Merci pour ta réponse Qiguan
oui, c'est vrai, parler ou/et mettre noir sur blanc, en sachant que l'on sera entendu ou lu par des personnes de confiance, c'est extrêmement important dans les èpreuves de la vie. Après d'autres moments très difficiles, je n'ai pas pus m'exprimer sur ce que j'avais vécu, ou alors pas aux bonnes personnes, ce qui est pire. Je me suis rendu compte bien plus tard que c'est ça qui m'avait manqué. Pouvoir parler, y compris des années après s'il le faut, de faits qui m'ont marquée me fait toujours du bien. Il n'est jamais trop tard, particulièrrement quand il s'agit de deuil(s). La libération est bien là
Il y a une chose dont je n'ai pas encore parlé, parce-que j'avais du mal à trouver les bons mots-sur les maux
-et puis c'est tellement inimaginable...mais j'ai toujours sus que j'en parlerais un jour, comme je l'ai fait de tout le reste.
C'était durant la période où j'allais presque tous les jours chez Marie-France, que ce soit avant ou pendant sa maladie-et il s'agissait toujours de bons moments amicaux. Le seul èlément perturbateur ètait cet homme dont j'ai déjà parlé, celui qui m'a tenue pour responsable de la maladie de Marie-France, et qui a dit aussi que j'avais "laissé crevé" je le cite
) Pierre et Jean-Philippe. Et qui, accessoirement, m'a insultée et battue chez Marie-France, qui ne pouvait rien faire pour m'aider. Enfin, voilà....j'ai finis par me remettre de l'injustice de ses paroles (les mots font plus de mal que les coups, et plus longtemps), mais il y a plusieurs choses que je n'avais pas encore ècrites.
Quand Marie-France était partie en vacances chez sa fille et que je m'occuppais de son appartement , cet homme insistait pour entrer de temps en temps, avec une amie à lui. Je n'osais pas leur refuser, mais lui en profitait-quand il avait bu surtout
-pour me faire toutes sortes de réflexions blessantes et totalement gratuites. C'est ça que je n'ai jamais compris: la méchanceté gratuite
en plus, Marie-France m'avait bien dit qu'il avait un côté paranoïaque; il est de toutes les théories du complot possibles et imaginables, c'est tout dire.
Il a dit plusieurs fois, le plus sérieusement du monde, que j'avais dû assassiner Pierre, c'est-à-dire le pousser dans ses escaliers
ce n'ètait pas une mauvaise plaisanterie, il le croyait vraiment, Marie-France me l'avait confirmé. Un jour surtout, il m'a demandé, avec un air de fascination: "Mais comment tu as fait, pour tuer Pierre, sans te faire prendre? Comment tu as fait?..." C'était tellement impensable, tellement surréaliste, dingue en un mot...ce doit être pour ça que je réagissais à peine à ses paroles: je ne les percevais pas comme vraiment réélles. Quand il y a quelque chose de totalement invraissemblable, le cerveau cale, je suppose.
Il a soutenu par la suite que j'ètais, d'une manière ou d'une autre, responsable de la mort de mes deux compagnons. Une sorte de veuve noire, quoi
maintenant que je sais qu'il peut être vraiment dangereux en plus d''être paranoïaque, ou quel que soit le mot exact, à son état je ne lui dis même plus bonjour si je le croise-il habite toujours le même quartier que moi-et lui non plus, comme ça je suis tranquille
comme quoi, il m'a fallu du temps pour oser me débarrasser de toutes les mauvaises personnes qui gâchaient ma vie, d'une manière ou d'une autre, mais cette fois, je crois bien que ça y est
il fallait m'en faire vraiment beaucoup pour que je coupe les ponts, plusieurs personnes en ont profité, et il n'est plus question que je commette les mêmes erreurs.
Je pense nque ces personnes ressentaient ma vulnèrabilité et que ça réveillait ce qu'il y a de pire en elles...il y a des gens comme ça. Maintenant, quand je croise l'une d'entre elles, dans le bus ou ailleurs, je fais comme si je ne la connaissais pas-et dans ma tête c'est bien le cas: je ne les connais plus. C'est le plus grand des mépris je crois
la neutralité comme vis-à-vis de n'importe quel passant inconnu.
Et à présent, je n'attends plus d'avoir atteint une limite dangereuse: quand je sens qu'un être est potentiellement toxique, je garde mes distances et profite d'autant mieux de mes contacts avec des gens bien.