Bonjour à tous, rassurez-vous je suis là. Tout larmoyant car je viens de lire Asseline et de sa longue série de oui. Quelle chance que d'avoir des souvenirs pareils. Si en ce qui me concerne, je me manifeste moins, c'est parce que d'une je pleure à chaque fois et deuxiemement, parcequ'il y a ici tant d'histoires bouleversantes que j'estime ne pas avoir besoin d'amener ma pierre à l'édifice de notre mur des lamentations... Judi est parti depuis 6 semaines et je suis toujours dans le même état. C'est à dire que dès que j'arrête les anxyos, c'est crise de larmes non-stop. Je hais le temps qui passe car il le relègue un peu plus dans le passé, je hais les beaux jours qui vont finir par arriver et qu'il ne verra pas, je déteste nos fleurs dont je ne peux plus partager la beauté avec lui. Je déteste cette vie qui me l.a pris et qui m'impose une telle épreuve alors que je pensais, aprés une vie de merde absolue, faite de solitude, d'abandon et de manque d'affection, avoir enfin trouvé une personne qui m'aimait sincèrement et profondément. En ce moment, je lis beaucoup des livres sur la vie aprés la vie, puis je m'endors les bras en croix en demandant, en suppliant Dieu de venir me prendre. J'ai rédigé mes dernières volonté. Non pas que je sois suicidaire...non, je suis objectif. Jusqu'à aujourd'hui, ma vie ne fut que souffrance et désilusions. Judi était ma consolation, mon unique amour, ma joie, mon oxygène. Et pourtant à deux, nous nous en sortions à peine. Comment ma vie future pourrait-elle mieux, et s'arranger, sans lui? C'est mathématiquement impossible. J'ai 46 ans, j'ai toujours tenté de faire le bien autour de moi et je n'ai reçu en retour que du mépris. Je suis fatigué, je pense sincèrement que ma route devrait s'arrêter là. Ce n'est pas la peine de tendre le bâton pour me faire battre. J'ai perdu Judi, mais du coup également notre entreprise (dont il était le webmestre et que je ne peux donc faire vivre seul), nos projets (mariage, adoption). On me dit de déménager, mais quel que soit le scénario à venir il m'angoisse à en paniquer, car je n'ai plus la force... Je suis juste las. Cet aprés-midi, je dois aller voir une assistante sociale pour peut-être obtenir le rsa. Quelle dégringolade, quelle déchéance... Non, jen'ai plus la force... Excusez-moi, mais vous comprendrez ainsi pourquoi je me manifeste plus trop. Vous avez tous bien assez de vos propres souffrances, excusez moi. Je vous embrasse,
Laurent