Bonjour a tous,  merci de votre soutien
voila une nouvelle journée qui commence sans elle et deja les larmes coulent ,j ai l impression que je vis dans un monde inversé c est a dire mes nuits sont devenues mes jours car dans mes reves elle est la je lui parle ...et mes jours sont des cauchemars je suis en enfer. comme c est difficile d avancer sans la femme de sa vie, je n ai pas de repit je pense sans arret a elle et du fait que nous travaillions ensemble j ai l impression d avoir une double peine car note restaurant a perdu son ame chaque endroit me parle , et quand je fais des choses a sa place je realise que c est fini pour toujours cette complicite que nous avions dans notre quotidien ,ses messages telephoniques ou elle me disait je t aime je n en aurai plus et machinalement je regarde mon portable en esperant qu je vais en recevoir un. quand elle etait a l hopital c etait le seul lien qu on avait elle savait qu elle pouvait me joindre a n importe quel moment et parfois la nuit elle m appelait pour me dire qu elle ne voulait pas mourrir et moi je savais depuis le debut qu il n y avait aucun espoir

bonjour thierry

nous en sommes a peu pres au meme stade, moi il y a 7 semaines. et je suis d'accord depuis 2 jours c'est tres tres dur. a chaque fois je me dis que je touche le fond, mais non je continue de creuser....c'est sans fin.

je me leve pour notre fils, je tiens pour notre fils et je suis condamnée a vivre pour notre fils....par ce que là je peux vous dire  que les "a quoi ça sert de vivre sans lui" ils tournent encore et encore.
Moi la nuit je dors, je prends des medocs. on en a le droit, thierry penses-y, ya pas de honte a se faire aider, si nous on y a pas le droit alors je ne comprends plus.
par contre je ne reve pas, l'avantage pas de cauchemar, mais je culpabilise un peu de ne pas le rejoindre dans mes reves...comme je vous l'ai dit dans un post precedent. je m'en veux de ne pas sentir sa presence. je suis une scientifique, je bosse dans la recherche et j'ai un esprit beaucoup trop rationnel pour accepter cet "apres". je reflechis beaucoup sur cette notion d'"ame" mais mon coté cartesien a encore du mal. c'est confus...

alors que depuis le deces je me refusais a toute forme de divertissement, pas de tele, pas de radio, pas de lecture. ce matin j'ai allumé la radio dans la voiture, a peine 5 min et voila la chanson de Patricia Kaas, "il me dit que je suis belle"
voici les paroles:
Et quand le temps se lasse
De n'être que tué
Plus une seconde ne passe,
Dans les vies d'uniformité
Quand de peine en méfiance,
De larmes en plus jamais
Puis de dépit en défiance
On apprend à se résigner
Viennent les heures sombres
Ou tout peut enfin s'allumer
Ou quand les vies ne sont plus qu'ombres
Restent nos rêves à inventer

Il me dit que je suis belle
Et qu'il n'attendait que moi
Il me dit que je suis celle
Juste faite pour ses bras
Il parle comme on caresse
De mots qui n'existent pas
De toujours et de tendresse
Et je n'entends que sa voix
Des mensonges et des betises
Qu'un enfant ne croirait pas
Mais les nuits sont mes églises
Et dans mes rêves j'y crois


Eviter les regards, prendre cet air absent
Celui qu'ont les gens sur les boul'vards
Cet air qui les rend transparents
Apprendre à tourner les yeux
Devant les gens qui s'aiment
Eviter tous ceux qui marchent à deux
Ceux qui s'embrassent à perdre haleine
Y a-t-il un soir, un moment
Ou l'on se dit c'est plus pour moi
Tous les mots doux, les coups de sang,
Mais dans mes rêves, j'y ai droit

Il me dit que je suis belle
Et qu'il n'attendait que moi
Il me dit que je suis celle
Juste faite pour ses bras
Des mensonges et des betises
Qu'un enfant ne croirait pas
Mais les nuits sont mes églises
Et dans mes rêves j'y crois

Il me dit que je suis belle...
Je le vois courir vers moi
Ses mains me frôlent et m'entrainent
C'est beau comme au cinéma
Plus de trahison, de peines
Mon scénario n'en veut pas
Il me dit que je suis reine
Et pauvre de moi, j'y crois
Hmm, pauvre de moi, j'y crois


J'ai pleuré, j'ai hurlé
je ne sais pas si elle parle de l'absence, mais la ça prend un sens tres particulier
Moi aussi , il n'y a que lui qui me faisait me sentir belle et vivante.
moi aussi je ne supporte plus ceux qui se promenent a 2, ceux qui s'embrassent.

