que celui ou celle que nous avons aimé n'a plus.
Prends soin de toi Thierry.
et vis !
c'est ainsi.
Courage à toi.
Anne

odile60

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Re : le coeur serré
« Réponse #9 le: 08 février 2012 à 22:09:02 »
mon compagnon de 35 ans de vie commune est parti depuis 4 mois mais je n'arrive pas à retourner dans la
ville où se trouve la clinique où je l'ai emmené pour une simple coloscopie et il est revenu en cercueil,
je ressens les mêmes sentiments que vous tous, j'ai un immense vide et j'ai beaucoup de mal à avancer malgré tout,
je suis entourée de mes proches, mais rien ne remplace l'être que l'on aimait le plus, il suffit d'une petite chose pour se
rappeler de bons moments, et les larmes coulent,mais on n'a pas le choix , je trouve que la vie est bien injuste et cruelle,
à bientôt


thierryv88

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Re : le coeur serré
« Réponse #10 le: 09 février 2012 à 07:24:21 »
Ce matin en lisant tous vos messages, je suis encore effondré pourtant il va falloir que je les descende ses escaliers pour rejoindre notre restauarant ou nous travaillions ensemble,c est un supplice chaque endroit me la rappelle ,je hurle son prenom dans cette salle vide ou pendant 27 ans elle a servie tant de clients elle les connaissait tous et aujourd hui il n y a plus qu une photo qui trone sur la cheminée et elle qui a l air de me dire continue mon Cheri ,bats toi. Le combat est inegal .

sofyoan

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Re : Re : Re : le coeur serré
« Réponse #11 le: 10 février 2012 à 13:36:36 »

Et là, je suis fragile, hyper sensible, l'émotion à fleur de peau.

Chaque petit souci prend des proportions considérables.
Par ex., je suis avec une fuite d'eau depuis une semaine et l'angoisse me saisit.
Le plombier passe enfin ce matin, impeccable.
J'ai l'impression de décompresser !

3 heures après son départ, la fuite recommence !
Problème de tuyaux noyés dans le sol : lequel ?

Et l'angoisse revient !

Et c'est ça la solitude, personne en face pour parler et relativiser l'importance des choses.




Bonjour

J'ai vecu la meme experience que Yohann hier soir.

en rentrant de l'aeroport avec mon fils. la voiture n'a pas voulu demarrer, plus de batterie! et là , la panique, cette monstrueuse angoisse que je suis seule. je me mets a crier NON NON non, pas maintenant, il est tard je veux rentrer chez moi , coucher notre fils, nous avons passé la journée dans les transports.  J'appele les amis a au telephone venez me chercher, je pleurer et mon fils de 2 ans me dit derriere " pas pleurer maman".
une semaine dehors par -10°C je devrais le savoir que la batterie peut lacher, mais là , les nerfs a fleurs de peau, je voudrai qu'il soit là mon amour pour me rassurer, s'occuper de cette foutue voiture. lui il aurait fait quelquechose, il aurait trouvé une solution pour sa petite famille.
J'en ai marre comment je vais faire dorenavant, seule?

je me suis calmée apres quelques minutes, et j'ai refait une tentative ...et la voiture a demarrée!  avant memel'arrivée de notre copain bon samaritain.

est ce que ma vie va se resumer a cette suite de petage de plombs, comme le dit Yohann, chaque grain de de sable  me fait de nouveau deraillé.

il ya 2 mois aujourd'hui qu'il est parti. c'etait hier me direz vous...moi il me semble une eternité. J'ai 39 ans et si la maladie veut bien  (? en ce moment) m'epargner il me reste peut etre une 40aine d'années a vivre sur cette terre soit plusieurs centaire de mois!!!
mon avenir est un cauchemar...

je vous embrasse
sofi

mc59

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Re : le coeur serré
« Réponse #12 le: 18 février 2012 à 18:21:48 »
bonsoir Sofi et Yohann;
eh oui,depuis bientôt 14 mois je vis moi aussi de temps à autre ces moments de panique ..
des situations où je me dis 'qu'est-ce que JM aurait fait ?' , 'comment je vais pouvoir gérer ce problème ?'
du style : le robinet de la douche qui , un matin, n'arrête plus l'eau !
mais , comme l'a fait Sofi, j'ai appelé un copain au secours, et quelques heures plus tard , le robinet était changé;
conclusions : 1 ) il faut savoir demander !
                    2) j'ai la chance d'avoir autour de moi de vrais amis prêts à m'aider.
je vous souhaite à tou(te)s d'être bien entouré(e)s
et vous souhaite beaucoup de douceur pour ce week-end
marie-claire

DOVECO

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Re : le coeur serré
« Réponse #13 le: 19 février 2012 à 00:03:41 »
Bonsoir Thierry,
Je me retrouve aussi dans ton témoignage.
11 mois qu'elle nous a quitté, plusieurs fois je suis passé devant la fenêtre de cette chambre des Urgences
ou elle s'est éteinte, j'ai prié pour elle et j'ai pleuré. Cet hôpital se voit de loin grâce au dôme de sa chapelle,
et je ne peux m'empêcher de penser á ce 14 mars ou sa vie ,....ou notre vie a basculé.
Ne devient-on un peu plus "adulte", plus résigné ou plus sage au fur et à mesure que la mort nous arrache un être cher ?
Face à la maladie et à la souffrance le départ dans l'autre monde n'a t'il pas été une libération pour elle ?
Courage Thierry, aux vivants il reste les souvenirs et les larmes pour pleurer, mais faut-il pour autant s'enfermer dans la solitude?
Les enfants, la famille, les amis ne sont' ils pas là pour te changer les idées?

thierryv88

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Re : le coeur serré
« Réponse #14 le: 19 février 2012 à 08:48:07 »
Bonjour Domi71,
Bien sur que oui on devient un peu plus sage apres la perte d un etre cher et que le depart dans l autre monde pour elle a ete une liberation elle n en pouvait plus de se voir ainsi deperir elle a perdue 25 kg en 5 semaines elle ne pesait plus qu a peine 40 kg elle hurlait sa douleur la morphine ne lui faisait plus rien et son regard  cherchait dans le mien un reconfort ,un appel au secours c etait terrible....
Mes enfants ma famille tout le monde est la pour se soutenir ensemble mais le pire c est ce silence cette solitude que je n arrive pas a supporter, 35 ans de bonheur sans partage , tout a basculé en 5 semaines ,je n ai plus de repéres j ai l impression que j erre partout ou je vais ,je ne reste plus chez moi comme nous adorions le faire ,je m enfuis mais je ne sais pas ou aller seul sans n avoir plus rien a partager,je suis perdu sans mon Amour ....