Hier j'ai discuté avec deux amis, ça m'a fait chaud au cœur. D'abord avec une amie avec qui j'avais perdu le contact depuis plusieurs mois. Elle me manquait beaucoup, c'est quelqu'un qui a beaucoup de cœur, et qui a été d'un grand soutien depuis le décès de Pierre. Elle m'a aussi beaucoup consolée et rassurée-plus que n'importe qui peut-être
- concernant les propos des "cons"
je n'y croyais pas trop quand j'ai sonné chez elle-elle n'est pas toujours là, il faut vraiment tomber dessus lol-mais elle était là, et du coup on a beaucoup discuté.
On a surtout parlé de Pierre-elle, elle comprends, y compris ma spiritualité, qu'elle partage en partie. Et contrairement à la plupart de mes connaissances, elle comprends ce qu'est un deuil, tout le processus, et que ça ne dure pas quelques mois, comme croient certains
je lui ai dis que des gens qui n'y connaissent rien disent que je n'ai qu'à "faire mon deuil"
elle m'a expliqué que contrairement à ce que pensent ces abrutis, faire ou avoir fait son deuil ne signifie pas "oublier", passer à autre chose, "tourner la page" etc d'après les psychologues, ça veux plutôt dire avoir accepté, pouvoir vivre avec la perte de l'autre sans souffrir à en mourir, c'est y avoir survécu et trouver un certaine sérénité.
Cela dit, je prèfère employé d'autres termes, je n'ai pas la sensation d'avoir "fait mon deuil", sans doute parce-que pour tans de personnes, c'est associé à l'oubli, à une forme d'insouciance, à de "l'histoire ancienne"...même s'ils ont la mauvaise définition, je garde cette impression, et assurément ils l'auraient aussi si je formulais les choses de cette manière...
J'ai dis qu'en effet, je suis dans l'acceptation, dans une certaine mesure-même si je garde une profonde stupèfaction-je pense avec lui avec plus de douce nostalgie, voire même quelque chose qui ressemble à de la joie, et elle m'a répondu que c'était l'essentiel, et qu'elle savait qu'en trois ans, j'avais dû faire ce cheminement naturel. J'ai bien précisé qu'il est toujours dans mon cœur, à chaque instant, en arrière-plan, et que ça me fait du bien. Il n'y a pas grand monde d'autre qu'elle qui comprend ce que je veux dire
d'autres pensent que ce n'est pas normal, que je ne devrais plus y penser que de temps à autre, et encore
mais elle, elle sais. Tout comme elle sais que j'aime Pierre comme on aime son ange gardien peux-t'on dire
elle m'a encore vivement conseillé de ne pas ècouter les imbéciles, les ignorants...et elle ne trouve pas anormal que certaines périodes ne soient pas évidentes pour moi, et que j'ai, dans tous les cas, besoin d'honorer continuellement la mémoire de Pierre
C'était d'ailleurs une de ses amies d'enfances, et elle est la seule personne, à part moi, à avoir écrit un petit mot sur le blog de "libra mémoria" consacré à la mémoire de Pierre
j'y laisserai moi-même un nouveau petit texte le 2 mai.
Comme quoi il n'y a pas que des cons sur Terre
un rayon de soleil