L0218 : il y a une chose que tu peux faire, c'est continuer comme tu le fais. Envoyer des sms le plus régulièrement possible sans raison particulière, téléphoner, dire "On pense à elle, on pense à toi, on est là", passer ...
Parce qu'il y a pire que les amis qui ne savent pas s'y prendre, bien pire, ils y a ceux qui disparaissent (pas par méchanceté, pas par indifférence, juste parce qu'ils mettent du temps entre eux et nous, parce qu'ils ne savent pas quoi faire, quoi dire... ).
Bien sûr qu'on répond "Ca va !", parce que c'est difficile de dire "Ca ne va pas, j'en ai raz le bol, j'aimerasi ne plus être là moi aussi, ne plus supporter tout ce marasme, cette douleur, cette absence, ce vide devant moi...c'est trop dur).
Parfois, on voudrait, on y est presque... et on imagine la peine que l'on va faire à la personne en face de nous. On sait qu'elle va se sentir impuissante, peut-être culpabiliser. Ou qu'elle ne va trouver nos confidences trop lourdes à porter, incompréhensibles... On se dit que ça ne sert à rien. Qu'il vaut mieux se taire. Oui, se taire et dire que "Oui, ça va".
Mon entourage ne comprend pas ma douleur et c'est normal. J'ai 4 amis qui me sont chers et proches (1 homme, 3 femmes). La parole était libre avec eux sur tout "avant" et je leur ai dit bien des choses. Ils ont été présents (et le sont toujours) mais, profondément, ils ne comprennent pas et ne peuvent m'aider à aller mieux tous les jours.
MAIS il m'est infiniment précieux de recevoir leurs sms, mail, appels téléphoniques qui dsent juste "Je pense à toi et si tu as besoin, ben, je suis là", "je vois bien que je ne t'aide pas sur ton chemin mais j'espère que mon amitié te fait un peu de bien" ...
Ça fait chaud au cœur et de chaleur mon cœur en a besoin. Celui de ton ami aussi certainement. Ne te lasse pas de ses "Ca va". Écrit lui les choses aussi simplement que tu les as écrites pour nous. "Derrière ses "merci" il n'y a pas que de la souffrance, il y a aussi le "merci d'être là, de ne pas me lâcher, de ne pas fuir l'homme que je suis maintenant sans la femme que j'aimais".
Courage, l'accompagnement est une voie compliquée et difficile mais cela fait grandir.
Bises