J'essaie toujours de donner des conseils utiles-dans les limites de mes possibilités-aux autres, mais je me rend compte que je suis encore fragile-plus que je ne l'aurais cru peut-être
ce n'est pas toujours évident au quotidien, même si la partie la plus objective de moi se dit que ce n'est pas si grave...ce qui peut arriver ou non, en comparaison avec ce que j'ai déjà vécu. J'ai parfaitement conscience d'avoir connu le pire, et que tout ce qui est de moindre importance devrait être supportable...et c'est le cas, la plupart du temps. Le problème, c'est que cette maudit hypersensibilité qui m'est restée de mes deuils et de toutes ces injustices (agressions verbales, voir même physiques) déjà horribles en elles-mêmes, peut encore me faire beaucoup de mal.
Ces derniers jours, malgrès ces bons moments qu'il m'est arrivé de passer, j'ai été de nouveau victime d'agressions principalement verbales-bien que certaines personnes m'aient volontairement intimidée physiquement-comme ça m'était si souvent arrivé ces 9 dernières années. Je croyais que tout ça était bien fini (mais combien de fois est-ce-que je m'ètais déjà dit ça?
) j'avais trouvé ma place dans ce quartier, et m'étant éloignée du précedent, où l'on me calomniait, je pensais être enfin tranquille. D'autant plus qu'à peu près tout le monde sais ce qui m'est arrivé encore récement vis-à-vis de cette femme qui me harcelait. Je me disais: "C'est un nouveau départ"...pas tant que ça apparemment.
Certaines personnes se font des idées fausses sur moi-même si leur logique se tient, du moins à leurs yeux...j'essaie de comprendre, mais ce n'est pas évident. On se dit: "C'est terminé, ça n'arrivera plus" et puis...pas toujours. Si ces personnes qui s'acharnent à vouloir détruire ce que j'ai eu une patience infinie à construire, ou plutôt à reconstruire...comment est-ce-que je pourrais le supporter, après ce que j'ai déjà dû endurer? Tout est lié. Quand je me sens dévalorisée à ce point, les aspects les plus douloureux de mes deuils s'imposent de nouveau à moi, et je me dis: "Après tout ça...pourquoi? Pourquoi moi?"
Hier soir, en rentrant chez moi, je n'ai pas pleuré-je savais que ce serait pire sinon. Les larmes peuvent être consolatrices, mais pas toujours...d'autant plus que ma télé est actuellement en panne
comme ça c'était complet: le silence, le vide...j'ai pus me relaxer à peu près en me concentrant sur des sujets que j'aime, et dormir. Mais ce matin, après avoir fait mes courses, quand je suis venue à la médiathèque, je sentais le truc venir. J'ai pus pleurer, en me cachant. Et là, ça a été une libération. Hier soir, j'ai pus me confier à des dames très gentilles de mon quartier, qui m'ont rassurée sur le moment. Je m'y accroche. Je le sais bien qu'elles ont raison, et que d'autres personnes penseront de même, mais c'est très difficile tout de même. J'ai peur de ce qui pourrait survenir, au jour le jour.
Je suis désolée d'apporter de si tristes nouvelles, mais il y a des moments comme ça...je devrais le savoir, depuis le temps, que tout n'est pas aquis pour toujours-et pour cause
-mais ça surprend toujours...
J'espère que vous ça na vas pas trop mal pour vous tous. J'ai conscience que mes souffrances ne sont actuellement pas comparables aux vôtres, et je pense à vous avant tout. Je vous embrasse amicalement