Thierry faut qu'on s'accroche, ils nous aimaient, ils seront fier de nous , un jour

je t'embrasse

sofi

Bonjour a tous
Voila une nouvelle journée qui commence ,je suis deja en larmes ,je n arrive pas reprendre le dessus pourtant il le faudra bien tout a l heure pour faire bonne figure devant mon personnel et devant les clients,pour le moment je suis seul alors je laisse monter ma tristesse. De travailler seul sans elle c est terrible cela fait six mois que je tiens le coup je ne sais pas comment j y arrive mais je me suis juré que pour elle je tiendrai le choc, nous n avons pas construit notre restaurant pour que je baisse les bras , pourtant les ennuis sont la ,une employée vole dans la caisse, je n arrive pas a tout controler,ma fille vient mon secours car elle sent bien que je suis a bout de souffle, c est dur j ai l impression d etre dans une autre vie ,nous etions si heureux ensemble 24/24 a tout partager et fier de notre reussite elle etait ma locomotive toujours la pour m apaiser, m ecouter...je t aime Fatima , veille sur moi

Bonsoir a tous
il y a cinq mois ma femme allait mourir c etait sa derniere nuit qui arrivait,nous le pressentions et le pire cauchemar etait a venir, que d affreuses souffrances,son regard perdu, son rale insoutenable ,son etouffement et nous devant elle impuissant je ne peux enlever ses images de mon esprit ,elle me taraude jour et nuit et je me reveille en hurlant son prenom...je ne trouve pas la paix ou si rarement un peu apaisement apres une crise de larmes et notre travail au restaurant qui s accumule je suis epuisé, je n arrive pas a me reposer, l apres midi je fuis notre restaurant pour aller au cimetiere et me mettre assis aupres d elle,tant de bonheur que nous partagions au sein de notre affaire ,nous y avons tant travaillés tous les deux sans jamais baisser les bras tout seul c est un enfer pas un seul endroit qui ne me parle pas d elle ,son sourire sa joie de vivre je n ai plus rien....

MARINA a raison Thierry, je comprends ta douleur et ton chagrin car cela m'est arrivé il va y avoir 6 mois le 12 où mon chéri a quitté la maison pour ne plus jamais y revenir, et comme un chagrin n'est pas assez 5 semaines après mon jeune frère s'en va aussi brusquement, il faut que tu avances coûte que coûte, elle n'aurait pas voulu te voir ainsi, et elle est près de toi,
chaque jour, le matin en me réveillant la première pensée est pour lui, il faut que je réalise qu'il n'est plus là et je me dis quoi que je fasse ou dise, je ne peux rien y changer,je vois tout ce qu'il a laisser et qu'il n'a pas fini , cela me fait très mal,  il faut avancer pour toi et tes enfants, je comprends la grande fatigue que tu ressens, je l'ai eu aussi, va voir ton médecin afin qu'il te donne quelque chose pour te faire dormir, il faut que tu te reposes que tu te reconstruise, ce ne sont que des mots, le chemin est long mais on n'a pas le choix,
je t'envoie toute mon amitiée

Bonsoir Thierry(du88)

 Un petit signe pour te souhaiter d'arriver à sortir du tunnel dans lequel tu es,Marina a raison même je comprends comme elle te l'a écrit que tu as peut-être envie de l'envoyer balader.
Dans notre douleur,la souffrance inhibe et  tue notre énergie pour avancer et pourtant ceux qui t' aiment  souffrent en plus de leur chagrin de te  voir ainsi sans trouver comment être aidants.
Donne-toi de petits objectifs,essaie de les réaliser en pensant à elle,accepte de demander de l'aide,pleure quand l'envie est trop forte,hurle mais pense que tu n'es pas seul car elle est là ainsi que la vie en toi...
Je suis maladroite, anéantie mais quand je lis les mots que d'adorables personnes qui sont passées par là  m'adressent je puise de l'énergie pour me dire qu'il y a de la lumière au bout du tunnel...
Tendrement
Claudia

Oui nous sommes tous à un moment donné entre deux mondes. Je suis morte parmi les vivants et pourtant je continue, je me bat, je me léve, je pleurs,je travaille, je manges, je pense à lui, JE VIS POUR LUI.

Thierry, elle n'est plus là et ne sera jamais plus là mais tu lui feras honneur en étant l'homme qu'elle a toujours aimé. Tu te dois d'être fort pour vos familles, vos amis, pour elle et pour toi. Il faut d'abord te reposer, reprendre des forces et tu pourras après entreprendre des choses en sa mémoire dans un premier temps et pour toi dans un second temps.

Nos amours en créveraient de nous voir si mal sans eux alors levons la tête et croquons la vie pour eux qui n'ont pas la chance comme nous de pouvoir vieillir car quoi qu'on en dise la vie est un précieux cadeau et il faut savoir mesurer notre chance, même si parfois elle est cruelle et injuste.

Je vous embrasse tous même si aujourd'hui n'est pas une belle journée pour moi. Demain le soleil se levera et peut être que le ciel s'éclaircira.
Elodie

A Thierry (des Vosges),

Comment t'aider à ne pas céder au désespoir, à tenir bon malgré une douleur intense et permanente?
Je veux simplement te dire que je comprends, tant les liens qui t'unissaient à Fatima étaient forts, … et le demeurent. Fatima était en permanence à tes côtés dans le restaurant qui était votre œuvre commune que tu ne peux laisser inachevée, pour Elle et pour tes enfants.

Marina a trouvé les mots qui conviennent pour te soutenir, et je ne saurais mieux faire.
Je te souhaite très sincèrement de trouver en toi, avec le soutien de tes enfants (qui ont aussi besoin de toi), le courage de reconstruire une nouvelle vie en entretenant le doux souvenir de Fatima.

Très cordialement.  Daniel